Le paysage politique britannique est secoué par un nouveau scandale. Rosie Duffield, députée du Parti travailliste, vient de claquer la porte avec fracas, pointant du doigt l’hypocrisie flagrante du premier ministre Keir Starmer. Au cœur de la polémique : des cadeaux luxueux acceptés par plusieurs membres du gouvernement, dont le chef de l’exécutif lui-même.
Une démission qui fait grand bruit
Dans une lettre cinglante rapportée par le Sunday Times, Rosie Duffield n’y va pas par quatre chemins. Elle dénonce “le sordide, le népotisme et ce qui ressemble à de l’avarice” au sein du gouvernement Starmer, estimant que ces comportements sont “sans limite”. Un coup dur pour le premier ministre travailliste, qui voit sa crédibilité entachée après seulement quelques mois au pouvoir.
Mais ce n’est pas tout. La députée démissionnaire s’en prend aussi aux choix politiques de Keir Starmer, qu’elle juge “cruels et inutiles”. Elle critique notamment le maintien du plafonnement d’une allocation familiale à deux enfants, une mesure héritée des Conservateurs que le nouveau gouvernement a choisi de reconduire malgré les promesses de campagne.
Un premier ministre dans la tourmente
Pour Rosie Duffield, l’affaire des cadeaux est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle fustige un premier ministre qui, tout en maintenant des millions de retraités dans une précarité énergétique, n’hésite pas à accepter pour son compte personnel des présents valant plus de 100 000 livres sterling.
Quand on a bien plus que la moyenne et qu’on choisit de maintenir la limite de deux enfants fixée par les Conservateurs pour le paiement d’allocations, ce qui enferme les enfants dans la pauvreté, tout en acceptant inexplicablement des cadeaux personnels coûteux, des costumes et des lunettes de marque, coûtant plus que ce que la plupart de ces gens peuvent imaginer, on ne mérite absolument pas le titre de premier ministre travailliste.
– Rosie Duffield dans sa lettre de démission
Une députée fidèle à ses valeurs
En quittant le navire travailliste, Rosie Duffield affirme vouloir rester fidèle à ses “vraies valeurs”. Elle annonce qu’elle siègera désormais en tant qu’indépendante à la Chambre des communes. Un choix fort qui risque d’encourager d’autres frondeurs au sein de la majorité, déjà divisée sur plusieurs sujets.
Cette démission fracassante est un véritable coup dur pour Keir Starmer. Lui qui incarnait le renouveau après les années Boris Johnson doit désormais faire face à son premier scandale majeur. Sa réaction sera scrutée de près dans les prochains jours, alors que l’opposition conservatrice est déjà à l’affût de la moindre faille.
Les leçons d’un scandale
Au-delà de la polémique sur les cadeaux, cette affaire révèle les tensions qui traversent le Parti travailliste. Entre les promesses de campagne et les réalités du pouvoir, l’exercice d’équilibriste s’avère périlleux pour Keir Starmer. Sa capacité à incarner un renouveau politique crédible est plus que jamais remise en question.
Le départ tonitruant de Rosie Duffield risque de laisser des traces. Il témoigne d’une certaine désillusion au sein des rangs travaillistes, alors même que le gouvernement Starmer n’en est qu’à ses débuts. Un avertissement sans frais pour le premier ministre, qui va devoir redoubler d’efforts pour rassurer son camp et reconquérir l’opinion.
Une chose est sûre : le feuilleton politique britannique est loin d’avoir livré tous ses rebondissements. Affaire à suivre…