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Sahara Occidental : Partition “Inacceptable” Pour Le Maroc

Le Maroc qualifie d'"inacceptable" une proposition de partition du Sahara occidental, rappelant son rejet historique de cette option. Découvrez pourquoi Rabat refuse catégoriquement de négocier sa souveraineté sur ce territoire disputé...

Le Maroc a vivement rejeté une proposition de l’ONU visant à partitionner le Sahara occidental, un territoire disputé depuis des décennies. Lors d’une rencontre diplomatique, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a qualifié cette idée d'”inacceptable”, rappelant la position ferme et constante de Rabat sur cette question épineuse.

Une proposition controversée et un rejet catégorique

L’émissaire des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a récemment remis sur la table l’idée d’une partition du territoire lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette proposition, déjà évoquée dans le passé, a suscité une vive réaction du Maroc.

Le ministre marocain des Affaires étrangères a tenu à rappeler que son pays avait déjà rejeté cette option en 2002, lorsqu’elle avait été suggérée par l’ancien émissaire onusien James Becker. Selon M. Bourita, cette idée émanait alors d’une “proposition de l’Algérie”, principal soutien des indépendantistes sahraouis du Front Polisario.

Le Maroc inflexible sur sa souveraineté et son intégrité territoriale

Pour Rabat, il est hors de question de transiger sur la question du Sahara occidental. “Le Maroc ne négocie pas son Sahara, ne négocie pas sa souveraineté sur le Sahara et ne négocie pas son intégrité nationale”, a martelé le chef de la diplomatie marocaine, réaffirmant ainsi la position intransigeante de son pays.

Le Maroc, qui contrôle près de 80% de cet ancien territoire espagnol, propose depuis 2007 un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Une solution rejetée par le Front Polisario, qui réclame l’organisation d’un référendum d’autodétermination, prévu par un accord de cessez-le-feu signé en 1991 mais jamais concrétisé.

Des efforts diplomatiques dans l’impasse

Malgré de nombreuses visites dans la région depuis sa nomination en octobre 2021, l’émissaire onusien Staffan de Mistura n’est pas parvenu à relancer le processus politique en vue d’un règlement du conflit. Le Maroc, fort du soutien de plusieurs pays occidentaux dont les États-Unis, plaide pour la reprise de “tables rondes” afin de parvenir à une “solution politique” dans le cadre de sa souveraineté.

Ces négociations, organisées à Genève en 2019 conformément à une résolution de l’ONU, devaient réunir le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie. Un format rejeté par Alger, qui conteste la souveraineté du Maroc sur ce territoire et soutient ouvertement les indépendantistes sahraouis.

Un conflit régional complexe et des enjeux géopolitiques

Au-delà du statut du Sahara occidental, ce conflit cristallise les tensions entre le Maroc et l’Algérie, deux puissances régionales aux relations tumultueuses. Pour Rabat, il s’agit avant tout d’un “conflit régional avec un pays voisin qui conteste la souveraineté du Maroc sur son territoire”, a souligné M. Bourita.

La question du Sahara occidental, véritable poudrière au cœur du Maghreb, soulève des enjeux géopolitiques majeurs. Outre les intérêts stratégiques et économiques liés à ce territoire riche en ressources naturelles, le différend oppose deux visions antagonistes de l’avenir de la région.

Face à l’intransigeance des parties et à la complexité du dossier, la communauté internationale peine à trouver une issue consensuelle. Les récentes propositions de l’émissaire onusien, loin de faire l’unanimité, ont ravivé les tensions et conforté le Maroc dans sa position inflexible.

Dans ce contexte, la résolution du conflit du Sahara occidental apparaît plus que jamais incertaine. Entre souveraineté revendiquée et droit à l’autodétermination, entre intérêts géostratégiques et aspirations des populations, ce territoire disputé demeure une épine dans le pied des relations régionales et un défi pour la diplomatie internationale.

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