Et si une page d’histoire se tournait sous nos yeux ? Le 7 mars 2025, un événement discret mais lourd de sens a eu lieu au Sénégal : la France a officiellement restitué plusieurs installations militaires qu’elle occupait depuis des décennies. Ce geste, bien plus qu’une simple formalité administrative, marque un tournant dans les relations entre les deux nations, symbolisant une volonté affirmée de souveraineté pour ce pays ouest-africain.
Un Retrait Historique Après 65 Ans de Présence
Depuis l’indépendance du Sénégal en 1960, la France a maintenu une présence militaire constante dans ce pays, longtemps considéré comme un allié privilégié en Afrique de l’Ouest. Mais aujourd’hui, les temps changent. D’après une source proche du dossier, les quartiers Maréchal et Saint-Exupéry, situés à Dakar, ont été les premiers à être remis aux autorités sénégalaises ce vendredi 7 mars 2025, ouvrant la voie à un retrait total prévu d’ici la fin de l’année.
Ce processus ne s’improvise pas. Une commission conjointe, mise en place dès février, travaille à orchestrer ce départ. Réunissant des hauts responsables des deux pays, elle a tenu sa première réunion le 28 février, posant les bases d’un calendrier précis et d’une transition fluide. Mais au-delà des aspects logistiques, c’est une nouvelle ère qui s’annonce pour le Sénégal.
Pourquoi ce Retrait Maintenant ?
Le vent du changement souffle fort à Dakar. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2024 d’un président porté par un programme de rupture, le Sénégal affiche une ambition claire : redéfinir ses relations avec ses partenaires étrangers, y compris l’ancienne puissance coloniale. Lors d’une allocution marquante en novembre dernier, le chef de l’État a promis la fin de toute présence militaire étrangère sur le sol national d’ici fin 2025, un engagement qui résonne comme un cri de souveraineté retrouvée.
Ce n’est pas un simple caprice politique. Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreux pays africains réévaluent leurs liens avec leurs anciens colonisateurs. Le Sénégal, longtemps perçu comme un bastion stable pour la France, choisit désormais de traiter tous ses partenaires sur un pied d’égalité. Une posture qui ne manque pas de faire réagir.
Nous voulons une coopération équitable, pas une tutelle déguisée.
– Une voix officielle sénégalaise
Les Premières Restitutions : Que s’est-il Passé le 7 Mars ?
Le 7 mars 2025 restera dans les mémoires comme le jour où les drapeaux sénégalais ont repris possession des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry. Ces installations, qui abritaient autrefois des unités françaises, symbolisent des décennies de présence militaire. Leur restitution marque le début d’un processus plus vaste, avec d’autres sites qui devraient suivre selon un calendrier encore tenu secret par les deux parties.
Mais derrière cet événement, il y a une organisation minutieuse. Une commission conjointe, présidée par un général sénégalais et accompagnée par l’ambassadrice de France, a supervisé chaque étape. Ce n’est pas seulement une passation de bâtiments : c’est aussi une réflexion sur l’avenir de la coopération en matière de défense entre les deux nations.
- Quartiers restitués : Maréchal et Saint-Exupéry à Dakar.
- Date clé : 7 mars 2025, première étape officielle.
- Objectif : Retrait total des forces françaises d’ici fin 2025.
Un Impact Humain et Économique à Prévoir
Ce retrait ne concerne pas que des bâtiments ou des uniformes. Il touche aussi des centaines de personnes. Les installations françaises à Dakar et dans ses environs emploient directement 162 Sénégalais, sans compter les 400 à 500 travailleurs indirects via des entreprises locales. Avec la fin programmée de cette présence au 1er juillet 2025, ces emplois sont menacés, et les autorités françaises ont déjà anticipé cette réalité.
Jeudi, un forum des métiers a été organisé dans la capitale sénégalaise. Objectif ? Offrir des opportunités de reclassement à ces employés au sein d’entreprises locales. Une initiative saluée, mais qui soulève une question : ces mesures seront-elles suffisantes pour absorber l’impact économique de ce départ ?
Employés directs | Travailleurs indirects | Date de fin |
162 | 400-500 | 1er juillet 2025 |
Vers une Nouvelle Coopération de Défense ?
Si la France quitte militairement le Sénégal, cela ne signifie pas la fin de toute collaboration. La commission conjointe ne se contente pas de gérer le départ : elle planche aussi sur une rénovation du partenariat bilatéral en matière de sécurité. Une source bien informée évoque des discussions sur des échanges d’expertise, des formations conjointes, et peut-être même des projets communs, mais sous une forme bien différente du passé.
Cette évolution pourrait redéfinir les relations entre Paris et Dakar. Exit la présence physique des troupes, place à une coopération plus équilibrée, respectant la volonté d’autonomie du Sénégal. Un modèle qui pourrait inspirer d’autres nations africaines dans les années à venir.
Un Symbole de Souveraineté Retrouvée
Pour beaucoup, ce retrait est bien plus qu’une question de logistique ou de géopolitique. C’est un symbole. Après 65 ans de présence française, le Sénégal reprend le contrôle total de son territoire. Cette démarche, portée par une nouvelle génération de dirigeants, incarne une aspiration profonde à l’autodétermination, dans un continent où les héritages coloniaux restent parfois pesants.
Mais ce n’est que le début. Alors que d’autres restitutions sont prévues d’ici la fin de l’année, les regards se tournent déjà vers l’avenir : quel rôle jouera le Sénégal dans une Afrique qui se redessine ? Et comment la France adaptera-t-elle sa stratégie sur le continent ?
À retenir : Le 7 mars 2025, un premier pas vers une indépendance militaire totale. Un mouvement qui pourrait changer la donne en Afrique de l’Ouest.
Et Après ? Les Enjeux de 2025
Le calendrier est serré. D’ici décembre 2025, toutes les emprises françaises devraient être rendues. Mais ce n’est pas seulement une question de timing. Ce retrait soulève des interrogations sur l’avenir économique, social et stratégique du Sénégal. Les entreprises locales sauront-elles compenser la perte d’activité liée à cette présence ? Les partenariats internationaux évolueront-ils vers plus d’équité ?
Une chose est sûre : ce 7 mars 2025 n’est pas une fin, mais un commencement. Le Sénégal, en reprenant ses bases, pose les jalons d’une nouvelle identité géopolitique. Et dans un monde en pleine mutation, ce choix pourrait bien faire école.