Un scandale éclate à l’hôpital Jean Verdier de Bondy en Seine-Saint-Denis. Mardi 17 décembre, un aide-soignant de 37 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Il est suspecté d’avoir violé une jeune patiente âgée de seulement 15 ans dans la nuit du 16 au 17 décembre. L’hôpital et les autorités sont sous le choc face à ce crime ignoble.
Un prédateur parmi les soignants ?
D’après nos informations, le suspect, qui exerce comme aide-soignant depuis une dizaine d’années, aurait fait irruption dans la chambre de la victime au beau milieu de la nuit. Profitant de sa vulnérabilité, il lui aurait alors imposé des attouchements sexuels et l’aurait contrainte à une fellation. Un acte abject, d’autant plus choquant qu’il a été commis par un membre du personnel soignant envers une patiente mineure.
L’aide-soignant mis en cause aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue. Les enquêteurs de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, chargés des investigations, vont désormais tenter de retracer le passé de cet homme pour déterminer s’il a pu commettre d’autres agressions sur des patientes par le passé.
L’hôpital Jean Verdier sous le choc
L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l’hôpital Jean Verdier, a exprimé son indignation et son émotion face à cette affaire. Dans un communiqué, l’AP-HP a confirmé avoir été informée du dépôt de plainte des parents et de l’interpellation d’un de ses employés. Elle assure se tenir à l’entière disposition de la justice dans le cadre de l’enquête.
Une enquête judiciaire étant en cours, l’AP-HP ne peut commenter et se tient actuellement à l’entière disposition des autorités.
Communiqué de l’AP-HP
Le personnel de l’hôpital, interrogé sous couvert d’anonymat, se dit « choqué » et « révolté » qu’un tel acte ait pu être commis en son sein, qui plus est sur une si jeune patiente. Beaucoup s’inquiètent de l’impact de cette affaire sur la confiance des patients envers l’hôpital et ses soignants.
La protection des patients en question
Au-delà du cas individuel de l’aide-soignant accusé, ce scandale soulève la question des mesures en place dans les hôpitaux pour prévenir les agressions sexuelles commises par des soignants sur des patients. Ces dernières années, plusieurs affaires du même type ont défrayé la chronique.
- En 2022, un infirmier d’un hôpital parisien a été condamné à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur des patientes.
- En 2019, un médecin d’un CHU de l’ouest a été mis en examen pour des faits de viols et agressions sexuelles sur 5 patientes.
- En 2015, un aide-soignant a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur 3 patientes dans un état semi-comateux.
Face à ces drames, les hôpitaux ont pris certaines mesures comme le renforcement des contrôles au recrutement ou la désignation de référents pour les violences sexistes et sexuelles. Mais ces scandales à répétition montrent que cela ne suffit pas. Des voix s’élèvent pour demander une tolérance zéro envers les soignants agresseurs, un meilleur accompagnement des victimes et surtout des dispositifs concrets pour que de tels crimes ne puissent plus avoir lieu entre les murs des hôpitaux.
Indignation et soutien à la victime
Suite aux révélations sur l’affaire de Bondy, de nombreuses voix se sont élevées pour exprimer leur indignation et leur soutien à la jeune victime et à sa famille. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JusticePourLaVictime a fleuri, beaucoup réclamant que toute la lumière soit faite et que l’aide-soignant, s’il est reconnu coupable, soit sévèrement condamné.
Mon cœur va vers cette courageuse jeune fille. Puisse-t-elle, entourée et soutenue, se reconstruire après ce drame. Et que justice soit rendue !
Une internaute sur Twitter
Des associations d’aide aux victimes de violences sexuelles comme le Collectif féministe contre le viol ont également apporté leur soutien et proposé leur aide à la victime et à sa famille. Elles demandent aussi que ce drame ne soit pas traité comme un cas isolé mais comme le symptôme d’un problème systémique dans les hôpitaux.
Une enquête rigoureuse sera nécessaire
L’enquête sur ce viol présumé ne fait que commencer. Il faudra déterminer le déroulement exact des faits, la personnalité et le parcours de l’aide-soignant suspect, l’existence éventuelle d’autres victimes. Il faudra aussi analyser ce qui, dans l’organisation de l’hôpital Jean Verdier et plus largement des hôpitaux d’Île-de-France, a pu rendre possible un tel acte. Enfin, il faudra accompagner et protéger la victime dans ce parcours judiciaire qui s’annonce long et douloureux.
Une chose est sûre : personne, ni la victime, ni ses proches, ni les patients de l’hôpital Jean Verdier, ni les Français dans leur ensemble, ne veut voir ce scandale balayé sous le tapis. Tous attendent un sursaut, une réponse ferme de la justice et des mesures concrètes pour que la sécurité et la dignité des patients d’hôpitaux ne soient plus jamais bafouées de la sorte.
