ActualitésÉconomie

Salariés de BNP Paribas en détresse à Paris : le nouveau calvaire

Le cauchemar des salariés de BNP Paribas à Paris depuis leur déménagement au cœur d'un quartier gangrené par l'insécurité. Entre vigiles, itinéraires déconseillés et escortes pour rejoindre le RER, plongez dans leur détresse quotidienne. Un témoignage glaçant.

Depuis plusieurs semaines, la vie des salariés de BNP Paribas à Paris a viré au cauchemar. Suite au déménagement de leurs bureaux dans le quartier de Rosa Parks, aux portes d’Aubervilliers, leur quotidien est rythmé par un sentiment d’insécurité permanent. Entre vigiles omniprésents, itinéraires déconseillés et système d’escorte pour rejoindre le RER, les employés de la banque française sont plongés dans une détresse sans nom. Témoignages glaçants au cœur d’un calvaire devenu banal.

Un quartier gangrené par la violence

Depuis le mois de septembre, près de 5000 salariés de BNP Paribas ont investi de nouveaux locaux flambants neufs dans le quartier Rosa Parks, dans le 19ème arrondissement de Paris. Mais rapidement, l’enthousiasme initial a laissé place à une peur viscérale. Car derrière les façades rutilantes des nouveaux immeubles de bureaux se cache une réalité bien moins reluisante. Agressions, vols, trafics en tous genres : le secteur est rongé jusqu’à l’os par la délinquance et les salariés en paient le prix fort au quotidien.

Je ne me sens plus en sécurité. Chaque trajet entre le métro et le bureau est source d’angoisse. On ne sait jamais sur qui on va tomber.

Céline, salariée chez BNP Paribas depuis 12 ans

Face à cette situation, la banque a dû prendre des mesures drastiques pour tenter de sécuriser a minima le quotidien de ses équipes. Mais le résultat est saisissant.

Des vigiles déployés massivement

Pas moins d’une vingtaine d’agents de sécurité quadrillent désormais la zone de 7h30 à 22h. Un véritable déploiement de force qui en dit long sur le niveau de dangerosité du quartier. Les vigiles sont positionnés à des points stratégiques, le long des trajets empruntés par les salariés matin et soir.

Mais les employés sont loin d’être rassurés pour autant. Beaucoup ont le sentiment de “travailler dans une zone de guerre”. L’ambiance électrique et la présence massive et continue des vigiles renforcent leur malaise, comme si le danger pouvait surgir à tout instant.

Des itinéraires “rouges” proscrits aux salariés

Pour tenter d’assurer un minimum de sécurité, BNP Paribas a même dressé une cartographie des rues alentours, classées selon leur niveau de dangerosité. Les axes proscrits, considérés comme les plus risqués, apparaissent en rouge sur le plan fourni aux salariés. Une “carte du trésor” d’un nouveau genre pour circuler dans un périmètre ultra restreint.

ViralMag Salariés de BNP Paribas en détresse à Paris le nouveau calvaire
Les salariés de BNP Paribas contraints demprunter des itinéraires bien précis En rouge les rues les plus dangereuses

Illustration créée par l’IA Bing Image Creator

Le message est clair, gare à ceux qui s’aventureraient hors des clous… Une façon pour l’entreprise de se dédouaner de toute responsabilité en cas de problème survenant dans une zone “non recommandée”. Un système liberticide qui met en lumière l’incapacité des pouvoirs publics à assurer la sécurité dans certaines parties de la capitale.

C’est une honte d’en arriver là. Devoir baisser les yeux en permanence dans la rue et regarder sa montre toutes les 30 secondes pour ne pas louper le créneau d’escorte jusqu’au RER, c’est absurde ! On se croirait dans un mauvais film…

Philippe, cadre chez BNP depuis 6 ans

Un système d’escorte pour rejoindre le RER

Car oui, BNP Paribas propose désormais à ses salariés de les faire escorter par un agent de sécurité pour rejoindre la station de RER Rosa Parks. Des départs sont organisés toutes les demi-heures de 17h30 à 20h, depuis le hall de l’immeuble. Les vigiles encadrent les employés de la banque en petits groupes jusqu’aux tourniquets de la gare. Un dispositif inédit pour une entreprise privée, qui en dit long sur la gravité de la situation.

Les salariés sont partagés. Si certains voient dans cette escorte un moyen de se sentir plus en sécurité, d’autres y voient un aveu d’échec cuisant.

Avec ce système d’escorte, j’ai l’impression d’être un enfant qu’on vient chercher à la sortie de l’école. C’est humiliant et ça montre bien que le problème est profond. Si même une des plus grandes banques au monde doit en arriver là pour protéger ses salariés, où va-t-on ?

Marie, analyste chez BNP Paribas

Des mesures de “bon sens” en attendant mieux

Outre l’escorte, BNP Paribas prodigue d’autres conseils de “bon sens” à ses équipes : ne pas s’attarder devant l’immeuble le soir, éviter de sortir du matériel de valeur, circuler en groupe dès que possible… Des mesures qui ne rassurent guère mais qui soulignent, s’il en était encore besoin, la gravité de la situation.

ViralMag Salariés de BNP Paribas en détresse à Paris le nouveau calvaire'écran des conseils de sécurité envoyés par BNP Paribas à ses salariés
Extrait des consignes de sécurité transmises par BNP Paribas à ses salariés

D’après nos informations, une rencontre est prévue dans les prochains jours entre la direction de la banque et la Mairie de Paris pour tenter de trouver des solutions pérennes. Mais en attendant, les milliers de salariés du groupe n’ont d’autre choix que de s’adapter comme ils le peuvent à cette nouvelle “normalité”. Avec l’espoir qu’un jour, ils pourront à nouveau aller travailler l’esprit léger.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.