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Scandale de Corruption au Sommet de l’Industrie Oléicole en Tunisie

Scandale en Tunisie : le patron du premier exportateur d'huile d'olive du pays placé en détention pour corruption. Une affaire qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour l'industrie et l'économie du pays. Les détails chocs !

La Tunisie, célèbre pour son « or vert », se trouve aujourd’hui secouée par un scandale de corruption qui éclabousse les plus hautes sphères de son fleuron national : l’industrie oléicole. Au cœur de la tourmente, Abdelaziz Makhloufi, le PDG du groupe CHO, leader tunisien de l’exportation d’huile d’olive. Cet homme d’affaires influent, qui exploite l’immense domaine étatique Henchir Chaal et ses 360 000 oliviers, a été placé en détention suite à des soupçons de malversations financières et de mauvaise gestion. Une affaire qui risque d’avoir de lourdes répercussions sur un secteur vital pour l’économie du pays.

Le Président Tunisien Dénonce un Scandale d’Ampleur

C’est lors d’une visite surprise sur le domaine Henchir Chaal dans la nuit du 30 octobre que le président Kais Saied a tiré la sonnette d’alarme. Dans une vidéo officielle le montrant arpenter des champs d’oliviers mal entretenus jonchés de tracteurs à l’abandon, le chef de l’État a fermement dénoncé la mauvaise gestion et les malversations financières qui gangrènent ce fleuron du patrimoine tunisien.

La guerre d’épuration contre la corruption se poursuivra sans relâche. Il n’est pas question de vendre les biens des Tunisiens.

Kais Saied, Président de la République tunisienne

Au total, ce sont 15 personnes, dont un ancien ministre de l’Agriculture et de hauts cadres du ministère et de l’Office des terres domaniales, qui sont dans le collimateur de la justice dans le cadre de cette affaire tentaculaire. Des révélations qui viennent ternir l’image d’un secteur pourtant crucial pour le pays.

L’Huile d’Olive, Fleuron Économique National Ébranlé

Avec une production annuelle dépassant les 340 000 tonnes et des exportations qui devraient atteindre près de 300 000 tonnes cette saison, soit une hausse de 50%, l’huile d’olive est un pilier de l’économie tunisienne. Selon les prévisions de l’Office national de l’huile (ONH), la Tunisie devrait ainsi faire jeu égal avec la Turquie, loin derrière le leader espagnol, mais devant la Grèce et l’Italie.

Dans ce contexte, le scandale qui touche le numéro un du secteur fait figure de véritable séisme. Au-delà de l’onde de choc médiatique, ce sont les répercussions économiques qui inquiètent. Abdelaziz Makhloufi, via son groupe CHO réputé à l’international pour ses marques comme Terra Delyssa, pèse en effet très lourd dans la filière oléicole tunisienne.

Appropriation de Fonds Publics : L’Enquête s’Élargit

Symbole de la détermination affichée par les autorités, le président Kais Saied s’est rendu ce dimanche 9 novembre sur un autre site étatique, le domaine Henchir Enfidha spécialisé dans les fruits et légumes. Là encore, il a déploré la vétusté des infrastructures et ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire pour appropriation illégale de fonds publics.

Alors que les investigations se poursuivent, c’est tout un système de corruption et de mauvaise gouvernance qui semble se dessiner. Un système qui a prospéré pendant des années au détriment des intérêts de l’État et des Tunisiens, et qui risque aujourd’hui de laisser des traces durables sur un secteur économique vital. La Tunisie parviendra-t-elle à assainir son industrie oléicole et à restaurer la confiance ? L’avenir du pays en dépend en grande partie.

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