C’est la surprise et une certaine incompréhension qui dominent au sein du Stade Toulousain après le tirage au sort des poules de la Champions Cup de rugby. Le club rouge et noir, tenant du titre après son sacre européen la saison passée, s’attendait à un parcours plus clément en tant que champion en titre. Pourtant, les hommes d’Ugo Mola devront affronter des écuries redoutables dès la phase de poules.
Un tirage au sort qui ne récompense pas le tenant du titre
Les réactions n’ont pas tardé au sein de l’effectif toulousain. Le demi de mêlée et capitaine Antoine Dupont s’est montré perplexe face aux modalités du tirage au sort :
On ne comprend pas trop comment c’est fait. Le fait de gagner la compétition ne donne aucun avantage pour l’année d’après. Ce qui est un peu dommage je trouve.
Antoine Dupont, capitaine du Stade Toulousain
Un sentiment partagé par le manager Ugo Mola, surpris de cet apparent manque de considération pour le vainqueur sortant :
Ça ne sert à rien de gagner pour au moins penser qu’on pourrait avoir une poule un peu plus confortable.
Ugo Mola, manager du Stade Toulousain
Une poule relevée avec l’Ulster, Exeter et les Sharks
Le Stade Toulousain n’a pas été épargné par le sort, héritant d’une poule très compétitive. Les Stadistes devront se frotter dès dimanche à la province irlandaise de l’Ulster, un habitué de la compétition. S’en suivront des déplacements périlleux sur les pelouses d’Exeter et des Sharks, respectivement finaliste en 2020 et demi-finaliste en 2022.
Des confrontations face à de grosses écuries européennes qui ne semblent pourtant pas faire peur à l’arrière international Thomas Ramos :
On avait aussi une poule costaud l’an dernier. Ça nous permet d’avoir des matches de haut niveau dès les poules et d’être meilleurs ensuite dans la saison.
Thomas Ramos, arrière du Stade Toulousain
Un format de compétition qui interroge
Au-delà de leur cas personnel, les Toulousains ne sont pas les seuls à s’interroger sur le format actuel de la Champions Cup. Selon une source proche du vestiaire stadiste, « les joueurs d’autres clubs ne comprennent pas non plus le format de cette compétition ».
Un constat illustré par le tirage de La Rochelle, finaliste malheureux la saison passée, qui hérite lui aussi d’une poule relevée avec le Leinster, les Stormers ou encore Leicester. De quoi remettre en question la logique sportive derrière les modalités du tirage au sort.
Toulouse prêt à relever le défi
Malgré la surprise et les interrogations, pas question pour autant de s’apitoyer sur son sort du côté du Stade Toulousain. Bien décidés à défendre leur titre, les coéquipiers d’Antoine Dupont se préparent à des matchs au sommet dès le début de la compétition.
Une montagne à gravir, certes, mais qui pourrait bien se transformer en atout pour le club le plus titré de l’histoire. À force d’enchaîner les rencontres face à des cadors européens, les Stadistes pourraient arriver encore plus affûtés en phase finale. Le message est clair : le défi est grand mais le Stade Toulousain est prêt à le relever pour conserver sa couronne continentale.
