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Sri Lanka : Fin des Privilèges pour les Ex-Présidents

Le Sri Lanka met fin aux luxueuses résidences des ex-présidents dans un élan d’austérité. Mahinda Rajapaksa doit quitter sa demeure. Quelles conséquences pour la politique ?

Imaginez un palais luxueux au cœur de Colombo, entouré de jardins impeccables, occupé pendant des décennies par d’anciens chefs d’État, symboles d’un pouvoir intouchable. Ce tableau, qui semblait immuable au Sri Lanka, vient de voler en éclats. Mercredi, le Parlement sri-lankais a pris une décision historique : l’expulsion d’anciens présidents, dont la figure controversée de Mahinda Rajapaksa, de leurs résidences d’État. Cette mesure, portée par un gouvernement de gauche décidé à rompre avec les privilèges exorbitants, s’inscrit dans un ambitieux plan d’austérité. Mais que signifie vraiment ce tournant pour un pays en quête de renouveau ?

Une Réforme pour Redonner Confiance

Le Sri Lanka traverse une période de transformation profonde. Face à une économie fragilisée et à une population lassée des avantages accordés à une élite politique, le gouvernement du président Anura Kumara Dissanayake a décidé d’agir. La nouvelle loi, adoptée à l’unanimité par les députés de son parti, abroge une législation de 1986 qui offrait des privilèges somptueux aux anciens dirigeants. Cette réforme ne se contente pas de symboles : elle vise à réduire les dépenses publiques et à répondre à une exigence de justice sociale.

Concrètement, cette décision met fin à l’octroi de résidences luxueuses, de voitures de prestige, de secrétaires et de gardes du corps pour les ex-présidents. Un changement radical dans un pays où ces avantages étaient perçus comme un dû par l’ancienne classe dirigeante. Mais cette mesure, bien que saluée par beaucoup, ne fait pas l’unanimité. Certains y voient une manœuvre politique ciblée. Alors, s’agit-il d’une réforme pour le bien commun ou d’un règlement de comptes ?

Mahinda Rajapaksa : Une Figure au Cœur de la Controverse

Mahinda Rajapaksa, président de 2005 à 2015, incarne à lui seul les tensions autour de cette réforme. Refusant initialement de quitter sa somptueuse résidence de Colombo, il a cristallisé les critiques sur l’abus de privilèges. Son train de vie illustre l’ampleur des avantages accordés : pas moins de 243 gardes du corps, dont 63 commandos d’élite, et une flotte de 23 véhicules à son service. Aujourd’hui, sa sécurité a été réduite à 60 personnes et trois voitures, un changement qui reflète l’ampleur de la réforme.

Nous abrogeons la loi de 1986 pour économiser l’argent des contribuables, a déclaré le ministre de la Justice Harshana Nanayakkara, dénonçant les abus des anciens dirigeants.

Rajapaksa, qui a également été Premier ministre, a dépensé des sommes colossales pour rénover sa résidence actuelle, atteignant environ 800 millions de roupies (soit 2,25 millions d’euros) en 2021. Cette extravagance, financée par les fonds publics, a alimenté la colère d’une population confrontée à des difficultés économiques. Pourtant, l’ancien président n’a pas encore réagi publiquement à la décision du Parlement, bien qu’un de ses proches ait indiqué qu’il pourrait bientôt quitter la demeure.

Une Loi Soutenue par la Justice

La réforme n’a pas été adoptée sans obstacles. Une bataille juridique a précédé le vote, certains partis, dont celui de Rajapaksa, contestant la suppression des privilèges. Cependant, la Cour suprême a tranché en faveur du gouvernement, jugeant que la fin de ces avantages n’était pas contraire à la Constitution. Ce feu vert a permis au Parlement de passer à l’action, renforçant la légitimité de la mesure.

Outre Rajapaksa, deux autres anciens présidents, Chandrika Kumaratunga et Maithripala Sirisena, occupent des résidences dans le prestigieux quartier diplomatique de Colombo. Ils n’ont pas encore commenté la décision, mais leur situation illustre l’ampleur du changement. La veuve de l’ancien président assassiné Ranasinghe Premadasa, Hema, perd également la pension qu’elle recevait depuis 1993, une mesure qui touche directement les héritages de l’ancien système.

Un Débat Politique Explosif

Si le gouvernement présente cette réforme comme une nécessité économique, l’opposition y voit une attaque ciblée. Le député Dayasiri Jayasekara a accusé le pouvoir en place de chercher à humilier ses adversaires politiques, notamment Rajapaksa. Cette polémique reflète les fractures profondes de la scène politique sri-lankaise, où les luttes de pouvoir se mêlent aux enjeux économiques.

Vous présentez ce projet de loi parce que vous avez échoué à expulser le président Rajapaksa en l’intimidant, a lancé Jayasekara au Parlement.

Pourtant, le gouvernement insiste sur l’objectif principal : économiser l’argent public. Dans un pays où la crise économique a exacerbé les inégalités, cette mesure pourrait redonner confiance à une population désabusée. Mais elle soulève aussi une question : jusqu’où ira cette volonté de rompre avec les privilèges de l’élite ?

Les Enjeux d’une Réforme Symbolique

Cette décision dépasse le simple cadre des résidences d’État. Elle envoie un message clair : l’ère des privilèges intouchables est révolue. En mettant fin à ces avantages, le gouvernement cherche à montrer qu’il est prêt à s’attaquer aux abus du passé. Mais cette réforme pourrait aussi avoir des répercussions sur la stabilité politique du pays.

Les principaux changements de la réforme :

  • Suppression des résidences d’État pour les ex-présidents.
  • Fin des flottes de véhicules de luxe et des équipes de sécurité pléthoriques.
  • Arrêt des pensions pour les ayants droit, comme la veuve de Ranasinghe Premadasa.
  • Abrogation de la loi de 1986, jugée obsolète.

Ce tableau des réformes montre l’ampleur du changement. Mais il met aussi en lumière les défis à venir. Comment les anciens dirigeants s’adapteront-ils à cette perte de statut ? Et surtout, cette mesure suffira-t-elle à apaiser une population en quête de justice ?

Vers un Nouveau Sri Lanka ?

Le vote du Parlement marque un tournant dans l’histoire politique du Sri Lanka. En s’attaquant aux privilèges des anciens présidents, le gouvernement de Dissanayake pose les bases d’une gouvernance plus transparente. Mais le chemin est encore long. La réussite de cette réforme dépendra de sa mise en œuvre et de la capacité du pouvoir à répondre aux attentes économiques et sociales.

Pour l’instant, les regards se tournent vers Mahinda Rajapaksa et ses pairs. Leur départ des résidences d’État sera-t-il un symbole de renouveau ou le début d’une nouvelle bataille politique ? Une chose est sûre : cette décision ne laisse personne indifférent. Elle pourrait redéfinir les rapports entre le pouvoir et les citoyens dans un pays en quête d’équité.

Ancien président Résidence actuelle Statut
Mahinda Rajapaksa Colombo, quartier diplomatique Doit quitter la résidence
Chandrika Kumaratunga Colombo, quartier diplomatique Pas de commentaire
Maithripala Sirisena Colombo, quartier diplomatique Pas de commentaire

Ce tableau résume la situation des principaux concernés. Alors que le Sri Lanka s’engage dans cette réforme audacieuse, le monde observe. Cette décision pourrait inspirer d’autres nations confrontées à des défis similaires. Mais pour l’instant, l’avenir des ex-présidents et de leurs privilèges reste en suspens, tout comme celui du pays tout entier.

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