Le Salvador, petit pays d’Amérique centrale, s’apprête à prendre un tournant majeur dans sa politique environnementale et économique. En effet, une commission parlementaire vient de donner son feu vert à un projet de loi visant à relancer l’exploitation minière, une activité interdite dans le pays depuis 2017. Une décision qui suscite de vives inquiétudes parmi les défenseurs de l’environnement et l’Église catholique.
Une loi pour profiter des richesses naturelles
Le président Nayib Bukele, élu en 2019, souhaite abroger l’interdiction d’extraction minière afin de permettre au Salvador de tirer profit de ce qu’il considère comme « la plus forte densité au monde » de gisements d’or. Selon lui, des études menées sur seulement 4% de la zone potentielle auraient identifié 50 millions d’onces d’or, soit l’équivalent de 380% du PIB du pays. Des chiffres impressionnants, mais qui soulèvent des questions quant à leur origine et leur fiabilité.
Le projet de loi, qui sera soumis au vote lundi en séance plénière, prévoit que l’État sera le seul autorisé à explorer, exploiter, extraire et traiter les richesses naturelles issues de l’exploitation des mines de métaux. Il comprend également l’interdiction de l’utilisation du mercure dans le processus minier et exclurait les activités minières dans les zones naturelles protégées ou les sites de recharge d’eau.
Un manque de transparence et de débat public
Cependant, le manque de débat public autour de cette loi et l’empressement à la faire adopter soulèvent des inquiétudes. L’opposition dénonce un processus précipité qui ne permet pas une réelle discussion sur les enjeux et les risques liés à la réouverture des mines. De plus, les sources et la méthodologie de l’étude citée par le président Bukele sur le potentiel minier du pays restent inconnues, jetant un doute sur la fiabilité des chiffres avancés.
Des risques environnementaux et sociaux
Au-delà des questions de transparence, c’est surtout l’impact environnemental de l’exploitation minière qui préoccupe les opposants au projet de loi. L’Église catholique et les défenseurs de l’environnement craignent que le retour des mines n’entraîne une contamination des sources d’eau, en particulier de la rivière Lempa qui approvisionne 70% des habitants de la capitale et de ses environs.
Nous ne pouvons pas sacrifier notre environnement et la santé de notre population sur l’autel de la croissance économique à court terme.
– Un représentant de l’Église catholique salvadorienne
L’exploitation minière est connue pour ses lourdes conséquences sur les écosystèmes et les communautés locales. La déforestation, la pollution des sols et des eaux, ainsi que les déplacements de population sont autant de risques associés à cette activité. Sans oublier les questions de santé publique liées à l’exposition aux produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction.
Un choix de développement qui divise
Pour les partisans de la loi, l’exploitation minière représente une opportunité économique majeure pour le Salvador. Dans un pays marqué par la pauvreté et le chômage, les promesses de création d’emplois et de revenus générés par les mines sont séduisantes. Le gouvernement y voit un moyen de dynamiser l’économie et d’attirer les investissements étrangers.
Mais à quel prix ? C’est toute la question que se posent les opposants au projet. Pour eux, les bénéfices économiques potentiels ne justifient pas les risques environnementaux et sociaux. Ils plaident pour un modèle de développement plus durable, basé sur la protection des ressources naturelles et le bien-être des populations.
Un besoin urgent d’études d’impact et de consultation
Face à ces inquiétudes, il apparaît essentiel de mener des études d’impact approfondies avant toute décision de relance de l’exploitation minière. Une évaluation indépendante et transparente des risques environnementaux, sanitaires et sociaux s’impose. De même, un véritable processus de consultation des populations concernées doit être mis en place, afin de prendre en compte leurs préoccupations et leurs aspirations.
Le Salvador se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Le choix qu’il s’apprête à faire aura des conséquences durables sur son avenir. Entre la tentation des richesses promises par l’or et la nécessité de préserver son patrimoine naturel et humain, le pays doit trouver un équilibre. Un défi qui nécessite un débat démocratique, une vision à long terme et une volonté politique de placer l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers.
La décision qui sera prise lundi par le Parlement salvadorien sera donc scrutée avec attention, tant elle est symbolique des enjeux auxquels font face de nombreux pays en développement. Entre croissance économique et développement durable, le Salvador nous rappelle que les choix d’aujourd’hui façonneront le monde de demain.
Cependant, le manque de débat public autour de cette loi et l’empressement à la faire adopter soulèvent des inquiétudes. L’opposition dénonce un processus précipité qui ne permet pas une réelle discussion sur les enjeux et les risques liés à la réouverture des mines. De plus, les sources et la méthodologie de l’étude citée par le président Bukele sur le potentiel minier du pays restent inconnues, jetant un doute sur la fiabilité des chiffres avancés.
Des risques environnementaux et sociaux
Au-delà des questions de transparence, c’est surtout l’impact environnemental de l’exploitation minière qui préoccupe les opposants au projet de loi. L’Église catholique et les défenseurs de l’environnement craignent que le retour des mines n’entraîne une contamination des sources d’eau, en particulier de la rivière Lempa qui approvisionne 70% des habitants de la capitale et de ses environs.
Nous ne pouvons pas sacrifier notre environnement et la santé de notre population sur l’autel de la croissance économique à court terme.
– Un représentant de l’Église catholique salvadorienne
L’exploitation minière est connue pour ses lourdes conséquences sur les écosystèmes et les communautés locales. La déforestation, la pollution des sols et des eaux, ainsi que les déplacements de population sont autant de risques associés à cette activité. Sans oublier les questions de santé publique liées à l’exposition aux produits chimiques utilisés dans le processus d’extraction.
Un choix de développement qui divise
Pour les partisans de la loi, l’exploitation minière représente une opportunité économique majeure pour le Salvador. Dans un pays marqué par la pauvreté et le chômage, les promesses de création d’emplois et de revenus générés par les mines sont séduisantes. Le gouvernement y voit un moyen de dynamiser l’économie et d’attirer les investissements étrangers.
Mais à quel prix ? C’est toute la question que se posent les opposants au projet. Pour eux, les bénéfices économiques potentiels ne justifient pas les risques environnementaux et sociaux. Ils plaident pour un modèle de développement plus durable, basé sur la protection des ressources naturelles et le bien-être des populations.
Un besoin urgent d’études d’impact et de consultation
Face à ces inquiétudes, il apparaît essentiel de mener des études d’impact approfondies avant toute décision de relance de l’exploitation minière. Une évaluation indépendante et transparente des risques environnementaux, sanitaires et sociaux s’impose. De même, un véritable processus de consultation des populations concernées doit être mis en place, afin de prendre en compte leurs préoccupations et leurs aspirations.
Le Salvador se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Le choix qu’il s’apprête à faire aura des conséquences durables sur son avenir. Entre la tentation des richesses promises par l’or et la nécessité de préserver son patrimoine naturel et humain, le pays doit trouver un équilibre. Un défi qui nécessite un débat démocratique, une vision à long terme et une volonté politique de placer l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers.
La décision qui sera prise lundi par le Parlement salvadorien sera donc scrutée avec attention, tant elle est symbolique des enjeux auxquels font face de nombreux pays en développement. Entre croissance économique et développement durable, le Salvador nous rappelle que les choix d’aujourd’hui façonneront le monde de demain.