En ce samedi 15 juin 2024, les regards du monde entier se tournent vers la Suisse où démarre un sommet crucial pour tenter de faire avancer le processus de paix en Ukraine. Pendant que les combats font toujours rage sur le terrain, près d’une centaine de pays se réunissent autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky dans l’espoir d’impulser une dynamique diplomatique, en dépit de l’absence de deux acteurs clés du conflit : la Russie et la Chine.
Un sommet aux ambitions mesurées
Si personne ne s’attend à des avancées spectaculaires lors de cette rencontre, l’événement se veut néanmoins un premier pas symbolique vers une résolution pacifique de cette guerre qui a déjà fait des dizaines de milliers de victimes et des millions de déplacés. L’objectif est de poser les jalons d’un futur processus de paix et d’envoyer un message fort à Vladimir Poutine.
Ensemble, nous faisons le premier pas vers une paix juste.
– Volodymyr Zelensky, président ukrainien
Zelensky appelle à une “paix juste”
Dans son discours d’ouverture, le président ukrainien a dit son espoir de parvenir à “une paix juste aussi vite que possible”. Il a souligné que tout ce qui serait convenu lors de ce sommet ferait partie du processus de rétablissement de la paix. Volodymyr Zelensky a réaffirmé sa conviction que “le monde est plus fort” que Vladimir Poutine.
Poutine fixe ses conditions
De son côté, le maître du Kremlin a de facto fixé la reddition de l’Ukraine comme condition préalable à toute négociation. Il exige que Kiev renonce à son ambition d’adhérer à l’OTAN et retire ses troupes des régions de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, dont la Russie revendique l’annexion. Des conditions jugées inacceptables par l’Ukraine et ses alliés occidentaux.
Macron : “La paix ne peut pas être une capitulation ukrainienne”
Le président français Emmanuel Macron a affirmé que la paix en Ukraine ne pouvait pas être “une capitulation”. “Nous sommes tous déterminés à construire une paix durable. Et comme l’ont mentionné plusieurs d’entre vous, une telle paix ne peut pas être une capitulation ukrainienne”, a-t-il déclaré, rappelant qu’il y avait “un agresseur et une victime” dans ce conflit.
Meloni rejette les propositions de Poutine
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a quant à elle rejeté les propositions de Vladimir Poutine qu’elle qualifie de “propagande”. Selon elle, demander à l’Ukraine de se retirer de ses propres territoires ne constitue pas une proposition de négociation crédible et efficace.
Les États-Unis augmentent leur aide à l’Ukraine
En marge du sommet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a annoncé une nouvelle tranche d’aide à l’Ukraine de plus de 1,5 milliard de dollars. Ces fonds seront alloués au secteur énergétique ukrainien, à l’assistance humanitaire et à la sécurité civile. Washington réaffirme ainsi son soutien indéfectible à Kiev.
Si ce sommet pour la paix en Ukraine ne débouchera probablement pas sur des percées majeures, il constitue néanmoins une étape importante pour maintenir la pression diplomatique sur la Russie et rechercher des voies de sortie de crise. Car comme l’a souligné Volodymyr Zelensky, le chemin vers la paix sera long mais “ensemble, nous faisons le premier pas”.