Nouveau coup dur pour le PSG et la lutte contre l’homophobie dans les stades. Mercredi, la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) a annoncé une fermeture partielle de la tribune Auteuil pour un match, suite aux chants homophobes entonnés par des supporters parisiens lors de la réception de Strasbourg le 19 octobre dernier. Une sanction qui prendra effet dès le 5 novembre.
Chants homophobes récurrents au Parc des Princes
Lors de cette rencontre remportée 4-2 par Paris, le Collectif Ultras Paris (CUP) avait scandé pendant plusieurs minutes des chants insultants et homophobes visant le club rival de l’Olympique de Marseille, et ce malgré les appels au calme du speaker du stade. Des propos rapidement condamnés par le PSG, qui s’est engagé à prendre “toutes les mesures nécessaires” pour que ce type d’incidents ne se reproduise plus.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois que ce genre de dérapages se produit dans l’enceinte parisienne. La saison passée, le PSG avait déjà été sanctionné par la LFP pour des motifs similaires, avec une fermeture totale de tribune pour un match ferme et un avec sursis. Preuve que le problème est loin d’être réglé.
Des sanctions suffisantes pour enrayer le phénomène ?
Si la fermeture de tribune est une sanction forte, on peut s’interroger sur son efficacité à long terme pour éradiquer l’homophobie des stades. Comme le soulignait récemment le président de la FFF Noël Le Graët, il est en effet difficile de contrôler les agissements et les propos de dizaines de milliers de supporters.
Certains disent qu’il faut arrêter les matchs, mais ça n’a jamais fonctionné. L’homophobie dans les tribunes, c’est un problème de société avant d’être un problème de stade.
Noël Le Graët, Président de la FFF
Pour tenter d’endiguer le fléau, plusieurs pistes sont à l’étude, comme le développement de la vidéosurveillance et de la billetterie nominative, un meilleur encadrement des groupes de supporters ou encore un durcissement des sanctions individuelles. Autant de mesures qui nécessiteront l’implication de tous les acteurs : instances, clubs, pouvoirs publics.
Le football français doit montrer l’exemple
Au-delà de la répression, c’est tout un travail de sensibilisation et d’éducation qui doit être mené, notamment auprès des plus jeunes, pour que les stades redeviennent des lieux de fête et de partage, et non de haine et de discrimination. Un immense chantier dans lequel le football, sport le plus populaire en France, a un rôle central à jouer.
En attendant, le PSG devra faire sans une partie de ses supporters les plus fervents pour le choc contre Auxerre début novembre. Un handicap certain, même si le club de la capitale reste largement favori pour l’emporter et conserver sa place de leader. L’essentiel sera surtout de ne plus entendre résonner de chants homophobes dans les travées du Parc.