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Scandale de Corruption : Un Conseiller du Premier Ministre Irakien dans la Tourmente

Un nouveau scandale de corruption secoue l'Irak. Un enregistrement audio explosif implique un haut conseiller du Premier ministre dans une affaire de pots-de-vin jugés "insuffisants". Découvrez les détails choquants de cette affaire qui ébranle le sommet de l'État.

Un nouveau séisme politique vient d’ébranler l’Irak. Au cœur de la tourmente : Abdel Karim al-Fayçal, un haut conseiller du Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani. Un enregistrement audio explosif, relayé par plusieurs médias irakiens, implique ce responsable dans une sombre affaire de pots-de-vin.

Un million de dollars en pot-de-vin, “insuffisant” pour le conseiller

Dans cet enregistrement dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée, on entend un homme présenté comme étant M. Fayçal se plaindre auprès de son interlocuteur d’un pot-de-vin jugé trop faible. “Seulement un million de dollars”, s’insurge-t-il, laissant entendre que cette somme serait loin de suffire pour obtenir le soutien du Premier ministre sur un projet d’investissement spécifique.

Abdel Karim al-Fayçal a nié les accusations, qualifiant l’enregistrement de “fabriqué”.

– Selon une source proche du dossier

Une enquête ouverte sur instruction du Premier ministre

Face au tollé suscité par ces révélations, le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani a rapidement réagi. Sur son instruction, l’Autorité anti-corruption irakienne a ouvert une enquête en coordination avec un juge pénal spécialisé dans la lutte contre la corruption.

Cette affaire met une nouvelle fois en lumière le fléau endémique de la corruption en Irak, pays pourtant riche en ressources pétrolières. Si les condamnations touchent régulièrement des fonctionnaires intermédiaires, rares sont celles qui atteignent les hautes sphères du pouvoir.

Des conseillers tout-puissants pour contourner la bureaucratie

Le Premier ministre irakien s’entoure d’une véritable armée de conseillers, chargés de dossiers aussi variés que les investissements économiques, les affaires tribales, la politique étrangère ou encore la sécurité. Dans un pays où la bureaucratie paralyse l’appareil d’État, ces conseillers sont souvent considérés comme les garants de l’aboutissement des méga-projets défendus par le gouvernement.

Une série de scandales qui fragilise le pouvoir

L’affaire Fayçal n’est que le dernier épisode d’une série noire pour le gouvernement irakien. Ces dernières semaines, plusieurs fuites et enregistrements présumés sont venus secouer la scène politique :

  • Fin octobre, le chef de l’Autorité des impôts suspendu et placé en détention pour avoir accordé des réductions de taxes mirobolantes
  • En septembre, l’ancien chef de l’Autorité anti-corruption limogé sur fond d’accusations de pots-de-vin
  • L’Irak suit toujours les répercussions du “vol du siècle”, une affaire médiatisée fin 2022 concernant le détournement de 2,5 milliards de dollars au fisc

Dans ce contexte, beaucoup s’interrogent sur la capacité du Premier ministre à endiguer le fléau de la corruption. L’affaire Fayçal, par son retentissement et le rang de la personnalité impliquée, pourrait bien constituer un test majeur pour la crédibilité de l’exécutif irakien et sa volonté affichée d’assainir la vie publique du pays.

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