Imaginez une journée où tout bascule : des chutes, des abandons, des attaques audacieuses et une victoire italienne inattendue. La 16e étape du Tour d’Italie 2025 a offert un spectacle digne d’un thriller, secouant le peloton et le classement général. Entre la pluie battante, les cols impitoyables et les rebondissements incessants, cette journée restera gravée dans les annales du cyclisme. Plongeons dans ce chaos organisé qui a vu Christian Scaroni s’envoler vers la gloire et Richard Carapaz se positionner comme un sérieux prétendant au maillot rose.
Une Étape qui Redéfinit le Giro
Le Tour d’Italie est réputé pour ses étapes montagneuses impitoyables, mais cette 16e étape a dépassé toutes les attentes. Partis sous un ciel menaçant, les coureurs ont affronté des conditions extrêmes, des ascensions brutales et des descentes piégeuses. Le col de Santa Barbara et l’arrivée au sommet de la station de San Valentino ont servi de toile de fond à une bataille épique. Cette journée a non seulement couronné un vainqueur inattendu, mais elle a aussi bouleversé les ambitions des favoris.
Scaroni et Astana : Le Doublé Italien
Personne n’aurait parié sur Christian Scaroni au départ de cette étape. Pourtant, le coureur italien de l’équipe Astana a saisi sa chance dans l’échappée matinale. Accompagné de son coéquipier Lorenzo Fortunato, il a gravi les pentes finales avec une détermination féroce. Leur arrivée main dans la main à San Valentino a marqué la première victoire italienne de ce Giro, un moment d’émotion pure pour les tifosi.
« C’est un rêve éveillé. Gagner avec Lorenzo, pour notre équipe et notre pays, c’est indescriptible. »
Christian Scaroni, après sa victoire
Ce doublé d’Astana n’est pas seulement une prouesse tactique, c’est aussi un symbole de résilience. Scaroni, souvent dans l’ombre des grands leaders, a prouvé qu’avec du courage et une stratégie bien exécutée, tout est possible dans le cyclisme.
Roglic : La Chute de Trop
Primoz Roglic, l’un des favoris au départ du Giro, a vécu une journée cauchemardesque. À 95 kilomètres de l’arrivée, une chute sous la pluie a mis fin à ses espoirs. Déjà victime de trois chutes dans cette édition, le Slovène de 35 ans a quitté la course, laissant ses coéquipiers de Red Bull Bora sans leader. Cet abandon rappelle son retrait du Tour de France l’an dernier, soulignant une fois de plus la cruauté du cyclisme.
Pour Roglic, cette mésaventure est un coup dur. Positionné à la 10e place au général, il avait encore des chances de remonter au classement. Sa défection redistribue les cartes et laisse un vide parmi les prétendants au podium.
Ayuso : L’Explosion Inattendue
Un autre grand nom a flanché lors de cette étape : Juan Ayuso. Le jeune Espagnol, leader désigné de l’équipe UAE, a craqué dans les premiers lacets du col de Santa Barbara. À plus de 42 kilomètres de l’arrivée, il a perdu le contact avec le peloton, concédant près de 15 minutes à l’arrivée. Sans soutien de ses équipiers, Ayuso a vu ses rêves de podium s’effondrer.
Cette défaillance a clarifié la hiérarchie au sein de l’équipe UAE. Isaac Del Toro, le jeune Mexicain de 21 ans, s’impose désormais comme le leader incontesté. Mais la question demeure : pourra-t-il résister aux assauts des grimpeurs expérimentés dans les étapes à venir ?
Carapaz : L’Opportuniste Rusé
Dans ce chaos, Richard Carapaz a tiré son épingle du jeu. L’Équatorien, connu pour sa ténacité, a attaqué dans la dernière ascension, grappillant de précieuses secondes. Quatrième de l’étape, il se rapproche dangereusement du maillot rose, ne pointant plus qu’à 31 secondes d’Isaac Del Toro au classement général. Avec Simon Yates à seulement 26 secondes, la lutte pour la victoire finale s’annonce palpitante.
Les moments clés de l’étape
- Échappée matinale : Scaroni et Fortunato s’extirpent du peloton dès les premiers kilomètres.
- Chute de Roglic : Le Slovène abandonne après une quatrième chute dans ce Giro.
- Défaillance d’Ayuso : L’Espagnol explose dans le col de Santa Barbara.
- Attaque de Carapaz : L’Équatorien dynamite le groupe des favoris dans la dernière ascension.
Isaac Del Toro : Le Maillot Rose sous Pression
Isaac Del Toro, surnommé El Torito, a fait vibrer le Mexique en devenant le premier coureur de son pays à porter le maillot rose d’un grand Tour. Mais cette 16e étape a révélé des fissures. Perdant plus d’une minute sur Carapaz et Yates, le jeune prodige de 21 ans a montré des signes de faiblesse. Avec des étapes aussi exigeantes que celle du Mortirolo à venir, sa capacité à défendre son leadership sera mise à rude épreuve.
Del Toro bénéficie toutefois d’un atout majeur : le soutien total de son équipe UAE, désormais recentrée sur lui après la débâcle d’Ayuso. Mais face à des adversaires comme Carapaz et Yates, rompus aux joutes des grands Tours, la tâche s’annonce ardue.
Le Mortirolo : Prochain Test Crucial
L’étape de mercredi, avec le redoutable Mortirolo, promet d’être un nouveau tournant. Ce col mythique, connu pour ses pentes infernales, pourrait sceller le sort de Del Toro ou consacrer Carapaz comme le nouveau favori. Les grimpeurs auront une chance unique de faire la différence, tandis que les spectateurs attendent avec impatience de voir si une autre surprise, à l’image de Scaroni, émergera.
Pour les coureurs, chaque kilomètre sera une bataille. La pluie, omniprésente lors de cette 16e étape, pourrait encore compliquer les choses, rendant les descentes particulièrement périlleuses. Le Giro 2025 est loin d’être terminé, et les rebondissements ne font que commencer.
Pourquoi Cette Étape Change Tout
Cette 16e étape n’était pas seulement une course, c’était un révélateur. Elle a mis en lumière la fragilité des favoris, la force des outsiders et la brutalité du parcours italien. Voici pourquoi elle marquera l’histoire du Giro :
- La fin des favoris : L’abandon de Roglic et la défaillance d’Ayuso ont éliminé deux poids lourds.
- L’émergence de Del Toro : Malgré ses faiblesses, le Mexicain reste une révélation.
- Le retour de Carapaz : L’Équatorien prouve qu’il reste un maître des grands Tours.
- La victoire d’Astana : Scaroni et Fortunato offrent un moment de fierté à l’Italie.
Chaque grand Tour a son lot de drames, mais cette étape a condensé tous les ingrédients d’une épopée : suspense, émotion, et renversements. Les tifosi, trempés mais extatiques, ont vibré pour leurs héros locaux, tandis que le monde du cyclisme retient son souffle pour la suite.
Un Tour d’Italie Imprévisible
Le Giro 2025 prouve une fois de plus qu’il est le grand Tour le plus imprévisible. Contrairement au Tour de France, souvent dominé par des équipes surpuissantes, le Tour d’Italie laisse place à l’audace et aux surprises. Scaroni, un coureur discret, en est la preuve vivante. Son triomphe, combiné aux déboires des favoris, rappelle que dans les Alpes italiennes, rien n’est jamais joué d’avance.
Alors que le peloton se prépare pour les prochaines étapes, une question brûle les lèvres : qui portera le maillot rose à Milan ? Del Toro tiendra-t-il bon ? Carapaz confirmera-t-il son retour en force ? Ou un autre outsider viendra-t-il bouleverser la hiérarchie ? Une chose est sûre : ce Giro n’a pas fini de nous surprendre.
Le Tour d’Italie 2025 : un spectacle où chaque pédale raconte une histoire.
En attendant la prochaine étape, les amateurs de cyclisme peuvent savourer cette journée mémorable. Christian Scaroni et Lorenzo Fortunato ont écrit une page d’histoire, tandis que Richard Carapaz et Isaac Del Toro promettent une lutte acharnée. Le Giro, avec ses cols impitoyables et son suspense incessant, reste fidèle à sa légende.
