Le groupe indien Adani, un véritable empire industriel, est actuellement secoué par un scandale de corruption d’une ampleur inédite. Depuis l’inculpation de son patron emblématique, Gautam Adani, le conglomérat a vu sa valeur en Bourse s’effondrer de près de 55 milliards de dollars. Une chute vertigineuse qui ébranle les fondations de cet édifice autrefois considéré comme inébranlable.
Un scandale qui éclabousse le géant indien
Tout a commencé lorsque Gautam Adani, 62 ans et deuxième fortune d’Inde, a été inculpé par la justice américaine. Selon l’acte d’accusation, le magnat aurait participé à un vaste système de corruption, versant des pots-de-vin à hauteur de 250 millions de dollars à des fonctionnaires indiens. L’objectif ? Obtenir des marchés juteux dans le secteur de l’énergie solaire.
D’après une source proche du dossier, plusieurs dirigeants du groupe Adani seraient impliqués dans cette affaire, ayant eu des réunions pour mettre en place ce système frauduleux. Des révélations qui ont immédiatement fait l’effet d’une bombe sur les marchés financiers.
Un empire qui vacille en Bourse
En l’espace de quelques jours, le groupe Adani a vu sa capitalisation boursière fondre comme neige au soleil. Pas moins de 55 milliards de dollars se sont évaporés, soit l’équivalent de 52,5 milliards d’euros. Un véritable séisme pour ce conglomérat dont les activités s’étendent des mines de charbon aux énergies renouvelables, en passant par les ports, aéroports et médias.
Face à ces accusations, le groupe a tenté de rassurer les investisseurs, qualifiant les allégations de « sans fondement » et promettant de se défendre en justice. Mais la confiance semble rompue et la spirale baissière difficile à enrayer.
Des répercussions internationales
Au-delà des frontières indiennes, l’onde de choc du scandale Adani se fait ressentir. Plusieurs pays qui avaient noué des partenariats avec le conglomérat ont décidé de prendre leurs distances :
- Le Kenya a annoncé l’annulation de contrats avec le groupe
- Le Bangladesh et le Sri Lanka réévaluent leurs projets communs
- La France, via TotalEnergies qui détient 20% d’une filiale d’Adani, gèle ses nouveaux investissements
Une situation délicate pour Gautam Adani, proche du Premier ministre indien Narendra Modi, qui voit son empire vaciller. En Inde, l’opposition réclame une enquête approfondie sur les activités du conglomérat.
Quel avenir pour le groupe Adani ?
Ce n’est pas la première fois que le conglomérat indien est dans la tourmente. En 2023 déjà, Adani avait été accusé de manipuler les cours de Bourse et de fraude comptable par une société d’investissement américaine. Des allégations démenties par le groupe, qui avait réussi à limiter les dégâts.
Mais cette fois-ci, l’ampleur du scandale est tout autre. Avec des pertes boursières colossales et une image sérieusement écornée, le groupe Adani va devoir redoubler d’efforts pour regagner la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux. Un défi de taille pour Gautam Adani, qui voit son empire menacé comme jamais auparavant.
Une chose est sûre : cette affaire de corruption risque de laisser des traces durables sur le fleuron indien. Reste à savoir si le groupe Adani parviendra à se relever de ce séisme et à restaurer sa réputation. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir de cet empire industriel bâti en quelques décennies.