C’est un grand jour pour le Saint-Nazaire Volley-Ball Atlantique. Le club, tout juste auréolé de son premier titre de champion de France, s’apprête à vivre un moment historique en débutant sa toute première campagne de Ligue des Champions. Loin d’être favoris, les Nazairiens comptent bien profiter de cette expérience unique pour grandir, et pourquoi pas créer la surprise.
Débuts européens dans la cour des grands
Mercredi, les joueurs de Saint-Nazaire fouleront le parquet du redoutable Halkbank Ankara, habitué des joutes continentales et quart de finaliste la saison passée. Un tirage au sort qui place d’emblée les Français dans la peau de l’outsider. Un statut qu’assume parfaitement le directeur sportif Gilles Gosselin :
Nous ne sommes pas sur la même planète, face à ces clubs qui ont l’expérience et trois fois notre budget. Mais jouer des références européennes, c’est aussi ce qui nous fait grandir.
Gilles Gosselin, directeur sportif du SNVBA
Le défi s’annonce immense pour les champions de France, qui devront faire sans leur central cap-verdien Helder Spencer, blessé. Mais dans un groupe D relevé où figurent également les Italiens de Pérouse, les Nazairiens veulent croire en leurs chances de décrocher quelques exploits, et de viser une 3e place synonyme de suite en Coupe CEV.
L’Europe comme bouffée d’oxygène
Pour une équipe en difficulté en championnat, avec une modeste 9e place, ce premier rendez-vous continental intervient comme une parenthèse salvatrice. L’entraîneur Fulvio Bertini veut y voir une opportunité pour ses joueurs :
C’est l’occasion de jouer sans pression, de se libérer un peu du stress du Championnat. La Ligue des champions est un environnement et un challenge différents, ça peut nous donner l’opportunité de nous relancer, quel que soit le résultat.
Fulvio Bertini, entraîneur de Saint-Nazaire
Un électrochoc salvateur, comme l’avait vécu Tours la saison dernière, requinqué par ses bons débuts européens. Les Nazairiens espèrent vivre pareille success story.
Changement de dimension
Même si elle doit composer avec un budget limité, toute la famille du SNVBA se prépare à vivre des soirées mémorables. Il faudra pour cela délocaliser à la Soucoupe, plus grande salle mise aux normes par la ville, l’occasion aussi de promouvoir le volley et le club comme l’explique Gilles Gosselin :
Il y aura un impact financier avec la billetterie et les primes de résultat. Mais en anticipant, avec beaucoup de prudence, on va réussir à absorber. Et c’est une magnifique exposition pour le club.
Gilles Gosselin, directeur sportif du SNVBA
Pas question cependant de se détourner du championnat. De retour de Turquie jeudi, les Nazairiens mettront direct le cap sur Montpellier pour défier Sète samedi. Première étape d’un long et excitant voyage, entre rêve européen et réalité domestique
Les chiffres clés de la campagne européenne de Saint-Nazaire
- 1ère participation en Ligue des champions
- 3 autres équipes dans la poule D : Halkbank Ankara, Pérouse, Ceske Budejovice
- 25 000 € : frais d’inscription en Ligue des champions
- 5 000 € : prime pour une défaite en phase de poule
- 10 000 € : prime pour une victoire en phase de poule
- 3e place du groupe qualificative pour la suite en Coupe CEV
L’aventure ne fait que commencer pour les héros nazairiens. Première étape d’un périple qu’ils espèrent inoubliable, ce mercredi en Turquie. Avec dans un coin de leur tête, forcément, ce doux rêve d’épopée continentale.