C’est une course contre la montre qui est engagée au Vanuatu. Trois jours après le violent séisme d’une magnitude de 7,3 qui a ébranlé cet archipel du Pacifique, faisant au moins 10 morts dont un ressortissant français, les secouristes s’activent pour tenter de retrouver d’éventuels survivants dans les décombres. Un véritable défi alors que le pays, déjà vulnérable, a subi d’importants dégâts matériels.
Les zones sinistrées de Port-Vila scrutées
Selon des sources proches des opérations, plus d’une centaine de sauveteurs, épaulés par des chiens et du matériel spécialisé, ont été dépêchés en urgence depuis l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie voisines. Objectif : prêter main forte aux autorités locales débordées et fouiller les bâtiments effondrés de Port-Vila, la capitale durement touchée.
Deux sites retiennent particulièrement l’attention des secours :
- Un immeuble de quatre étages, abritant un supermarché, un hôtel et un parking dans le nord de la ville, dont le rez-de-chaussée s’est effondré.
- Un immeuble commercial de deux étages dans le centre-ville, réduit à un amas de béton.
« Nous commençons maintenant à élargir nos recherches pour voir s’il y a d’autres personnes piégées et d’autres dégâts », a déclaré le chef de l’équipe de sauvetage australienne, précisant que ses 69 hommes allaient passer la zone au peigne fin.
Des centaines de déplacés dans une situation précaire
Si l’heure est encore aux recherches, l’urgence humanitaire se fait aussi déjà sentir pour les rescapés. D’après un médecin de l’OMS présent sur place, environ 900 habitants auraient été déplacés et contraint de dormir dehors depuis le séisme, faute de logement sûr. Une situation très précaire. « L’une des préoccupations actuelles est que ces personnes n’ont pas accès de manière adéquate à l’eau et aux installations sanitaires » alerte-t-il.
Face à l’ampleur des dégâts et pour faciliter l’intervention des secours, le gouvernement du Vanuatu a décrété l’état d’urgence pour une durée de 7 jours. Un couvre-feu nocturne a également été instauré. Au total, 80 000 personnes auraient été directement affectées par la catastrophe dans cet archipel qui compte 320 000 habitants.
L’aide internationale se mobilise
Consciente de la situation, la communauté internationale a rapidement réagi pour fournir de l’aide à ce petit État insulaire régulièrement frappé par des catastrophes naturelles. Outre l’envoi de sauveteurs, de l’aide humanitaire d’urgence a également été acheminée pour répondre aux besoins essentiels des sinistrés.
Par ailleurs, plusieurs pays ayant des représentations diplomatiques sur place, dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ont vu leurs locaux endommagés. Aucun membre de leur personnel n’aurait cependant été blessé selon les informations communiquées.
Alors que le bilan risque encore de s’alourdir dans les prochains jours, toutes les énergies sont désormais focalisées sur le sauvetage des vies qui peuvent encore l’être. Une lueur d’espoir pour les habitants du Vanuatu durement éprouvés, qui peuvent compter sur la solidarité internationale. Face à l’adversité, la petite nation du Pacifique fait front.