Imaginez-vous sur un hippodrome, le cœur battant au rythme des sabots qui martèlent le sol. À seulement 21 ans, un jeune jockey, grand par la taille et par le talent, décide de bouleverser sa carrière pour embrasser une nouvelle discipline. Cette histoire, c’est celle de Simon Planque, un nom qui résonne déjà dans le monde de l’hippisme. Après avoir brillé sur les pistes de plat, il se lance dans l’aventure de l’obstacle, un défi aussi audacieux que passionnant.
Un Virage Inattendu dans une Carrière Prometteuse
Simon Planque n’est pas un jockey ordinaire. À 18 ans, il se hissait déjà au sommet des courses de plat, décrochant l’Étrier d’Or en 2021, une distinction réservée aux meilleurs. Avec 157 victoires à son actif, dont quatre épreuves de Groupe, son parcours semblait tout tracé. Pourtant, un obstacle, bien réel celui-là, s’est dressé sur son chemin : le poids. Mesurant 1,80 m, Simon a dû mener un combat acharné contre les exigences physiques du plat, où chaque gramme compte.
Ce défi, il l’a relevé pendant cinq ans, au prix de sacrifices immenses. Privations alimentaires, discipline de fer : le quotidien d’un jockey de plat est loin d’être glamour. « J’aime la bonne cuisine, les plats savoureux », confie-t-il. Mais pour rester compétitif, il sautait des repas, se contentant de portions minimales. Une vie d’ascète pour un jeune homme passionné par son métier, mais aussi par la vie.
« J’ai toujours su que le poids serait un problème à cause de ma taille. Mais je ne voulais pas abandonner ma passion. »
Simon Planque
Le Poids : Une Bataille de Tous les Instants
Dans le monde du plat, les jockeys doivent souvent peser moins de 55 kg, une contrainte quasi inhumaine pour quelqu’un de la stature de Simon. Cette lutte contre la balance n’est pas seulement physique : elle est mentale. « Ne pas manger le matin, ni le midi, et juste un petit quelque chose le soir, c’était ma routine », explique-t-il. Pour un amoureux de la gastronomie, ce régime strict relevait du supplice.
Cette discipline rigoureuse a forgé son caractère, mais elle a aussi révélé une vérité : continuer dans le plat signifiait sacrifier son bien-être. À 21 ans, Simon a pris une décision radicale : tourner la page du plat pour se consacrer à l’obstacle, une discipline où le poids est moins contraignant et où sa taille pourrait même devenir un atout.
Les différences clés entre plat et obstacle
- Plat : Courses sur terrain plat, vitesse et stratégie au cœur de la compétition.
- Obstacle : Parcours semés d’haies ou de fences, exigeant agilité et courage.
- Poids : Moins strict en obstacle, permettant plus de flexibilité pour les jockeys.
L’Obstacle : Une Discipline dans les Gènes
Si la transition peut sembler abrupte, elle est loin d’être hasardeuse. Simon est le fils d’un ancien jockey et entraîneur d’obstacle, une figure respectée dans le milieu. Dès son plus jeune âge, il a grandi au milieu des chevaux, observant son père préparer des montures pour des courses spectaculaires. Cette familiarité avec l’obstacle a joué un rôle clé dans sa décision. « C’est un univers que je connais bien », affirme-t-il.
Pourtant, ce choix n’a pas été sans appréhensions, notamment de la part de ses parents. Le passé de son père, marqué par une grave chute qui l’a laissé en fauteuil roulant pendant un temps, plane comme une ombre. « Ils ne sont pas ravis, mais ils veulent avant tout que je sois heureux », confie Simon. Cette confiance familiale, bien que teintée d’inquiétude, lui donne la force de poursuivre.
Un Début Prometteur à Auteuil
Le 26 avril 2025, Simon Planque sera au départ du quinté à Auteuil, une épreuve prestigieuse qui marque un tournant dans sa nouvelle carrière. En selle sur Kassel Allen, il compte bien prouver que son pari était le bon. Ses débuts dans l’obstacle, en novembre 2022, avaient déjà été remarqués : une victoire éclatante sur Imbatable du Seuil, célébrée poing levé, comme un symbole de sa détermination.
À Auteuil, les courses d’obstacle sont un spectacle à part entière. Les haies, les fences, les virages serrés : chaque élément demande une parfaite symbiose entre le jockey et sa monture. Pour Simon, c’est une opportunité de montrer qu’il peut exceller dans ce nouvel univers, tout en restant fidèle à sa passion pour l’équitation.
« L’obstacle, c’est un défi physique et mental. Chaque saut est une petite victoire. »
Simon Planque
Les Défis de l’Obstacle : Courage et Technique
Passer du plat à l’obstacle, c’est comme apprendre un nouveau langage. Là où le plat privilégie la vitesse pure, l’obstacle exige une maîtrise technique et un sang-froid à toute épreuve. Les chutes, bien que rares grâce aux avancées en matière de sécurité, restent une réalité. Simon le sait, mais il refuse de se laisser intimider. « Chaque course est une leçon », dit-il, avec la maturité d’un vétéran malgré son jeune âge.
Pour se préparer, il s’entraîne sans relâche, peaufinant sa position, son équilibre, et sa capacité à anticiper les réactions de son cheval. Les entraîneurs qui l’accompagnent saluent son sérieux et son instinct, des qualités qui lui ont valu ses succès précoces dans le plat et qui devraient l’aider à briller dans l’obstacle.
Aspect | Plat | Obstacle |
---|---|---|
Poids minimum | ~50-55 kg | Plus flexible |
Type de parcours | Plat, lisse | Haies, fences |
Risque de chute | Faible | Plus élevé |
Une Passion Plus Forte que les Obstacles
Ce qui frappe chez Simon Planque, c’est son amour inconditionnel pour les chevaux. « J’ai grandi avec eux, ils font partie de moi », explique-t-il. Cette connexion profonde est au cœur de sa réussite. Contrairement à certains jockeys qui voient leur métier comme une simple profession, Simon y met tout son cœur. Cette passion, il la partage avec son entourage, qui, malgré les inquiétudes, le soutient dans son aventure.
Son histoire est aussi celle d’une résilience face aux attentes. Dans un milieu où les jockeys sont souvent petits et légers, Simon a su imposer sa différence. Sa taille, autrefois un handicap, devient aujourd’hui un symbole de sa capacité à surmonter les défis. « Je ne veux pas être un jockey comme les autres. Je veux être moi », affirme-t-il avec conviction.
L’Héritage d’une Famille de Passionnés
Le nom Planque n’est pas inconnu dans le monde de l’hippisme. Le père de Simon, ancien jockey et entraîneur, a transmis à son fils non seulement un savoir-faire, mais aussi une philosophie : aimer ce que l’on fait, quoi qu’il arrive. Cette transmission familiale est une force pour Simon, qui puise dans cet héritage pour avancer. « Mon père m’a appris à ne jamais baisser les bras », dit-il.
Malgré les risques inhérents à l’obstacle, Simon reste optimiste. Il sait que chaque course est une chance de prouver sa valeur, non seulement aux autres, mais aussi à lui-même. À Auteuil, il ne sera pas seul : les regards de ses proches, de ses entraîneurs et des spectateurs seront tournés vers lui, attendant de voir jusqu’où il pourra aller.
Vers un Avenir Plein de Promesses
Le quinté du 26 avril à Auteuil n’est que le début. Simon Planque a l’ambition de marquer l’histoire de l’obstacle, comme il l’a fait dans le plat. Avec son talent, sa détermination et son amour pour les chevaux, il a toutes les cartes en main pour réussir. Mais au-delà des victoires, c’est son parcours humain qui inspire. Dans un monde où les apparences et les normes dictent souvent les règles, Simon prouve qu’avec du courage, tout est possible.
En regardant Simon Planque galoper sur les pistes d’Auteuil, on ne peut s’empêcher de penser à une maxime bien connue : ce n’est pas la taille qui compte, mais la volonté. Et de la volonté, Simon en a à revendre. Son histoire, encore en train de s’écrire, est une leçon de persévérance et de passion.
Pourquoi suivre Simon Planque ?
- Un talent brut, déjà récompensé par l’Étrier d’Or.
- Une transition audacieuse du plat à l’obstacle.
- Une histoire humaine, marquée par la résilience et la passion.
Alors, serez-vous au rendez-vous pour voir Simon Planque s’élancer à Auteuil ? Une chose est sûre : ce jeune jockey n’a pas fini de faire parler de lui. Sa carrière, comme un cheval au galop, ne fait que commencer, et les obstacles, aussi hauts soient-ils, ne semblent être pour lui qu’un tremplin vers de nouveaux sommets.