Imaginez la scène : vous donnez tout sur une chanson ultra-émotionnelle, vous recevez des compliments de presque tous les profs… et puis arrive Marlène Schaff. Un silence. Un « Moi, je suis déçue ». Et là, le couperet tombe. Ce qui s’est passé mercredi 26 novembre 2025 lors de la quotidienne de la Star Academy dépasse largement le simple retour artistique. C’est devenu une affaire qui secoue la France entière.
Quand une critique artistique tourne au règlement de comptes
Pour resituer rapidement : la semaine est placée sous le signe des duos. Victor et Léa ont hérité de Wrecking Ball de Miley Cyrus, un titre chargé de rage et de désespoir amoureux. Sur le papier, un choix audacieux pour deux voix puissantes. Et sur le plateau, le rendu a plutôt convaincu.
Michael Goldman parle même de « deux super chanteurs » parfaitement à la hauteur. Sofia Morgavi et Jonathan Jenvrin valident aussi la performance vocale et la chorégraphie sur Crazy de Gnarls Barkley. Tout va bien, non ? Non. Marlène Schaff, professeure d’expression scénique, a une autre lecture.
« Il y a énormément de colère dans ce titre. Je trouve que Léa, elle le vit. Et Victor, il essaye de copier une intention. Pour moi, Victor, il a encore du mal à ressentir, tout simplement. »
Sur le moment, la remarque semble dure mais dans la lignée de ce qu’on attend d’un coach exigeant. Sauf que c’est la énième fois que Marlène pointe précisément Victor sur sa capacité à « ressentir » les émotions. Et les téléspectateurs, eux, ont la mémoire longue.
Les réseaux sociaux passent en mode torche humaine
À peine la quotidienne terminée, Twitter (pardon, X) s’embrase. Et pas qu’un peu. Les mots sont crus, directs, parfois violents. On lit tout et son contraire, mais un thème revient en boucle : la sexualité supposée de Victor et l’image que Marlène Schaff semble vouloir lui coller.
Quelques tweets qui ont marqué les esprits :
- « Non Marlène, Victor ne veut pas être l’homme gay de tes fantasmes, il fait ce qu’il veut quand il veut, imprime l’info »
- « Marlène n’aime pas Victor car ce n’est pas le gay extravagant qu’elle voudrait qu’il soit »
- « Marlène est en one-sided beef avec Victor et Mélissa et ce n’est pas ok du tout »
- « Elle devient insupportable à s’acharner sur lui, laissez-le respirer »
En quelques heures, #MarlèneDérape et #ProtégezVictor trustent les tendances France. Des comptes fans créent même des montages vidéo qui regroupent toutes les remarques de la professeure envers l’académicien depuis le début de la saison. Et le constat est édifiant : Victor est systématiquement le plus critiqué sur l’émotion et l’authenticité.
Le fond du problème : stéréotypes et attentes inconscientes ?
Ce qui choque particulièrement les internautes, c’est l’impression que Marlène Schaff attend de Victor une forme d’exubérance, de théâtralité, presque de caricature parfois associée à certains artistes homosexuels dans l’imaginaire collectif. Victor, lui, est plutôt dans la retenue, la douceur, une forme de sensibilité intériorisée. Et ça semble déranger.
Est-ce conscient ? Probablement pas. Est-ce problématique ? Clairement oui pour des milliers de téléspectateurs qui y voient une forme d’homophobie internalisée, même involontaire. Car rappeler sans cesse à un jeune homme qu’il « ne ressent pas assez » alors qu’il propose une interprétation différente, c’est aussi lui refuser le droit d’être simplement lui-même.
Et c’est là que la polémique prend une ampleur sociétale : peut-on encore, en 2025, reprocher à quelqu’un de ne pas correspondre à l’idée qu’on se fait de ce que devrait être un artiste gay ? La question est posée, brutale, nécessaire.
Victor, un parcours déjà semé d’embûches
Il faut rappeler que Victor n’a pas eu la vie facile dans l’aventure. Dès les premiers primes, certains professeurs (et pas seulement Marlène) ont semblé perplexes face à son univers artistique. Trop doux ? Pas assez charismatique ? Trop lisse ? Les critiques fusent depuis le début, alors même que le public, lui, l’adore et le sauve semaine après semaine.
Son duo avec Léa sur Wrecking Ball était pourtant une belle démonstration de complémentarité : elle dans la puissance brute, lui dans la fragilité contenue. Une dualité parfaitement cohérente avec le texte de Miley Cyrus. Mais pour Marlène Schaff, seule la rage visible semble compter. Comme si la colère intériorisée n’avait pas le droit de cité.
Les précédents qui pèsent lourd
Ce n’est pas la première fois que Marlène Schaff se retrouve au cœur d’une controverse. L’an dernier déjà, certaines de ses remarques envers des élèves avaient été jugées trop personnelles, trop intrusives. Cette saison, c’est Mélissa qui a également goûté à la médecine de la professeure d’expression scénique, souvent ciblée sur son attitude ou son « énergie ».
Mais avec Victor, on passe un cap. Parce que les attaques semblent répétitives, presque obsessionnelles. Et parce qu’elles touchent à l’identité profonde de l’élève, bien au-delà de la simple technique.
La réaction (ou plutôt l’absence) de la production
Pour l’instant, silence radio du côté de TF1 et de la production Endemol. Pas de communiqué, pas de mise au point. Seule la quotidienne continue, comme si de rien n’était. Pourtant, les appels à retirer Marlène Schaff du corps professoral se multiplient. Certains vont jusqu’à demander des excuses publiques envers Victor.
Dans l’histoire de la Star Academy, on a connu des professeurs clivants (remember Raphaëlle Ricci), mais rarement une polémique d’une telle ampleur sur fond de possible discrimination. L’image de l’émission, qui se veut inclusive et bienveillante, en prend un sérieux coup.
Et maintenant ?
Victor, lui, continue. Comme toujours. Sourire timide, travail acharné, progression évidente. Lors des répétitions pour le prochain prime, on le voit plus déterminé que jamais. Preuve que les critiques, même injustes, peuvent parfois décupler la motivation.
Quant à Marlène Schaff, elle devra probablement s’expliquer. Soit dans la prochaine quotidienne, soit dans les médias. Car ignorer une telle vague de mécontentement serait prendre le risque d’une fracture définitive avec une partie du public.
Une chose est sûre : cette saison 2025 de la Star Academy restera dans les annales. Pas seulement pour la qualité des talents, mais parce qu’elle pose, malgré elle, des questions essentielles sur l’acceptation de la différence, les stéréotypes persistants et la responsabilité des mentors face à la nouvelle génération.
Et vous, de quel côté êtes-vous ? Victor mérite-t-il qu’on le laisse enfin tranquille, ou les remarques de Marlène Schaff, même maladroites, font-elles partie du jeu ? La parole est à vous. Mais une chose est certaine : on n’a pas fini d’en parler.









