Le monde des assurances est en ébullition à Paris suite à la révélation d’un scandale retentissant impliquant le courtier Indexia et son PDG Sadri Fegaier. Des milliers de clients se retrouvent aujourd’hui ruinés, victimes de prélèvements abusifs et de pratiques commerciales trompeuses. L’ampleur de l’arnaque suscite l’indignation générale et ternit sérieusement l’image du secteur.
L’empire d’un jeune “milliardaire” s’effondre
Sadri Fegaier, 44 ans, se présentait comme un autodidacte devenu le plus jeune milliardaire de France grâce à son groupe Indexia, spécialisé dans le courtage d’assurances pour téléphones et ordinateurs. Son “success story” prend aujourd’hui une tournure bien sombre avec la liquidation judiciaire de plusieurs de ses sociétés dont la SFAM, l’entité historique du groupe.
Cette décision fait suite à de multiples plaintes de consommateurs s’estimant floués. Beaucoup ont constaté des prélèvements sur leurs comptes sans jamais avoir signé de contrat. D’autres ont tenté en vain de résilier des assurances dont les mensualités se sont envolées sans leur accord. Au total, le préjudice se chiffre à des dizaines de millions d’euros.
Une fraude à grande échelle
La répression des fraudes avait déjà sanctionné Indexia en 2019, aboutissant à une transaction pénale de 10 millions d’euros. Mais les signalements ont continué d’affluer, déclenchant l’ouverture d’une nouvelle enquête. Son volet pénal vise directement Sadri Fegaier et six de ses sociétés pour pratiques commerciales trompeuses.
On veut que ce soit la douche froide pour eux, témoigne un client lésé. Ils se sont servis littéralement sur mon compte, avec des prélèvements injustifiés à répétition.
– Un consommateur victime d’Indexia
Vers un procès hors norme
En parallèle du procès pénal qui s’annonce, des actions au civil sont engagées par de nombreux clients pour obtenir le remboursement des trop-perçus. Indexia et ses assureurs devront répondre de leurs manquements devant la justice, avec en toile de fond la question de l’indemnisation des victimes.
La chute de cet empire des assurances bâti sur ce qui s’apparente à une vaste escroquerie aura en tout cas valeur d’électrochoc. Elle rappelle la nécessité de renforcer les contrôles sur ces intermédiaires dont les dérives peuvent rapidement virer au cauchemar pour les assurés.
Épilogue d’un fiasco
Déjà lourdement endetté, le groupe Indexia voit son avenir plus que compromis avec cette nouvelle salve de procédures judiciaires. Son modèle économique, fondé sur la maximisation des profits au mépris des règles élémentaires de protection des consommateurs, se révèle non viable.
Reste à évaluer l’ampleur exacte des dégâts pour ses clients, dont beaucoup réclament des comptes et attendent légitimement d’être dédommagés. L’issue de ce scandale sans précédent sera scrutée de près. Elle dira si les dérives d’acteurs peu scrupuleux peuvent être efficacement sanctionnées.
Au-delà du cas Indexia, c’est toute la chaîne de confiance sur laquelle repose le secteur des assurances qui est ébranlée. Un sursaut éthique s’impose pour endiguer de telles pratiques et restaurer la crédibilité d’une profession déjà souvent critiquée. Affaire à suivre.
