Le rugby est un sport d’engagement où la discipline est reine. Mais que se passe-t-il quand cette dernière vient à manquer cruellement, plombant les résultats d’une équipe pourtant prometteuse ? C’est le triste constat que doit dresser le Stade Français Paris après sa défaite 33-28 ce week-end sur la pelouse du RC Vannes, dernier du Top 14.
Une supériorité numérique gâchée par les fautes
Pourtant, tout avait bien commencé pour les Parisiens avec l’expulsion dès la 5e minute du centre vannetais Francis Saili pour un mauvais geste. Mais au lieu de profiter de cet avantage, les hommes de Laurent Labit ont multiplié les imprécisions et surtout les fautes, écopant au passage de 14 pénalités et de 3 cartons (2 jaunes et 1 rouge). Difficile dans ces conditions de construire son rugby et d’envisager une victoire à l’extérieur.
Laurent Labit ne décolère pas
En conférence de presse d’après-match, le manager du Stade Français n’a pas caché sa frustration et sa colère : « C’est un sentiment de déception qui prédomine. Tous les matches que l’on perd se ressemblent, à cause de notre indiscipline. On n’arrête pas de la travailler à l’entraînement, mais ça se répète inlassablement sur le terrain. Et dans un match capital comme celui-là, on repart avec 14 pénalités et 3 cartons. C’est inadmissible à ce niveau ! »
La discipline est liée à beaucoup de choses, notamment l’aspect mental. Il faut savoir se contrôler et être en capacité de combattre en étant lucide.
Laurent Labit
Des cadres montrés du doigt
Certains joueurs expérimentés sont particulièrement pointés du doigt, à l’image du deuxième ligne Baptiste Pesenti, déjà exclu contre le Munster en Champions Cup et averti à Lyon, qui a récolté un nouveau carton rouge fatal à son équipe. « Ces joueurs vont avoir besoin de travailler sur eux, avec un préparateur mental. C’est le gros point noir de notre saison », reconnaît le manager parisien.
Paris condamné à jouer le maintien ?
13e avec seulement 4 points d’avance sur Vannes, le Stade Français est plus que jamais englué dans la zone rouge. « Ce qui est sûr, c’est que nous sommes maintenant dans le championnat du bas, analyse lucidement Laurent Labit. Cette saison, on n’est pas dans la même course que les équipes du haut de tableau. Il va falloir aller chercher des points, notamment lors de nos 6 réceptions restantes. La fin de saison va être difficile. »
Avec seulement 1 petit point de bonus décroché en 7 déplacements, les Soldats Roses paient au prix fort leur inconstance chronique loin de Jean-Bouin. Il reste 11 journées au club de la capitale pour inverser la tendance et assurer son avenir dans l’élite. Cela passera inévitablement par un sursaut d’orgueil et une prise de conscience générale. Sous peine de vivre une fin de saison cauchemardesque.
