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Solidarité et Résilience des Manifestants Pro-UE en Géorgie

En Géorgie, les manifestants pro-UE rivalisent d'ingéniosité pour s'entraider face à la répression. Gâteaux réconfortants, solutions pour les yeux, organisation en ligne : une leçon de solidarité et de résilience. Mais jusqu'où iront-ils pour défendre leur avenir européen ?

Au cœur des manifestations pro-européennes qui secouent la Géorgie, un esprit de solidarité et de débrouille s’est installé parmi les protestataires. Entre distribution de gâteaux et solution pour les yeux irrités par les gaz lacrymogènes, les Géorgiens font preuve d’une résilience exemplaire face à la répression policière.

Le goût sucré de la résistance

Dans les rues de Tbilissi, l’odeur des lacrymos se mêle aux effluves sucrés. Levan, 25 ans, distribue fièrement à ses compagnons de lutte des parts d’un gâteau au caramel préparé par sa mère. Un réconfort bienvenu pour « soutenir notre avenir », comme il l’explique. Le jeune homme parle russe, la « langue de l’ennemi », mais revendique avec force l’identité géorgienne :

« On a notre propre culture, notre vin, tout ce qu’on veut. La seule chose qu’on n’a pas, c’est la paix. »

Des manifestants aguerris et organisés

Face à une tension grandissante depuis des mois, les protestataires géorgiens sont rodés. Distributions de sandwiches, d’eau, mais aussi de pétards et feux d’artifice destinés à la police, rien n’est laissé au hasard. Liza, étudiante de 18 ans, tend elle une solution pour rincer les yeux irrités :

« On sait comment réagir, comment s’entraider. »

Connectés sur les réseaux sociaux, les militants coordonnent leurs actions. Certains n’hésitent pas à faire bouclier de leur corps face aux puissants canons à eau de la police pour protéger la foule.

De l’Allemagne à Tbilissi, un même combat

Cette solidarité dépasse les frontières. Astamur, Géorgien expatrié en Allemagne, a sauté dans un avion vers Tbilissi après avoir vu des images de violences policières. Pour lui, impossible de rester à l’écart :

« J’ai pensé que je n’avais pas le droit, moralement, de dire aux gens d’aller dehors alors que j’étais chez moi. »

Lui aussi a voulu contribuer, trimbalant de lourdes bouteilles de sérum physiologique. Mais à son arrivée, personne n’en avait besoin : « Tout le monde est trop organisé », s’amuse-t-il.

Face à une répression qui ne faiblit pas, les manifestants géorgiens font preuve d’une détermination et d’une ingéniosité qui forcent le respect. Leur combat pour un avenir européen est aussi une leçon de solidarité et de résilience. Reste à savoir jusqu’où les mènera ce bras de fer avec leurs dirigeants.

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