La capture d’un ressortissant britannique combattant aux côtés des forces ukrainiennes par l’armée russe a suscité l’inquiétude et la mobilisation des autorités du Royaume-Uni. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a assuré que son pays apportera « tout le soutien possible » à ce citoyen détenu en territoire ennemi.
Le Royaume-Uni mobilisé pour son ressortissant
David Lammy a été informé « ces derniers jours » de la détention de ce Britannique, dont l’identité a été révélée dans une vidéo diffusée ce week-end par des groupes pro-Kremlin. Sur ces images troublantes, on peut voir un combattant étranger capturé, les mains liées, se présentant comme James Anderson.
Le ministre britannique a affirmé que son gouvernement fera « tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter à ce ressortissant britannique tout le soutien possible ». Une promesse formulée en marge d’une réunion du G7 près de Rome, témoignant de la gravité de la situation.
Un volontaire au passé militaire
Dans la vidéo non vérifiée de manière indépendante, James Anderson explique avoir rejoint les forces ukrainiennes après avoir été renvoyé de l’armée britannique. Sa capture serait survenue dans la région russe de Koursk, près de la frontière ukrainienne.
Le père du jeune homme de 22 ans, Scott Anderson, a exprimé son « choc » en découvrant ces images. Malgré ses tentatives et celles d’autres membres de la famille pour dissuader James de se rendre en Ukraine, celui-ci était déterminé à s’engager, estimant « que ce qu’il faisait était juste ».
Des craintes de mauvais traitements
Scott Anderson espère que son fils « servira de monnaie d’échange » et ne sera pas torturé par ses geôliers. Une angoisse nourrie par les propos même de James, qui lui avait confié que les Russes torturaient leurs prisonniers.
Le père du combattant indique qu’il communiquait « quasiment tous les jours » avec son fils, jusqu’à ce que celui-ci commence sa dernière opération en tant qu’aiguilleur. Un silence soudain, désormais expliqué par sa capture.
Avertissements des autorités britanniques
Sur son site internet, le Foreign Office prévient les ressortissants partant se battre en Ukraine qu’ils s’exposent à des poursuites judiciaires à leur retour au Royaume-Uni. Il souligne que des Britanniques ont déjà été « tués ou capturés » dans ce conflit.
Des ressortissants britanniques effectuant un travail humanitaire ont également été détenus par les autorités russes. Le risque de décès ou de mauvais traitements est élevé.
Foreign Office britannique
Les services diplomatiques avertissent en outre que la capacité du gouvernement à apporter son soutien dans ces circonstances « est très limitée ». Un message de fermeté tempéré par la volonté affichée de tout mettre en œuvre pour venir en aide à James Anderson.
Un dossier sensible pour Londres
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités britanniques face à l’engagement de leurs ressortissants dans le conflit ukrainien. Entre soutien affiché à la cause de Kiev et devoir de protection de ses citoyens, Londres doit naviguer sur une ligne de crête diplomatique.
Le cas de James Anderson illustre aussi les risques encourus par ces volontaires étrangers, qui s’exposent non seulement aux dangers du champ de bataille, mais aussi à la perspective d’une détention par les forces russes dans des conditions potentiellement dramatiques.
Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, le sort de ce jeune Britannique devenu malgré lui le symbole de l’engagement occidental sera scruté avec attention. Sa libération constituera un enjeu majeur pour le Royaume-Uni, qui devra déployer tous ses efforts diplomatiques dans un contexte international déjà marqué par de vives tensions.
