Rien ne va plus à l’AS Saint-Étienne. Lanterne rouge de Ligue 1, le club mythique est au bord du gouffre. Pour tenter d’inverser la tendance, les dirigeants stéphanois viennent de miser sur un parfait inconnu en France : le Norvégien Eirik Horneland. Un choix audacieux dans un contexte d’urgence absolue.
L’heure du renouveau pour les Verts ?
Eirik Horneland, 49 ans, a été intronisé ce vendredi en remplacement d’Olivier Dall’Oglio, limogé le 14 décembre après une série de contre-performances. Le Scandinave, qui a signé un contrat jusqu’en juin 2027, découvrira le championnat de France avec la lourde tâche de maintenir le club au plus haut niveau.
Jusqu’ici, Horneland a fait l’essentiel de sa carrière dans son pays natal. Il a notamment dirigé le SK Brann Bergen de 2021 à début décembre 2024, menant le club à deux places de dauphin (2023 et 2024) et un trophée en Coupe de Norvège (2023). Un palmarès honorable, mais qui ne dit rien de sa capacité à s’adapter au contexte bouillant de Saint-Étienne.
Une mission commando
Pour son baptême du feu en Ligue 1, Horneland devra relever un défi de taille. Les Verts pointent à la 16e place avec seulement 4 victoires en 16 journées. La dynamique est clairement négative avec 3 revers consécutifs avant la trêve. Un bilan catastrophique pour un club du standing de Saint-Étienne.
Le Norvégien sait qu’il n’aura pas droit à l’erreur. Son prédecesseur n’aura tenu que 5 mois sur le banc stéphanois. Pour éviter le même sort, Horneland devra trouver rapidement les clés pour remobiliser un groupe meurtri et relancer la machine. Un sacré challenge pour un néophyte du championnat de France.
Le pari de la nouveauté
En optant pour un coach étranger totalement novice en Ligue 1, les dirigeants de l’ASSE prennent un risque calculé. L’effet de surprise pourrait créer un électrochoc dans le vestiaire et insuffler un nouvel élan. C’est en tout cas le pari tenté par le club.
La mission d’Horneland sera de mettre au profit de l’équipe son expérience forgée et reconnue au SK Brann pour développer une culture de la performance et un style de jeu propre à l’ASSE.
Communiqué de l’AS Saint-Étienne
Adepte d’un football offensif, le technicien scandinave tentera d’apporter sa patte. Mais il faudra faire vite car le temps presse dans le Forez. Dès la reprise, les Verts affronteront Marseille en Coupe de France avant un déplacement périlleux à Angers pour la 17e journée de Ligue 1. Deux premières occasions pour Horneland de poser sa griffe.
Le spectre de la relégation
Si le pari Horneland venait à échouer, les conséquences pourraient être terribles pour Saint-Étienne. Le club n’a plus connu la Ligue 2 depuis 2004 et une descente sonnerait comme un terrible aveu d’échec. Un scénario catastrophe que les supporters des Verts ne veulent même pas imaginer.
Pourtant, le club a déjà flirté avec le pire ces dernières années, sauvé in extremis à deux reprises lors des barrages en 2022 et 2023. Cette saison, il faudra éviter ce scénario à tout prix. Un maintien sans frayeur signerait une première réussite pour Horneland. Verdict dans quelques mois.
Une institution à réveiller
Quel que soit le dénouement, le Norvégien est attendu au tournant. Car c’est bien toute l’institution ASSE qu’il faut réveiller. Dirigeants, staff, joueurs et supporters : tout le monde doit se mobiliser pour éviter le pire.
Avec 10 titres de champion de France au palmarès, Saint-Étienne reste l’un des monuments du football tricolore. Un héritage à défendre coûte que coûte malgré les difficultés. Et si Horneland parvenait à devenir le guide providentiel tant espéré ? L’avenir nous le dira. En attendant, il a du pain sur la planche.