Imaginez-vous sortir d’un cocon doré où vous avez vécu pendant des semaines sans téléphone, sans nouvelles du monde ni réseaux sociaux… et découvrir en une seule nuit que des milliers de personnes vous détestent. C’est exactement ce qu’a vécu Ema, candidate emblématique de la Star Academy 2025, à peine quelques heures après avoir quitté le château de Dammarie-les-Lys.
Un live NRJ qui a tout fait basculer
Le 26 novembre, la chaîne Twitch de NRJ organisait un grand rassemblement intergénérationnel de la Star Academy. Jean-Pascal Lacoste, Georges-Alain Jones, Anisha, Clara, Chris, Ulysse… et surtout Ema, encore marquée par son départ surprise. Ce qui devait être une soirée nostalgie a rapidement pris des allures de thérapie collective.
Et là, la jeune femme a lâché des confidences qui ont glacé tout le monde – au sens propre comme au figuré.
Des interviews quotidiennes… en plein froid hivernal
Les anciens se souvenaient avec émotion du mythique grenier du château, ce lieu chaleureux où ils enregistraient leurs interviews pour les quotidiennes. Aujourd’hui, tout a changé. Ema a révélé que les candidats doivent désormais traverser la cour pour rejoindre une petite salle extérieure, sans chauffage digne de ce nom.
« Cette année, c’est dehors, dans une petite salle à côté du château. Quand j’avais les cheveux mouillés après la douche et qu’on m’appelait pour l’interview, je m’agaçais… Vraiment, j’en pouvais plus. »
Elle poursuit, la voix tremblante :
« On m’a fait remarquer que ce n’était pas très gentil envers la équipe. J’ai pleuré et j’ai dit pardon. »
Le fameux grenier historique aurait été jugé trop dangereux structurellement. Résultat : les académiciens de 2025 tournent leurs confidences les plus intimes dans le froid, parfois à des températures proches de zéro. Un détail qui peut paraître anodin… jusqu’à ce qu’on réalise qu’ils le font plusieurs fois par jour, souvent tard le soir, après des journées de 15 heures de cours et de répétitions.
Le choc brutal du retour à la réalité
Mais le plus dur n’était pas le froid extérieur. C’était celui des réseaux sociaux.
Dès sa première nuit à l’hôtel, Ema récupère enfin son téléphone. Sa meilleure amie l’avait prévenue : « Ça a chauffé. » Mais rien n’aurait pu la préparer à la violence des messages reçus.
Dans un entretien accordé à Alix Grousset, elle confie :
« J’ai vu tout ce qui s’était passé pendant que j’étais coupée du monde. Il faut prendre énormément de recul, sinon tu t’effondres complètement. »
Insultes, montages haineux, menaces… Le genre de déferlante qui peut briser même les personnalités les plus solides. Ema avoue avoir passé des heures à lire, à essayer de comprendre pourquoi on la détestait autant.
Aujourd’hui, elle dit aller mieux. Elle a réussi à se détacher, à retrouver un équilibre. Mais le traumatisme est encore palpable dans sa voix.
Un abandon qui interroge toute la production
Le départ d’Ema n’était pas une simple élimination. C’était un abandon. Un choix personnel, mûri dans la douleur, après des semaines de pression intense.
Et elle n’est apparemment pas la seule à avoir craqué. La quotidienne du 26 novembre a laissé entendre qu’une autre élève, très appréciée du public, envisage sérieusement de claquer la porte. Un duo phare pourrait exploser d’un jour à l’autre.
Ces derniers jours, l’ambiance au château semble électrique : menaces de mort envers un professeur après les nominations, cours de chant qui tournent à la réprimande publique, candidats au bord de la crise de nerfs… La Star Academy 2025 traverse une zone de turbulences comme rarement on en a vu.
Pourquoi tant de haine cette saison ?
Plusieurs éléments se combinent pour expliquer cette saison particulièrement tendue.
- Le retour triomphal de l’émission après des années d’absence a créé des attentes démesurées
- Les réseaux sociaux, toujours plus rapides et violents, amplifient chaque faux pas
- La nouvelle génération de candidats, ultra-connectée avant d’entrer, souffre davantage du sevrage numérique
- Les conditions de tournage, apparemment durcies, usent les organismes
Résultat : des candidats plus fragiles, un public plus exigeant, et une production qui marche sur des œufs.
Ce que nous apprend le témoignage d’Ema
Au-delà du simple buzz, les confidences d’Ema soulèvent des questions profondes sur la téléréalité moderne.
Jusqu’où peut-on pousser les candidats au nom du spectacle ? Le succès phénoménal de Pierre Garnier l’an dernier a-t-il fait oublier que derrière les paillettes, il y a des jeunes de 20 ans qui découvrent la célébrité dans sa forme la plus brutale ?
Ema, avec sa sincérité désarmante, nous rappelle que la Star Academy n’est pas qu’un divertissement. C’est aussi une expérience humaine extrême, où l’on passe en quelques semaines du statut d’inconnu à celui de personnalité publique… avec tout ce que cela implique de merveilleux et de terrifiant.
Son « j’ai pleuré et j’ai dit pardon » résonne comme un électrochoc. Parce qu’il humanise enfin une émission parfois accusée de trop en faire.
Aujourd’hui, Ema se reconstruit loin des caméras. Elle chante, elle rit à nouveau, elle prend soin d’elle. Mais elle porte aussi en elle les cicatrices d’une aventure qui l’aura fait grandir plus vite que prévu.
Et quelque part, c’est peut-être ça, la vraie victoire de la Star Academy : transformer des jeunes rêveurs en artistes conscients du prix de la lumière.
« J’avais juste besoin de me retrouver et de me sentir apaisée. »
– Ema, quelques jours après son départ
On lui souhaite de tout cœur d’y être parvenue. Et on espère que la suite de la saison saura retrouver un peu de cette humanité qu’Ema, malgré les larmes, n’a jamais perdue.









