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Scandale à Téhéran: Une Étudiante Iranienne Dénudée En Public

Une étudiante iranienne a choqué tout le pays en se dénudant publiquement devant son université. Son geste, jugé "immoral" par le gouvernement, soulève de vives réactions et suscite un débat houleux sur les normes vestimentaires strictes imposées aux femmes en Iran depuis la Révolution Islamique de 1979. Que s'est-il réellement passé ce jour-là devant l'université Azad de Téhéran ? La vérité pourrait bien vous surprendre...

C’est un scandale sans précédent qui secoue l’Iran depuis quelques jours. Samedi dernier, une vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux, montrant une jeune étudiante iranienne se dévêtir en public devant l’université Azad à Téhéran. Vêtue uniquement de ses sous-vêtements, on la voit d’abord assise puis marcher lentement devant l’établissement, un geste jugé « immoral » et « contraire aux coutumes » par le gouvernement iranien.

Un Acte De Rébellion Contre Le Port Obligatoire Du Voile ?

Depuis l’instauration de la République islamique en 1979, l’Iran impose un code vestimentaire strict aux femmes. Celles-ci sont sommées de porter le foulard ainsi que des vêtements amples dissimulant leurs formes. Selon Amnesty International, l’étudiante aurait enlevé ses vêtements pour « protester contre l’application abusive du port obligatoire du voile par les agents de sécurité » de son université.

Son geste courageux n’est pas sans rappeler le mouvement de contestation qui a éclaté à travers le pays en septembre dernier, suite à la mort de Mahsa Amini. Cette jeune femme de 22 ans avait été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Son décès en détention avait déclenché une vague de manifestations d’une ampleur inédite, violemment réprimée par les autorités.

« Immoral », « Prostitution » : Le Gouvernement Condamne Fermement

La réaction des autorités iraniennes ne s’est pas fait attendre. Hossein Simei, le ministre des Sciences, de la Recherche et des Technologies, a fermement condamné le comportement de l’étudiante, le qualifiant d’« immoral » et de « contraire à la charia ». Selon lui, « ceux qui ont republié ces images ont propagé la prostitution ».

Ceux qui ont republié ces images ont propagé la prostitution.

Hossein Simei, ministre iranien des Sciences, de la Recherche et des Technologies

De son côté, le responsable des relations publiques de l’université Azad, Amir Mahjoub, a déclaré que l’étudiante faisait « l’objet d’une enquête ». Il affirme qu’elle était « sous forte pression et souffrait de troubles mentaux » au moment des faits. Une version remise en cause par de nombreux observateurs.

L’Ambassade d’Iran en France Avance des « Problèmes Familiaux »

Dans un communiqué inhabituel, l’ambassade d’Iran en France est montée au créneau pour tenter d’expliquer le geste de la jeune femme. Selon la représentation diplomatique, « cette étudiante souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles ». Elle assure que « des signes de comportements anormaux avaient déjà été observés par son entourage ».

Une justification qui peine à convaincre les défenseurs des droits humains. Pour eux, il s’agit avant tout d’une tentative de discréditer l’action de l’étudiante et de minimiser la portée politique de son geste. Dans un pays où les libertés individuelles sont sévèrement restreintes, particulièrement pour les femmes, ce type de protestation relève d’un acte de bravoure.

De Lourdes Conséquences Pour L’Étudiante ?

Aujourd’hui, beaucoup s’inquiètent pour le sort de la jeune Iranienne. Si le ministre Hossein Simei a assuré qu’elle n’avait « pas été exclue » de son université, il n’a en revanche donné aucune précision quant à d’éventuelles poursuites judiciaires. Dans un pays où le code pénal prévoit des châtiments corporels, voire la peine de mort, pour les crimes dits « moraux », le pire est à craindre.

Une chose est sûre : le geste désespéré de cette étudiante est symptomatique d’un profond malaise dans la société iranienne. Malgré la répression féroce, de plus en plus de femmes osent défier l’ordre établi pour réclamer davantage de libertés. Reste à savoir si leur voix sera enfin entendue par un régime qui semble plus que jamais déterminé à museler toute forme de contestation.

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