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Spectaculaire braquage raté à l’aéroport de Roissy

Incroyable tentative de braquage à l'aéroport Roissy : des narcotrafiquants ont voulu récupérer 23 kg de cocaïne saisis en forçant les locaux de l'Office antistupéfiants. Une opération digne d'un film, des dégâts importants mais un échec total pour les malfrats. Les détails de cet événement sans précédent...

L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle a été le théâtre d’une scène digne des plus grands films d’action ce dimanche. Un groupe de narcotrafiquants a tenté de s’introduire par effraction dans les locaux de l’Office antistupéfiants (OFAST) dans le but de récupérer une importante saisie de cocaïne effectuée quelques heures plus tôt. Une opération spectaculaire et inédite qui s’est heureusement soldée par un échec pour les malfaiteurs.

23 kilos de cocaïne en jeu

Tout commence en fin de journée dimanche quand les douaniers de l’OFAST mettent la main sur pas moins de 23 kilos de cocaïne pure lors d’un contrôle de routine. Une saisie record d’une valeur marchande de plusieurs millions d’euros sur le marché de la drogue. La marchandise illicite est alors placée sous scellés dans un local sécurisé de l’Office antistupéfiants, en attendant d’être transférée pour destruction.

C’était sans compter sur la réaction des propriétaires de la cargaison, visiblement peu enclins à en rester là. Quelques heures seulement après la saisie, un véritable commando lourdement équipé fait irruption aux abords de l’aéroport et fonce vers le bâtiment de l’OFAST, bien décidé à récupérer son précieux butin par tous les moyens.

L’assaut des narcotrafiquants

Equipés de matériel de cambriolage, les malfaiteurs s’attaquent à l’entrée vitrée qu’ils détruisent rapidement avant de s’engouffrer dans les locaux de l’Office. Sur leur passage, portes et mobilier sont fracturés, montrant des signes évidents d’effraction par pesée. Mais les narcotrafiquants vont rapidement déchanter en tombant nez-à-nez avec l’ultime obstacle : une porte blindée protégeant le saint des saints, la salle des scellés où sont entreposés les 23 kilos de poudre blanche.

Malgré leurs tentatives désespérées, impossible de forcer le passage. L’alarme a d’ailleurs été déclenchée entre-temps, faisant accourir en urgence les forces de l’ordre. Sonnés, les braqueurs n’ont d’autre choix que de prendre la fuite, la cocaïne toujours hors de portée derrière l’épaisse paroi d’acier. Ils laissent derrière eux un véritable champ de ruines au sein du bâtiment.

D’importants dégâts et des policiers sous le choc

Au petit matin, c’est la consternation pour les agents de l’OFAST qui découvrent leurs bureaux complètement ravagés. Portes défoncées, matériel informatique brisé, mobilier sens dessus dessous… Le préjudice matériel se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Mais c’est surtout l’audace des narcotrafiquants et les failles de sécurité révélées par l’attaque qui suscitent l’émoi et la colère.

Il faut prendre ça comme une alerte, mais cela doit être la première et la dernière. Soit on nous met des policiers pour protéger le bâtiment, soit on nous fait déménager.

Julien Adubeiro, Secrétaire régional pour les services centraux UN1TÉ.

Une source proche de l’enquête nous confie que la saisie initiale des 23 kilos résulterait d’un vaste coup de filet anti-drogue mené conjointement par les douanes et la police judiciaire depuis plusieurs semaines. De quoi attiser la frustration des trafiquants et expliquer cette opération désespérée pour récupérer la marchandise. Affaire à suivre, alors que l’enquête sur ce braquage hors norme est confiée au SDPJ 93.

Une faille de sécurité inquiétante

Si le pire a été évité, cet événement sans précédent met en lumière d’importantes lacunes dans le dispositif de protection des locaux stratégiques de l’aéroport. Comment un commando lourdement armé a-t-il pu approcher aussi près du bâtiment et saccager l’intérieur sans être immédiatement neutralisé ? La question est sur toutes les lèvres.

Les syndicats de police ne décolèrent pas et pointent du doigt les insuffisances chroniques de moyens humains et matériels. Ils réclament un renforcement d’urgence des effectifs et des équipements de surveillance aux points névralgiques de la plateforme, faute de quoi ce type d’incident pourrait malheureusement se reproduire.

De leur côté, les responsables de l’OFAST envisagent de délocaliser leurs services pour plus de sécurité. Un déménagement qui s’annonce complexe et coûteux. En attendant, cette rocambolesque tentative de braquage à l’aéroport le plus fréquenté d’Europe laissera des traces et des questions en suspens. Elle rappelle surtout l’audace et la détermination sans limite des organisations criminelles pour récupérer leur butin, au mépris de tous les dangers. Plus que jamais, la lutte contre les narcotrafics s’annonce comme un défi de tous les instants pour les forces de l’ordre.

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