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Stade Français-UBB: Coups de Cœur et Griffes de Notre Envoyé Spécial

Stade Français-UBB : le match pas comme les autres. Notre envoyé spécial revient sur cette demi-finale épique du Top 14 et nous livre son analyse sans langue de bois. Coups de cœur, coups de griffe, il dit tout sur cette rencontre qui a tenu toutes ses promesses...

C’était le choc tant attendu de ces demi-finales du Top 14 : le Stade Français recevait l’UBB dans un stade de Bordeaux archi-comble pour une place en finale. Les hommes de Yannick Bru rêvaient d’une première finale historique, tandis que les Parisiens étaient animés d’un esprit de revanche. Notre envoyé spécial sur place nous livre son débrief sans concession de cette rencontre au scénario incroyable.

L’UBB Enfin en Finale

Pour le club girondin créé en 2006 de la fusion du Stade Bordelais et du CA Bègles, c’est un moment historique. Après avoir échoué 3 fois en demi-finales ces dernières années, les coéquipiers de Maxime Lucu ont enfin brisé le plafond de verre. Au terme d’un match à suspense irrespirable, ponctué par un drop de Zack Holmes repoussé par les poteaux à la 88e minute, l’UBB s’impose 22-20 et jouera sa toute première finale de Top 14 face au Stade Toulousain. Les supporters bordelais, qui attendaient ça depuis 1991 et le dernier titre du CA Bègles, peuvent exulter.

Le Retour de la Tortue Béglaise

Habitués à nous régaler par leur jeu de mouvement et leur ligne de trois-quarts flamboyante, les Bordelais ont surpris en début de match en optant pour une toute autre stratégie. Défi lancé par le manager Yannick Bru à son pack : prendre l’ascendant devant dans les conditions météo compliquées. Message parfaitement reçu puisque par deux fois, sur des pénaltouches bien senties, le maul bordelo-béglais a fait parler sa puissance pour envoyer le talonneur Maxime Lamothe derrière la ligne. La “tortue béglaise”, arme fatale des glorieux anciens des années 90, est de retour !

Le Stade Français n’a rien lâché

Breakés d’entrée de match, menés 17-3 après vingt minutes, les Parisiens auraient pu baisser les bras. Il n’en fut rien, et le mérite en revient en grande partie à leur demi de mêlée Rory Kockott. Véritable guerrier sur le terrain, le Sud-Africain a maintenu la pression sur les Bordelais par son combat de tous les instants. Revenus à 5 points à l’heure de jeu, les Parisiens ont poussé jusqu’au bout et n’ont perdu que sur un fait de jeu, cette transformation manquée dans les derniers instants. Avec un tel mental, nul doute qu’on les reverra rapidement au plus haut niveau.

Coups de Griffe

Le Manque de Maîtrise du Stade Français

Combatifs et proches de créer l’exploit, les joueurs de la capitale pourront nourrir des regrets sur leur manque de réalisme dans les moments clés. Comme sur cette action juste avant la pause où Kylan Hamdaoui et Harry Glover se sont emmêlés les pinceaux à quelques mètres de la ligne. Ou cette pénalité concédée bêtement à l’heure de jeu qui a permis à l’UBB de reprendre 10 points d’avance. Pour franchir un cap, les Parisiens devront apprendre à être plus tueurs.

La Conquête Bordelaise dans le Rouge

Le talon d’Achille cette saison, la conquête girondine a encore déçu sur cette demi-finale. Pénalisée à 4 reprises en mêlée, sanctionnée à 5 reprises sur des lancers en touche cafouillés, l’UBB a offert de nombreuses munitions à son adversaire par son indiscipline. Si cela n’a pas été préjudiciable aujourd’hui, une telle fébrilité sur les phases statiques pourrait lui coûter très cher lors de la finale face au rouleau compresseur toulousain.

Nous ne sommes pas passés loin de la correctionnelle. Il va falloir hausser notre niveau de jeu et régler notre conquête si on veut exister en finale.

Christophe Urios, entraîneur de l’UBB

Quelle que soit l’issue de la finale, cette demi-finale entre le Stade Français et l’UBB aura marqué les esprits. Par son scénario rocambolesque, ses retournements de situation, l’intensité et l’engagement des deux équipes. Du grand spectacle, un combat épique comme on aimerait en voir plus souvent sur les pelouses de Top 14. Le rugby français tient son nouveau classique !

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