Un acte de cruauté animale sordide secoue actuellement la cité phocéenne. Selon des sources proches du dossier, un étudiant marseillais aurait mâché une souris vivante jusqu’à la tuer lors d’une soirée d’intégration arrosée. Une vidéo de la scène, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité l’indignation générale. Face au scandale, la justice a sévi, requérant des travaux d’intérêt général contre les protagonistes.
Une soirée d’intégration qui tourne au drame pour un rongeur
Les faits remontent à septembre dernier, dans un prestigieux lycée public marseillais. Lors d’une soirée de rentrée bien alcoolisée, Lucas B., alors étudiant en classe préparatoire scientifique, s’est livré à un acte de barbarie inqualifiable. Sous l’œil interloqué des autres participants et des caméras, le jeune homme a attrapé une souris et l’a mâchée à plusieurs reprises avant de l’avaler, la tuant sur le coup.
Trop ivre pour se souvenir de son méfait, avec 1,75 gramme d’alcool par litre d’air expiré au moment des faits, Lucas B. avait néanmoins eu la présence d’esprit de se rendre ensuite à l’hôpital pour des vérifications d’hygiène. Un réflexe salvateur qui n’a pas empêché la vidéo de son acte cruel de faire le tour de la toile, suscitant une vague d’indignation.
La justice saisie, des sanctions requises
Face à l’ampleur du scandale, le parquet s’est saisi de l’affaire. Lors de l’audience qui s’est tenue vendredi au tribunal de Marseille, la procureure a requis pas moins de 105 heures de travaux d’intérêt général à l’encontre de Lucas B., désormais étudiant en école d’ingénieur, ainsi qu’une amende en cas de non-respect de la sanction.
Ses deux complices, Cédric V. qui a filmé la scène et Léo A. accusé d’avoir relayé la vidéo sur Instagram, étaient absents à l’audience. Considérant qu’ils ont activement participé aux mauvais traitements infligés au rongeur, la procureure a également requis à leur encontre respectivement 80 et 60 heures de travaux d’intérêt général, là encore assorties d’amendes.
Les associations de défense des animaux scandalisées
Cette affaire a fortement ému les associations de protection animale, qui se sont portées parties civiles lors du procès. Pas moins de treize d’entre elles, parmi lesquelles la Fondation 30 millions d’amis et la SPA, ont réclamé des dommages et intérêts conséquents pour ce qu’elles qualifient «d’actes de cruauté et de barbarie» de la part des étudiants.
Il faudrait un travail d’intérêt général au sein d’une association de défense animale pour prendre conscience que tout vivant mérite respect.
Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d’amis
De leur côté, les avocats de la défense ont plaidé pour une non-inscription des peines aux casiers judiciaires des prévenus, arguant que cela les priverait de tout avenir professionnel. Le tribunal rendra son délibéré le 10 janvier prochain. Une chose est sûre, cette triste affaire aura mis en lumière la persistance d’actes de cruauté envers les animaux, y compris chez de jeunes adultes a priori promis à un brillant avenir.
Les soirées estudiantines, un terreau pour les dérives ?
Ce dramatique épisode soulève aussi la question des dérives liées aux soirées étudiantes, en particulier celles de rentrée. Alors que l’alcool y coule souvent à flots, favorisant les comportements désinhibés voire dangereux, le bizutage y est théoriquement prohibé depuis 1998. Malgré cela, les débordements persistent, sur fond de rites de passage malsains.
Pressées d’agir face à des dérives potentiellement mortelles, les autorités peinent pourtant à endiguer le phénomène, entre omerta et banalisation de la violence. À l’image de cette pauvre souris, broyée dans les rouages d’une soirée ayant dérapé, combien de victimes humaines et animales devront encore subir les conséquences de tels excès avant que de vraies mesures ne soient prises ?
Une chose est sûre, au-delà du choc et de l’indignation suscités par la vidéo, cette affaire aura eu le mérite de braquer le projecteur sur la persistance d’une certaine forme de barbarie ordinaire. Espérons que le futur châtiment des bourreaux de la petite souris incitera d’autres fêtards alcoolisés à garder un minimum d’humanité.
Face à l’ampleur du scandale, le parquet s’est saisi de l’affaire. Lors de l’audience qui s’est tenue vendredi au tribunal de Marseille, la procureure a requis pas moins de 105 heures de travaux d’intérêt général à l’encontre de Lucas B., désormais étudiant en école d’ingénieur, ainsi qu’une amende en cas de non-respect de la sanction.
Ses deux complices, Cédric V. qui a filmé la scène et Léo A. accusé d’avoir relayé la vidéo sur Instagram, étaient absents à l’audience. Considérant qu’ils ont activement participé aux mauvais traitements infligés au rongeur, la procureure a également requis à leur encontre respectivement 80 et 60 heures de travaux d’intérêt général, là encore assorties d’amendes.
Les associations de défense des animaux scandalisées
Cette affaire a fortement ému les associations de protection animale, qui se sont portées parties civiles lors du procès. Pas moins de treize d’entre elles, parmi lesquelles la Fondation 30 millions d’amis et la SPA, ont réclamé des dommages et intérêts conséquents pour ce qu’elles qualifient «d’actes de cruauté et de barbarie» de la part des étudiants.
Il faudrait un travail d’intérêt général au sein d’une association de défense animale pour prendre conscience que tout vivant mérite respect.
Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d’amis
De leur côté, les avocats de la défense ont plaidé pour une non-inscription des peines aux casiers judiciaires des prévenus, arguant que cela les priverait de tout avenir professionnel. Le tribunal rendra son délibéré le 10 janvier prochain. Une chose est sûre, cette triste affaire aura mis en lumière la persistance d’actes de cruauté envers les animaux, y compris chez de jeunes adultes a priori promis à un brillant avenir.
Les soirées estudiantines, un terreau pour les dérives ?
Ce dramatique épisode soulève aussi la question des dérives liées aux soirées étudiantes, en particulier celles de rentrée. Alors que l’alcool y coule souvent à flots, favorisant les comportements désinhibés voire dangereux, le bizutage y est théoriquement prohibé depuis 1998. Malgré cela, les débordements persistent, sur fond de rites de passage malsains.
Pressées d’agir face à des dérives potentiellement mortelles, les autorités peinent pourtant à endiguer le phénomène, entre omerta et banalisation de la violence. À l’image de cette pauvre souris, broyée dans les rouages d’une soirée ayant dérapé, combien de victimes humaines et animales devront encore subir les conséquences de tels excès avant que de vraies mesures ne soient prises ?
Une chose est sûre, au-delà du choc et de l’indignation suscités par la vidéo, cette affaire aura eu le mérite de braquer le projecteur sur la persistance d’une certaine forme de barbarie ordinaire. Espérons que le futur châtiment des bourreaux de la petite souris incitera d’autres fêtards alcoolisés à garder un minimum d’humanité.