Un séisme dévastateur de magnitude 7,3 a violemment secoué mardi l’archipel du Vanuatu, situé dans le Pacifique Sud. Selon les premières informations qui nous parviennent, ce tremblement de terre d’une rare puissance aurait fait plusieurs victimes et causé d’importants dégâts matériels, notamment dans la capitale Port-Vila.
D’après une source proche des autorités locales, des corps sans vie auraient été aperçus dans les rues de la ville, tandis que des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur des dommages subis par certains bâtiments. Parmi eux, l’édifice abritant plusieurs ambassades dont celle de France aurait été sérieusement endommagé.
Une brève alerte au tsunami qui a semé la panique
L’épicentre de cette violente secousse a été localisé à seulement 30 kilomètres à l’ouest de Port-Vila, à une profondeur relativement faible de 43 kilomètres. Une configuration qui a immédiatement fait craindre le déclenchement d’un tsunami et poussé les autorités à lancer l’alerte.
Si des vagues d’un mètre de haut ont bien été observées sur certaines côtes de l’archipel selon le Pacific Tsunami Warning Center (PTWC), l’alerte a finalement été levée assez rapidement. Mais cela n’a pas empêché un vent de panique de souffler parmi la population, déjà sous le choc de la puissance du séisme.
Le lourd bilan des dégâts se précise
Au-delà des pertes humaines, c’est toute l’étendue des dégâts matériels qui commence à être mesurée. Un témoin vivant dans la zone rapporte des scènes de désolation avec des ponts effondrés et d’importants glissements de terrain provoqués par la violence du séisme.
Les images qu’il a publiées sur les réseaux sociaux montrent notamment les dommages subis par le bâtiment abritant plusieurs ambassades dont celles des États-Unis et de la France à Port-Vila. Un pilier en béton renversé, un mur fissuré, des fenêtres déformées… La secousse n’a épargné aucune structure.
Un archipel habitué mais vulnérable aux catastrophes naturelles
Malheureusement, les 320 000 habitants du Vanuatu sont coutumiers de ce genre de catastrophes naturelles. Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, cet arc d’intense activité tectonique et volcanique, l’archipel est régulièrement frappé par des tremblements de terre.
Mais avec son faible relief, il figure aussi parmi les pays les plus exposés aux dégâts causés par les tempêtes, les inondations et les tsunamis. Le Rapport annuel sur les risques mondiaux classe ainsi le Vanuatu comme l’un des États les plus vulnérables à ces catastrophes dévastatrices.
Les secours à pied d’œuvre, le bilan pourrait s’alourdir
Si l’alerte au tsunami a été rapidement levée, les autorités locales et les organisations humanitaires restent mobilisées pour secourir les victimes et évaluer l’ampleur des dégâts. Des craintes persistent quant à un possible bilan plus lourd dans les prochaines heures.
L’aide internationale devrait aussi se déployer rapidement pour épauler cet archipel déjà fragilisé et l’aider à se relever de ce nouveau drame. Car au-delà de l’urgence, c’est bien la vulnérabilité structurelle du Vanuatu face aux catastrophes naturelles qui est une nouvelle fois mise en lumière par ce puissant séisme.
