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Rugbymen condamnés pour viol : Les clubs réagissent

Le rugby français sous le choc : 3 ex-joueurs de Grenoble condamnés pour viol collectif. Les clubs actuels des rugbymen se réservent le droit de sévir davantage. L'affaire ébranle tout un sport...

Le rugby français est sous le choc. Vendredi, trois ex-joueurs du FC Grenoble ont été lourdement condamnés par la cour d’assises de Gironde pour le viol collectif d’une jeune femme en 2017, après une soirée très alcoolisée. L’Irlandais Denis Coulson et le Français Loïck Jammes écopent de 14 ans de réclusion criminelle, le Néo-Zélandais Rory Grice de 12 ans. Deux autres rugbymen, qui jouent actuellement à Oyonnax comme Grice, ont été condamnés pour complicité à des peines de prison avec sursis.

Les clubs actuels des joueurs condamnés réagissent

Face à ce verdict retentissant, Oyonnax et Provence Rugby, qui emploient trois des joueurs condamnés, ont rapidement réagi. Les deux clubs de Pro D2 indiquent dans des communiqués séparés avoir pris connaissance du jugement. Et se réservent le droit de prendre des « décisions complémentaires » concernant l’avenir des joueurs condamnés, « en fonction des développements judiciaires à venir ».

Provence Rugby, le club de Loïck Jammes, a tenu à exprimer ses « sincères pensées » pour la victime. Le club provençal réaffirme aussi son « engagement contre toute forme de violence », tout en respectant « la possibilité d’appel » des condamnés dans ce dossier. Une source proche du club confie que « des sanctions exemplaires » pourraient être prises en interne. Mais rien n’a fuité à ce stade.

Oyonnax promet de « communiquer dans les prochains jours »

De son côté, Oyonnax Rugby, qui compte deux joueurs parmi les condamnés (Rory Grice, condamné à 12 ans, et Chris Farrell, à 4 ans dont 2 avec sursis), annonce sobrement qu’il « communiquera dans les prochains jours concernant les conséquences » du verdict « sur l’avenir des deux joueurs ». Grice et Farrell sont tous deux titulaires cette saison en Pro D2.

Selon plusieurs indiscrétions, la pression serait forte en interne, notamment de la part des supporters, pour sanctionner sévèrement les deux hommes, sans attendre un éventuel procès en appel. Certains évoquent même un possible licenciement pur et simple. L’image du club pourrait grandement pâtir de cette affaire sordide.

Le rugby français confronté à un scandale retentissant

Cette affaire de viol collectif est un nouveau coup dur pour le rugby français, déjà éclaboussé par plusieurs scandales ces dernières années. Des faits de violences sexuelles avaient notamment été révélés au sein de la Fédération Française de Rugby.

Le rugby est confronté au défi de protéger son image familiale, mise à mal par la multiplication des affaires de mœurs.

Une source proche de la FFR

Beaucoup redoutent que ce nouveau scandale ternisse durablement l’image du ballon ovale, très axée sur les valeurs de respect, d’humilité et de solidarité. La responsabilité des clubs, dans la prévention et la sanction des comportements déviants de certains joueurs, sera scrutée de près.

Alors que se profile la Coupe du Monde 2023 en France, le rugby tricolore va devoir redoubler d’efforts et de vigilance pour redorer son blason. La clarté et la fermeté seront attendues de la part des instances dirigeantes.

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