C’est un nom qui était pressenti depuis plusieurs semaines. Donald Trump vient de trancher en désignant Scott Bessent comme futur secrétaire au Trésor des États-Unis. Une nomination qui n’est pas une surprise tant ce proche de la famille présidentielle était favori pour ce poste stratégique. Mais qui suscite déjà de nombreuses réactions, entre attentes et inquiétudes sur la future politique économique américaine.
Un financier confirmé proche de Trump
Scott Bessent n’est pas un inconnu dans les cercles du pouvoir à Washington. Ce financier de 58 ans a fait l’essentiel de sa carrière chez le milliardaire George Soros, l’ennemi juré des conservateurs américains. Mais c’est surtout un proche de longue date de la famille Trump, qu’il conseille en coulisses depuis des années.
Diplômé de la prestigieuse université de Yale, il commence dans le monde de la finance dès 1991 chez Soros Fund Management. Une première expérience qu’il quitte en 2000 pour lancer son propre hedge fund, avant d’y revenir en 2011. Mais c’est en 2015 qu’il prend véritablement son envol en créant Key Square Group, un fonds d’investissement qui gère aujourd’hui plusieurs milliards de dollars.
Un poste très convoité
Le secrétaire au Trésor est l’un des postes les plus importants et les plus convoités de l’administration américaine. Il joue un rôle clé à la fois dans la gestion des finances publiques, la supervision du système financier et la définition de la politique économique et monétaire.
Un poste stratégique qui était très courtisé, comme le révèle une source proche de la Maison Blanche :
La bataille a été rude en coulisses. Plusieurs grands noms de la finance étaient sur les rangs, comme Howard Lutnick qui avait le soutien d’Elon Musk. Mais c’est finalement Scott Bessent qui l’a emporté grâce à sa proximité avec le président.
Des attentes et des inquiétudes
Cette nomination suscite de nombreuses attentes, mais aussi quelques inquiétudes. Les milieux d’affaires espèrent que Scott Bessent saura prolonger et amplifier les baisses d’impôts du premier mandat Trump. Tout en gérant la dette publique américaine qui atteint des sommets.
Mais c’est surtout son projet d’accroître le contrôle politique sur la Fed qui cristallise les tensions. Comme le souligne un économiste qui a requis l’anonymat :
Scott Bessent est un ardent promoteur d’une plus grande supervision de la Réserve fédérale par les élus. Un projet qui inquiète beaucoup d’experts qui y voient une remise en cause de l’indépendance de la banque centrale.
Le pari de la diversité
Au-delà de ses compétences, la nomination de Scott Bessent est aussi un symbole fort envoyé par Donald Trump. Il deviendrait en effet le premier ministre ouvertement homosexuel d’une administration républicaine. Un pari sur la diversité qui ne manquera pas de faire réagir dans le camp conservateur.
Reste désormais à Scott Bessent de convaincre le Sénat lors de son processus de confirmation. Un grand oral très attendu où il devra dévoiler plus en détail sa vision et ses priorités pour relancer l’économie américaine. Donald Trump compte en tout cas sur lui pour réussir son second mandat et tenir ses promesses de campagne.
