Un professeur remplaçant en littérature d’un lycée privé catholique de la Drôme se retrouve au cœur d’un scandale retentissant. Martin Gardey de Soos aurait proposé à ses élèves mineurs de poser nus pour protester contre la guerre en Palestine, puis de diffuser les photos sur les réseaux sociaux. Une “initiative artistique et pacifiste” qui a immédiatement alerté la direction de l’établissement et choqué de nombreux parents.
Un Enseignant Engagé aux Méthodes Douteuses
Recruté pour un remplacement, Martin Gardey de Soos s’est fait remarquer par son engagement militant et ses approches pédagogiques peu orthodoxes. Se définissant comme “un fervent catholique, comédien et pacifiste”, il souhaitait pousser ses élèves à une réflexion approfondie en lien avec la Pentecôte. C’est dans ce contexte qu’il leur aurait suggéré de poser dénudés pour dénoncer la situation en Palestine, et de relayer les clichés sur Internet.
J’ai voulu bousculer leur vision du monde, les faire réfléchir sur la portée de leurs actes. Jamais je n’aurais abusé d’eux, mon but était noble.
– Martin Gardey de Soos, enseignant mis en cause
Des Parents d’Élèves sous le Choc
Dès que la proposition déplacée de l’enseignant a fuité, plusieurs familles ont contacté le lycée pour exprimer leur indignation. Jugeant la démarche totalement inappropriée et potentiellement dangereuse pour leurs enfants, ils ont déposé plainte contre Martin Gardey de Soos. La direction n’a pas tardé à réagir en le suspendant de ses fonctions dès le 17 mai.
La Justice Entre en Scène
Face à la gravité des accusations, le parquet de Valence a ouvert une enquête le 21 mai pour tentative de corruption de mineurs. Le procureur de la République, Laurent de Caigny, a tenu à rappeler que ce type d’affaires était pris très au sérieux. Convoqué lundi 24 juin, Martin Gardey de Soos a été placé en garde à vue par la gendarmerie. Il a été relâché le soir même, mais les investigations se poursuivent. Une expertise psychiatrique a également été ordonnée.
Même si l’enseignant clame sa bonne foi et ses intentions “pacifistes”, l’émoi suscité par cette affaire ne faiblit pas au sein de la communauté éducative catholique. Beaucoup s’interrogent sur les motivations réelles et l’équilibre mental de ce professeur atypique. Une chose est sûre : au nom de l’art et de l’engagement, tous les comportements ne sont pas permis, surtout quand ils impliquent des mineurs vulnérables.
Alors, dérive individuelle d’un marginal ou symptôme d’une frange militante prête à tout au nom de ses combats ? Cette affaire, aussi choquante que complexe, devrait encore faire couler beaucoup d’encre. Elle a le mérite de nous rappeler l’absolue nécessité de protéger notre jeunesse, y compris de ceux censés leur montrer l’exemple.
