Un nouveau scandale politique fait trembler le département de la Somme. Stéphane Haussoulier, président du Conseil départemental et élu divers droite, comparaît devant le tribunal correctionnel pour détournement de biens publics, escroquerie et blanchiment. Au cœur des accusations : des notes de frais douteuses, des dépenses d’alcool et de clubs de striptease réglées avec l’argent des contribuables. L’élu nie en bloc, mais l’addition est salée. La justice évalue le préjudice à près de 370 000 euros.
Des notes de frais en triple exemplaire
L’enquête révèle un système bien rodé de notes de frais en double, voire en triple. Des déplacements et des repas auraient été remboursés plusieurs fois, gonflant artificiellement les dépenses de l’élu. Un classique des scandales politico-financiers, mais qui n’en reste pas moins choquant quand on pense à l’argent public gaspillé.
Quand l’argent public finance les loisirs privés
Mais le plus troublant reste l’utilisation des cartes bancaires professionnelles de Stéphane Haussoulier pour des dépenses très personnelles. On parle d’alcool, de restaurants chics comme le George V à Paris, mais aussi et surtout de clubs de striptease. Des loisirs privés financés par le contribuable, de quoi faire bondir plus d’un citoyen.
L’argent n’a jamais été mon moteur
– Stéphane Haussoulier devant le tribunal
L’élu plaide la négligence, pas la malversation
Face aux juges, Stéphane Haussoulier assure que « l’argent n’a jamais été [son] moteur ». Il reconnaît des « négligences » dans sa gestion, expliquant qu’il laissait les tickets de caisse s’accumuler dans sa voiture. Mais il réfute catégoriquement avoir mis en place un « système organisé » pour détourner l’argent. Sa ligne de défense semble fragile au vu des sommes en jeu.
Une histoire qui inflige un nouveau camouflet à la classe politique
Au delà du cas personnel de Stéphane Haussoulier, c’est bien la probité de toute une classe politique qui est de nouveau écornée. Les citoyens, excédés par les scandales à répétition, ont du mal à croire à des élus ayant perdu le sens des réalités au point d’utiliser l’argent du contribuable comme un carnet de chèques illimité. Que la justice soit clémente ou sévère avec le président du département, le mal est fait et la défiance renforcée.
Les leçons à tirer pour assainir la vie publique
Ce énième scandale souligne cruellement la nécessité de réformer en profondeur le contrôle des dépenses des élus. Plus de transparence, des vérifications systématiques, un encadrement strict des frais, les pistes sont nombreuses pour restaurer la confiance et assainir la vie publique locale. Encore faut-il une réelle volonté politique pour changer les choses durablement. Le procès de Stéphane Haussoulier doit servir d’électrochoc. Il est grand temps de tourner la page de ces dérives d’un autre temps.