La petite ville de Sedavi, près de Valence en Espagne, offre un spectacle de désolation après avoir été ravagée par de violentes inondations. Les rues sont jonchées de débris et de boue, les maisons éventrées, et les habitants sous le choc. Ils témoignent de leur détresse face à cette catastrophe qui a fait plus de 210 morts dans la seule province de Valence.
Des habitants sinistrés qui ont tout perdu
Teresa Gisbert, 62 ans, fait partie des sinistrés. Sa maison n’a plus de porte et elle a dû entasser dans la rue les quelques souvenirs qu’elle a réussi à sauver. “Je suis née ici et j’ai tout perdu”, confie-t-elle d’une voix brisée, oscillant entre larmes et paroles réconfortantes pour ses voisins.
Ils nous ont dit ‘Alerte pluie’, mais ils auraient dû nous parler d’inondation.
Teresa Gisbert, habitante sinistrée de Sedavi
Comme Teresa, de nombreux habitants déplorent le manque d’avertissement. Face à l’ampleur des intempéries, beaucoup ont dû se réfugier chez des voisins ou des amis. Les plus chanceux ont un toit provisoire, d’autres dorment dans la rue au milieu des décombres.
Des rues dévastées et des vies brisées
Dans les rues de Sedavi, les dégâts sont considérables. Des voitures retournées, des immondices à chaque recoin, des amas de boue et d’objets abîmés s’entassent devant les maisons. José Ferrandis, 81 ans, n’en revient pas de voir sa ville dans un tel état. Son fils a presque tout perdu.
Pepita Codina, retraitée de 66 ans, s’efforce de nettoyer le rez-de-chaussée de sa maison dévasté. Les photos de famille, la cuisine, le salon, tout est à jeter. L’image terrible d’une victime restée 3 jours dans la rue la hante. “C’est très dur”, souffle-t-elle.
Un bilan humain terrible
Dans la province de Valence, le bilan provisoire fait état de plus de 210 morts. À Sedavi même, un corps a été retrouvé et un voisin est porté disparu. L’ampleur de la catastrophe laisse les habitants sous le choc.
Jamais je n’aurais imaginé voir Sedavi dans cet état de désolation.
José Ferrandis, habitant de 81 ans
Un manque d’anticipation des autorités ?
Beaucoup d’habitants pointent du doigt le manque d’anticipation et de réactivité des autorités face à cette montée rapide des eaux. “Le problème, c’est que c’est venu d’un coup”, déplore José Ferrandis. Teresa Gisbert et son fils assurent ne pas avoir été prévenus suffisamment à temps.
Une source proche du dossier indique que des alertes pluies ont bien été émises, mais beaucoup estiment que le terme “inondation” aurait dû être employé pour mieux caractériser le danger. Des questions se posent sur l’anticipation de cet événement climatique extrême.
Un élan de solidarité pour aider les sinistrés
Face à l’ampleur des dégâts et de la détresse, un bel élan de solidarité s’organise pour venir en aide aux sinistrés. Des bénévoles affluent de toute la région, notamment de Valence, pour apporter nourriture, réconfort et main forte pour déblayer et nettoyer.
Merci pour les anges qui nous apportent de la nourriture, qui nous ont aidés.
Teresa Gisbert, à propos des bénévoles
Cet élan fait chaud au cœur dans ces moments difficiles, mais la route sera longue pour que Sedavi et ses habitants se relèvent de cette tragédie. Les dégâts matériels sont considérables et le traumatisme profond.
Une enquête devra déterminer si tout a été mis en œuvre par les autorités pour anticiper ces inondations meurtrières et protéger la population. En attendant, les sinistrés tentent de sauver ce qui peut l’être et de garder espoir en des jours meilleurs, soutenus par un formidable mouvement de solidarité.