Le paysage audiovisuel français vient de connaître un véritable tremblement de terre. Pour la première fois depuis la création de la TNT en 2005, le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, a décidé de ne pas réattribuer leurs fréquences à deux chaînes emblématiques : C8 et NRJ12. Cette sanction sans précédent sonne comme un avertissement pour l’ensemble des acteurs du secteur et soulève de nombreuses questions sur l’avenir de ces deux chaînes.
Un coup de tonnerre dans le PAF
La décision de l’Arcom a eu l’effet d’une bombe dans le milieu télévisuel. Jamais encore le régulateur n’avait osé aller aussi loin dans ses sanctions. En retirant leurs fréquences TNT à C8 et NRJ12, il envoie un message fort : les obligations auxquelles sont soumises les chaînes doivent être respectées, sous peine de perdre ce précieux sésame.
Des sanctions à répétition
Ce coup de semonce ne sort pas de nulle part. Ces dernières années, C8 avait été épinglée à plusieurs reprises par l’Arcom, notamment pour des dérapages dans l’émission Touche Pas à Mon Poste de Cyril Hanouna. Malgré les avertissements, la chaîne du groupe Canal+, propriété de Vincent Bolloré, n’a pas su rentrer dans le rang. Un entêtement qui lui coûte aujourd’hui sa place dans le paysage audiovisuel.
C’est le baroud d’honneur de Roch-Olivier Maistre, le président de l’Arcom.
Un acteur de la télévision française
Quel avenir pour C8 et NRJ12 ?
Privées de leurs fréquences TNT, les deux chaînes vont devoir se réinventer pour survivre. Si NRJ12 peut compter sur le soutien du groupe NRJ, l’avenir de C8 semble plus incertain. La chaîne devra probablement miser sur une diffusion uniquement numérique et revoir sa grille de programmes. Un sacré défi quand on sait la place qu’occupait TPMP dans sa stratégie.
Un avertissement pour tous
Au-delà du cas de ces deux chaînes, la décision de l’Arcom sonne comme un avertissement pour l’ensemble des acteurs de l’audiovisuel. Fini le temps de la complaisance, le régulateur est décidé à faire respecter les règles. Une piqûre de rappel salutaire pour un secteur qui avait parfois tendance à les oublier.
Cette suspension historique ouvre une nouvelle ère dans la télévision française. Reste à savoir quelles en seront les conséquences à long terme et si d’autres sanctions suivront. Une chose est sûre : le PAF ne sera plus tout à fait le même après ce séisme.