Rebondissement de taille dans l’affaire qui secoue le rugby français. Oscar Jégou et Hugo Auradou, les deux joueurs accusés de viol aggravé en Argentine, clament haut et fort leur innocence via leur avocat. Ce dernier n’y va pas par quatre chemins et parle d’une “fake news totale” au sujet des blessures constatées sur la plaignante.
L’avocat de la défense monte au créneau
Invité sur les ondes de RMC ce lundi matin, Me Antoine Vey, l’avocat d’Oscar Jégou et Hugo Auradou, a tenu à rétablir ce qu’il estime être la vérité. Pointant du doigt une “campagne de presse accablante” orchestrée par la partie civile en Argentine, il a notamment remis en question la véracité du rapport médico-légal faisant état d’une quinzaine de blessures sur le corps de la plaignante.
Une Fake news totale.
Me Antoine Vey, avocat de la défense
Selon lui, les 14 lésions recensées ne seraient en réalité que des “micro lésions ou des marques”, plutôt à décharge pour ses clients. “Ce n’est jamais dit que c’est dû à un coup, ça peut être dû à un arrachage de dents ou de la prise d’anti coagulants”, a-t-il précisé avant d’asséner : “Il n’y a aucune lésion dans les parties intimes.”
Une saisie des téléphones à sens unique ?
Agacé par ce qu’il considère être des fuites dans la presse à chaque nouvelle pièce versée au dossier, Me Vey regrette que “la presse argentine ne fonctionne pas pareil que celle française”. Appelant chacun à retrouver son calme, il estime qu’il faudra probablement plusieurs semaines voire des mois avant d’y voir plus clair.
L’avocat s’attend par ailleurs à ce que de nouveaux éléments émergent et permettent d’en “savoir plus sur l’état d’esprit des joueurs” après la saisie de leurs téléphones. Une saisie que la plaignante a, quant à elle, refusée. “La victime ne consent pas à remettre ses deux téléphones, c’est un peu problématique pour la vérité”, déplore Me Vey, tout en concédant que “c’est peut-être comme ça que les choses se font en Argentine”.
Une photo qui fait polémique
Interrogé sur la photo, publiée par son confrère argentin sur place, où l’on voit les deux rugbymen tout sourire aux côtés de leur conseil, Me Vey rappelle que “l’avocat peut très bien avoir eu envie de donner une image rassurante des joueurs”, désormais placés en résidence surveillée.
On voit deux garçons contents de ne pas être placés en détention et combatifs avec l’envie de prouver la vérité.
Me Antoine Vey, avocat de la défense
Une vérité qui mettra, à n’en pas douter, encore du temps à éclater au grand jour. D’ici là, Oscar Jégou et Hugo Auradou, qui encourent jusqu’à 15 ans de prison, restent présumés innocents. Mais dans cette affaire aux multiples rebondissements, chaque camp semble déterminé à livrer sa version des faits. La bataille médiatico-judiciaire ne fait sans doute que commencer.