C’est un baptême du feu pour le moins épicé qui attend Sergio Conceiçao. Fraîchement intronisé entraîneur de l’AC Milan en début de semaine, le technicien portugais va devoir immédiatement faire face à un adversaire de taille pour son premier match sur le banc rossonero : la Juventus Turin, qualifiée comme les Milanais pour les demi-finales de la Supercoupe d’Italie. Un choc au sommet du football transalpin qui sera d’autant plus particulier pour Conceiçao que son propre fils, Francisco, évolue sous les couleurs bianconere. Première confrontation familiale en perspective.
Un temps de préparation réduit
Nommé lundi à la tête de l’AC Milan, Sergio Conceiçao n’a disposé que de trois petites journées pour prendre ses marques et préparer ses troupes en vue de cette échéance capitale. Un laps de temps réduit pendant lequel le Portugais a dû exploiter chaque instant pour transmettre ses principes de jeu et ses consignes. Pas le temps de chômer donc, malgré un état de santé précaire comme il l’a confié hier à la presse :
« On a essayé de travailler sur toutes les petites choses : le jeu, la tactique, les coups de pied arrêtés. L’important, c’est la dynamique des joueurs, ce qu’ils font avec et sans ballon, être compacts, agressifs et savoir où presser l’adversaire. »
Des principes qui devront être assimilés et appliqués dès ce soir par le groupe milanais pour espérer décrocher une place en finale. Mike Maignan, qui accompagnait son nouvel entraîneur devant les médias, a insisté sur l’importance de son leadership dans ce moment charnière.
Des chantiers à tous les étages
Au-delà de l’aspect tactique, Conceiçao va également devoir s’atteler à remettre certains cadres milanais sur les bons rails. C’est notamment le cas de Theo Hernandez, pourtant vice-capitaine, qui semble traverser une période de doute. Le système de jeu prôné par le coach lusitanien, très exigeant avec ses latéraux, pourrait permettre au Français de se relancer. Tout comme Rafael Leao, sa connexion portugaise en attaque, malheureusement forfait ce soir.
Les conseils avisés de Zlatan Ibrahimovic, revenu au club cet été, pourraient aussi s’avérer précieux. La légende suédoise n’a pas tari d’éloges au sujet de Conceiçao, le qualifiant de « gagnant né ». Un terme loin d’être anodin à l’aube d’une compétition où un trophée est en jeu.
L’histoire pour guide
Ironie du sort, c’est déjà lors d’une Supercoupe d’Italie en 1998, alors sous le maillot de la Lazio Rome, que Sergio Conceiçao avait fait ses grands débuts en Italie. Ce jour-là, il avait affronté la Juventus, comme ce soir, et avait offert la victoire aux siens d’un but décisif. Un heureux présage pour celui qui rêve désormais d’écrire sa propre histoire sur le banc de l’AC Milan. Le premier chapitre s’ouvre dès ce soir, et il s’annonce palpitant.