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Soudan Plongé Dans Le Noir : Frappes De Drones Dévastatrices Sur Une Centrale Électrique

Dans la nuit, les grandes villes du Soudan comme Khartoum et Port-Soudan se sont retrouvées sans électricité suite à des frappes de drones sur une centrale clé. Deux secouristes ont perdu la vie en tentant d’éteindre l’incendie. Qui est derrière cette attaque qui plonge des millions dans l’obscurité et aggrave une crise déjà dramatique ?

Imaginez-vous réveillé en pleine nuit par un bruit sourd, suivi d’un silence absolu : plus de lumière, plus de ventilateur, plus rien. C’est la réalité qu’ont vécue des millions de Soudanais dans la nuit du mercredi au jeudi, quand les principales villes du pays ont été soudainement privées d’électricité.

Ce blackout massif n’est pas dû à une simple panne technique. Il résulte d’attaques ciblées qui ont touché un point névralgique du réseau électrique national. Dans un contexte de guerre civile qui dure depuis plus de deux ans, ces événements rappellent cruellement combien les infrastructures civiles sont vulnérables.

Une attaque nocturne qui change tout

Vers 2 heures du matin, heure locale, des drones ont frappé la station électrique d’Al-Muqrin, située à Atbara dans l’État du Nil, à l’est du Soudan. Les transformateurs, éléments essentiels pour distribuer l’énergie, ont été directement touchés.

Un incendie s’est rapidement déclaré, et les témoins ont décrit des colonnes de fumée et des flammes visibles de loin. La compagnie nationale d’électricité a confirmé que ces frappes avaient endommagé des installations critiques.

Mais le drame ne s’est pas arrêté là. Alors que des secouristes intervenaient pour maîtriser le feu provoqué par la première vague, une seconde frappe a eu lieu. Deux d’entre eux ont perdu la vie. Un responsable de la centrale a attribué cette double attaque aux Forces de soutien rapide, les paramilitaires en conflit avec l’armée régulière.

Le gouvernement local de l’État du Nil a officiellement confirmé le décès de ces deux héros du quotidien, qui risquaient leur vie pour rétablir un service vital.

Pourquoi cette centrale est-elle si importante ?

La station d’Al-Muqrin n’est pas une installation ordinaire. Elle joue un rôle central dans le réseau électrique soudanais. Elle reçoit l’électricité générée par le barrage de Merowe, la plus grande centrale hydroélectrique du pays, avant de la redistribuer vers de nombreuses régions.

En touchant ce nœud stratégique, les attaquants ont provoqué une réaction en chaîne. Les coupures se sont propagées rapidement à plusieurs États, dont celui du Nil, de la mer Rouge et la capitale Khartoum.

Port-Soudan, qui sert de siège temporaire au gouvernement aligné sur l’armée, a également été plongée dans l’obscurité. Cette ville portuaire est cruciale pour l’approvisionnement du pays et l’accueil de l’aide humanitaire.

Point clé : Le barrage de Merowe représente la principale source d’énergie hydroélectrique au Soudan. Sans la station d’Al-Muqrin pour relayer cette énergie, de vastes zones se retrouvent isolées du réseau.

Les témoins décrivent une nuit chaotique

À Atbara, ville contrôlée par l’armée, les habitants ont rapporté avoir entendu les systèmes de défense antiaérienne s’activer. Des explosions ont retenti, et beaucoup ont vu des flammes illuminer le ciel nocturne.

L’incendie à la centrale n’était toujours pas maîtrisé plusieurs heures après les frappes. Cette persistance a prolongé les coupures, affectant la vie quotidienne de millions de personnes.

Dans les grandes villes, l’absence d’électricité signifie non seulement l’obscurité, mais aussi l’arrêt des pompes à eau, des réfrigérateurs conservant aliments et médicaments, et des ventilateurs indispensables dans un climat chaud.

Les rues étaient complètement noires, seul le bruit des générateurs privés rompait le silence pour ceux qui peuvent se les permettre.

Un témoin anonyme à Khartoum

Un conflit qui cible de plus en plus les civils

Depuis avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide. Ce conflit a déjà causé des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes.

Ces derniers mois, les attaques par drones se multiplient sur les zones contrôlées par l’armée. Les infrastructures civiles, comme les centrales électriques, sont souvent visées, provoquant des blackouts qui touchent des populations entières.

Les paramilitaires n’ont pas revendiqué ni commenté cette attaque spécifique. Cependant, les accusations récurrentes pointent vers une stratégie visant à affaiblir les régions adverses en privant les habitants de services essentiels.

  • Augmentation des frappes aériennes sur des sites énergétiques
  • Impact direct sur l’approvisionnement en eau et en soins médicaux
  • Aggravation de la précarité pour les déplacés internes
  • Risque accru de maladies liées à la chaleur et au manque d’hygiène

Les conséquences humaines d’une panne généralisée

Dans un pays déjà marqué par ce que l’ONU qualifie de pire crise humanitaire au monde, une coupure d’électricité n’est pas anodine. Les hôpitaux fonctionnent sur des générateurs limités, les commerces perdent leurs stocks périssables, et la sécurité nocturne diminue.

Pour les familles déplacées, souvent entassées dans des camps improvisés, l’absence de lumière accentue le sentiment d’insécurité. Les enfants, les personnes âgées et les malades sont les plus vulnérables.

Cette attaque rappelle que la guerre ne se limite pas aux champs de bataille. Elle s’infiltre dans le quotidien, rendant la survie plus difficile jour après jour.

Région affectée Conséquences principales
État du Nil (Atbara) Incendie non maîtrisé, décès de secouristes
Mer Rouge (Port-Soudan) Siège gouvernemental dans le noir, impact sur le port
Khartoum Capitale plongée dans l’obscurité totale

Vers une escalade des attaques sur les infrastructures ?

Cette frappe s’inscrit dans une série d’incidents similaires ces derniers mois. Les drones, armes relativement accessibles, permettent de toucher des cibles précises sans engagement terrestre massif.

En visant l’énergie, les belligérants cherchent à saper le moral et les capacités logistiques de l’adversaire. Mais ce sont toujours les civils qui paient le prix fort.

Tant que le conflit perdure, ces événements risquent de se répéter, approfondissant la souffrance d’une population déjà épuisée.

Un appel silencieux à la paix

Derrière ces coupures, il y a des vies bouleversées. Des familles qui cherchent la fraîcheur dans la nuit étouffante, des hôpitaux qui luttent pour maintenir les appareils en marche, des enfants effrayés par l’obscurité inhabituelle.

Cette nuit noire au Soudan est un rappel poignant que la guerre civile détruit bien plus que des bâtiments : elle éteint l’espoir au quotidien.

Face à cette escalade, la communauté internationale observe, mais les Soudanais, eux, vivent dans l’attente d’un retour à la normale qui semble encore loin.

(Note : Cet article s’appuie sur des témoignages et déclarations officielles rapportés immédiatement après l’événement. La situation évolue rapidement dans les zones de conflit.)

Pour prolonger la réflexion, on ne peut s’empêcher de penser à toutes ces personnes qui, en ce moment même, attendent que la lumière revienne. Combien de nuits encore dans le noir avant que la paix ne pointe ?

Le Soudan mérite mieux que cette obscurité imposée. Espérons que ces événements tragiques accélèrent les efforts pour un cessez-le-feu durable.

En attendant, la résilience des Soudanais force l’admiration. Malgré tout, ils continuent à vivre, à espérer, à résister.

Cette panne généralisée n’est qu’un épisode de plus dans une longue série, mais elle illustre parfaitement l’urgence d’une solution politique.

Restons attentifs à l’évolution de la situation dans ce pays meurtri.

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