L’économie du Sri Lanka vit des heures sombres. Après l’effondrement économique de 2022 qui a contraint le pays à faire défaut sur sa dette publique de 46 milliards de dollars, le Sri Lanka s’est retrouvé à cours de devises. Des pénuries et une inflation galopante ont suivi, provoquant des manifestations populaires qui ont fait chuter le président de l’époque. Un accord de sauvetage a alors été trouvé avec le Fonds Monétaire International (FMI) en échange de réformes douloureuses pour la population. Mais le nouveau président de gauche, fraîchement élu, avait promis de le renégocier. Va-t-il tenir parole ?
Un réalisme économique qui s’impose
Anura Kumara Dissanayake, premier président de gauche de l’histoire du Sri Lanka, vient de remporter haut la main les élections législatives. Pourtant, il a annoncé ce jeudi devant le Parlement qu’il se ralliait finalement à l’accord passé en 2023 avec le FMI, qu’il avait pourtant promis de renégocier pendant sa campagne. Une volte-face justifiée par le réalisme économique :
“L’économie est dans un tel état qu’elle ne peut pas supporter le moindre choc… Il n’y a pas de place à l’erreur. Ce n’est pas le moment de discuter si les termes (de l’accord avec le FMI) sont bons ou mauvais, si l’accord nous est favorable ou non… Le processus a duré environ deux ans et nous ne pouvons pas tout recommencer”
a déclaré le président devant le Parlement où il dispose désormais d’une majorité des deux tiers
Un plan de sauvetage amer mais salvateur
Pour rappel, l’accord trouvé avec le FMI prévoyait une aide de 2,9 milliards de dollars en échange de hausses d’impôts, de coupes dans les dépenses publiques et d’une restructuration d’une cinquantaine d’entreprises publiques. Des mesures très impopulaires auprès des Sri Lankais mais qui ont permis de mettre fin aux pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments et de relancer la croissance économique.
D’après des sources proches du dossier, pendant sa campagne, Anura Kumara Dissanayake, pourtant marxiste de formation mais reconverti à l’économie de marché, s’était élevé contre cet accord. Il s’était engagé à en renégocier certaines clauses et à augmenter les salaires, entre autres promesses sociales. Des engagements qui ont largement contribué à son élection, les électeurs en voulant à la classe politique traditionnelle qu’ils tiennent pour responsable de la débâcle économique.
Vers un déblocage de fonds du FMI
Mais maintenant qu’il est aux commandes, le nouveau président doit composer avec la dure réalité économique. Selon ses déclarations de ce jeudi, la troisième revue du programme de prêts sur quatre ans du FMI, retardée jusqu’à présent, pourrait être conclue d’ici ce week-end. Une délégation du FMI est actuellement en visite à Colombo pour s’entretenir avec le ministère des Finances. Le Sri Lanka attend le déblocage d’une tranche de 330 millions d’euros.
En attendant, le président Dissanayake a déjà obtenu en octobre un prêt de 200 millions de dollars auprès de la Banque mondiale. Il a aussi approuvé un accord signé par son prédécesseur en septembre avec les créanciers privés du pays pour la restructuration d’une dette de 12,5 milliards de dollars en obligations souveraines.
Un avenir encore incertain
Malgré ces avancées, l’avenir économique du Sri Lanka reste incertain. Le pays doit encore convaincre le FMI de débloquer les fonds promis et rassurer les investisseurs sur sa capacité à tenir ses engagements. La marge de manœuvre du nouveau président apparaît pour l’instant très limitée, tiraillé entre les attentes de la population et les exigences des bailleurs de fonds internationaux.
Ses promesses de campagne semblent déjà loin. Arrivera-t-il malgré tout à insuffler un nouveau souffle à l’économie sri lankaise et à améliorer le sort de ses concitoyens meurtris par des années de crise ? Les prochains mois seront décisifs pour en juger. La tâche s’annonce ardue pour ce président qui a suscité tant d’espoirs.
D’après des sources proches du dossier, pendant sa campagne, Anura Kumara Dissanayake, pourtant marxiste de formation mais reconverti à l’économie de marché, s’était élevé contre cet accord. Il s’était engagé à en renégocier certaines clauses et à augmenter les salaires, entre autres promesses sociales. Des engagements qui ont largement contribué à son élection, les électeurs en voulant à la classe politique traditionnelle qu’ils tiennent pour responsable de la débâcle économique.
Vers un déblocage de fonds du FMI
Mais maintenant qu’il est aux commandes, le nouveau président doit composer avec la dure réalité économique. Selon ses déclarations de ce jeudi, la troisième revue du programme de prêts sur quatre ans du FMI, retardée jusqu’à présent, pourrait être conclue d’ici ce week-end. Une délégation du FMI est actuellement en visite à Colombo pour s’entretenir avec le ministère des Finances. Le Sri Lanka attend le déblocage d’une tranche de 330 millions d’euros.
En attendant, le président Dissanayake a déjà obtenu en octobre un prêt de 200 millions de dollars auprès de la Banque mondiale. Il a aussi approuvé un accord signé par son prédécesseur en septembre avec les créanciers privés du pays pour la restructuration d’une dette de 12,5 milliards de dollars en obligations souveraines.
Un avenir encore incertain
Malgré ces avancées, l’avenir économique du Sri Lanka reste incertain. Le pays doit encore convaincre le FMI de débloquer les fonds promis et rassurer les investisseurs sur sa capacité à tenir ses engagements. La marge de manœuvre du nouveau président apparaît pour l’instant très limitée, tiraillé entre les attentes de la population et les exigences des bailleurs de fonds internationaux.
Ses promesses de campagne semblent déjà loin. Arrivera-t-il malgré tout à insuffler un nouveau souffle à l’économie sri lankaise et à améliorer le sort de ses concitoyens meurtris par des années de crise ? Les prochains mois seront décisifs pour en juger. La tâche s’annonce ardue pour ce président qui a suscité tant d’espoirs.