Le travail, ce n’est pas toujours la santé, et certaines séries télé l’ont bien compris. Entre satire mordante et dystopie angoissante, elles explorent avec un malin plaisir les dérives du monde professionnel. Trahisons, coups bas et lavages de cerveau : bienvenue dans l’univers impitoyable de l’entreprise !
Quand le bureau vire au cauchemar
Dans la série Severance, portée par un casting cinq étoiles (Adam Scott, Christopher Walken, John Turturro…), une société révolutionnaire propose à ses employés de dissocier leurs souvenirs professionnels de leur vie privée. Fini les soucis du boulot une fois rentré à la maison ! Mais ce fantasme de DRH tourne vite au désastre, comme un écho glaçant aux lavages de cerveau de Total Recall ou Eternal Sunshine of the Spotless Mind.
Autre plongée dans les entrailles du capitalisme avec Succession. Ici, les conseils d’administration sont aussi dangereux que les ruelles sombres des séries policières. Trahisons, coups fourrés : les luttes de pouvoir font rage au sein d’un conglomérat dirigé d’une main de fer par un patriarche incarné par Brian Cox, qui n’est pas sans rappeler le magnat des médias Rupert Murdoch.
Le patron, cet antihéros
Qui n’a jamais rêvé d’avoir un chef comme David Brent, le personnage mythique de Ricky Gervais dans la série britannique The Office ? Ce patron lourdingue persuadé d’être irrésistible passerait presque pour votre meilleur pote s’il n’était pas aussi toxique. Un antihéros repris avec brio par Steve Carell dans la version américaine, et par Felicity Ward dans l’adaptation australienne.
Sexisme et mépris de classe
Dans Mad Men, autre série culte, Don Draper (Jon Hamm) règne en maître sur le monde de la pub des sixties. Mais derrière son costume impeccable et son bagou imparable se cachent des rapports de domination d’une autre époque. Sexisme décomplexé, mépris de classe… La série passe au crible une Amérique en pleine mutation, des mouvements pour les droits civiques à la vague hippie.
L’humour grinçant au bureau
Côté français, l’humour corrosif est roi pour croquer le monde de l’entreprise. Dans la série WorkinGirls, les talents de la scène comique hexagonale (Blanche Gardin, Laurence Arné, Alice Belaïdi…) s’en donnent à cœur joie pour dynamiter l’open space et la machine à café. Un concept décliné au Québec avec Complexe G, inspirée de la série néerlandaise Toren C.
C’est moi le chef ici!
Phrase culte de David Brent dans The Office
Autre ovni de l’humour corporate, Caméra Café transcende depuis 2001 les pires travers du bureau à la française, avec un humour absurde et potache. Portée par le tandem Yvan Le Bolloc’h/Bruno Solo, la série aura même droit à son adaptation québécoise.
Des comédies grinçantes aux fables dystopiques, les séries s’infiltrent avec délice dans les open spaces pour en révéler les parts d’ombre. Alors, prêts à affronter les affres du monde professionnel depuis votre canapé ?