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Russie : L’ONU Réclame la Libération Immédiate d’Alexeï Gorinov

L'experte de l'ONU Mariana Katzarova s'indigne des lourdes peines infligées aux opposants à la guerre en Russie. Elle réclame la libération immédiate d'Alexeï Gorinov, premier condamné à de la prison ferme en 2022 pour avoir dénoncé l'offensive en Ukraine. Malgré les appels répétés, sa situation s'aggrave. Combien de temps encore cette répression des voix dissidentes va-t-elle durer ?

En Russie, la répression contre les opposants à la guerre en Ukraine ne faiblit pas. Mariana Katzarova, experte de l’ONU sur les droits humains, vient de réclamer la libération immédiate et inconditionnelle d’Alexeï Gorinov. Cet ancien conseiller municipal de Moscou a été le premier condamné à de la prison ferme en 2022 pour avoir publiquement dénoncé l’offensive russe. Une peine d’une sévérité inouïe qui soulève l’indignation.

Un lourd prix payé pour la liberté d’expression

Alexeï Gorinov, 63 ans, purge actuellement une peine de sept ans de prison. Son crime ? Avoir qualifié publiquement l’intervention russe en Ukraine « d’agression militaire en cours » lors d’un conseil municipal le 15 mars 2022, retransmis sur YouTube. Un second procès en novembre dernier l’a condamné à trois années supplémentaires.

Je suis indignée par la gravité des peines infligées aux voix pacifiques qui s’opposent à la guerre dans la Russie d’aujourd’hui. Alexeï Gorinov paie un prix incroyablement élevé pour avoir exercé sa liberté d’expression.

Mariana Katzarova, rapporteure spéciale de l’ONU sur les droits de l’Homme en Russie

Des conditions de détention assimilées à de la torture

Malgré les appels répétés de l’ONU, de la communauté internationale et de la société civile russe, non seulement Alexeï Gorinov n’a pas été libéré, mais ses conditions de détention se sont encore aggravées. Selon Mme Katzarova, elles s’apparentent désormais à de la torture. L’accès à des soins médicaux adéquats lui serait refusé.

Près de 2000 prisonniers politiques en Russie

Le cas d’Alexeï Gorinov est loin d’être isolé. La répression massive en Russie a jeté des centaines, voire des milliers de personnes en prison, en raison de leur opposition à la guerre en Ukraine. De très lourdes peines sont régulièrement prononcées pour « trahison », « sabotage » ou « extrémisme ». Selon les estimations de l’experte onusienne, le nombre de prisonniers politiques approcherait les 2000, voire bien plus.

Je continuerai à appeler à la libération des prisonniers politiques. Les abus de la législation sur la sécurité nationale pour faire taire les voix dissidentes en Russie doivent cesser.

Mariana Katzarova

Des lois utilisées pour cibler systématiquement la dissidence

Le dernier rapport de la rapporteure spéciale a mis en lumière l’utilisation systématique des lois pour cibler les voix dissidentes en Russie. Cette instrumentalisation abusive de la législation sur la sécurité nationale musèle toute opposition et étouffe la liberté d’expression. Une dérive autoritaire extrêmement préoccupante qui ne semble pas prête de s’infléchir.

Face à cette situation alarmante, la communauté internationale doit maintenir une pression constante sur les autorités russes. Exiger la libération immédiate des prisonniers politiques comme Alexeï Gorinov, dénoncer les conditions de détention inhumaines, plaider pour le respect des libertés fondamentales : autant d’actions indispensables pour ne pas laisser le champ libre à la répression. Car derrière les barreaux russes se trouvent des femmes et des hommes qui n’ont fait qu’exercer pacifiquement leurs droits. Leur sort nous concerne tous.

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