Avez-vous déjà imaginé un monde où les ressources naturelles deviennent des armes politiques ? C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui entre les États-Unis, le Venezuela et Trinité-et-Tobago. Une décision récente de Washington vient de bouleverser les plans d’exploitation gazière dans la région, mettant en lumière une lutte de pouvoir qui dépasse les simples frontières.
Une Décision qui Change la Donne
En ce début d’année 2025, les États-Unis ont pris une mesure drastique : la révocation d’une licence cruciale permettant à Trinité-et-Tobago de collaborer avec le Venezuela pour exploiter un important champ gazier. Cette annonce, faite par le Premier ministre du petit État caribéen lors d’une conférence de presse, a secoué les acteurs de l’énergie dans la région.
D’après une source proche du dossier, cette licence, accordée en décembre 2023, faisait partie d’un système d’autorisations spéciales. Elle permettait à plusieurs entreprises étrangères d’opérer au Venezuela malgré un embargo pétrolier en place depuis 2019. Mais tout a basculé en quelques mois.
Pourquoi cette Révocation ?
La réponse tient en un mot : **politique**. Depuis février, le président américain semble décidé à durcir le ton contre le Venezuela. En mettant fin aux permis d’exploitation, Washington cherche à couper les ressources financières d’un régime qu’il juge illégitime. Cette stratégie vise directement le pouvoir en place à Caracas, accusé par l’opposition d’avoir truqué les élections de 2024.
Nous assistons à une volonté claire d’asphyxier économiquement le pays.
– Une source proche des négociations
En parallèle, des menaces de taxes de **25 %** sur les produits des pays achetant du pétrole vénézuélien ont été brandies. Une manière de décourager toute tentative de contourner les sanctions.
Le Champ Gazier Dragon : Un Projet Avorté ?
Au cœur de cette tempête se trouve le champ gazier Dragon, situé dans les eaux vénézuéliennes, tout près de la frontière maritime avec Trinité-et-Tobago. Ce gisement, riche de **120 millions de mètres cubes de gaz**, promettait de booster l’économie des deux nations. Un accord signé en 2023 entre les deux pays, avec le soutien de grandes entreprises internationales, prévoyait son exploitation et l’exportation du gaz.
Mais avec cette révocation, tout est remis en question. Les espoirs de voir ce projet se concrétiser s’amenuisent, laissant Trinité-et-Tobago dans une position délicate. Deuxième producteur de gaz de la région caribéenne, le pays comptait sur cette collaboration pour renforcer sa place sur le marché énergétique.
Les Acteurs Touchés par la Décision
Trinité-et-Tobago n’est pas la seule victime collatérale. Plusieurs multinationales, dont certaines américaines, espagnoles et françaises, ont vu leurs licences révoquées récemment. Ces entreprises, qui avaient obtenu des autorisations spéciales pour travailler au Venezuela, se retrouvent désormais exclues du jeu.
- Une compagnie américaine avait relancé ses opérations fin 2023.
- Une firme espagnole misait sur des gisements offshore.
- Une entreprise française explorait des zones prometteuses.
Ces revirements marquent la fin d’une période de relative flexibilité, où les sanctions étaient assouplies pour permettre à Caracas de générer des revenus. Aujourd’hui, l’étau se resserre.
Les Conséquences pour le Venezuela
Pour le Venezuela, cette décision est un coup dur. Le pays, déjà fragilisé par des années de crise économique, dépendait de ces collaborations pour redresser sa production énergétique. Avec la perte de ces partenariats, les espoirs de relance s’effritent, et la pression sur le gouvernement s’intensifie.
Les revenus générés par ces projets permettaient de maintenir une certaine stabilité. Sans eux, le régime pourrait voir ses ressources s’épuiser encore plus vite, accentuant les tensions internes.
Trinité-et-Tobago : Entre Déception et Diplomatie
De son côté, Trinité-et-Tobago tente de sauver ce qui peut l’être. Le Premier ministre a annoncé avoir sollicité une rencontre avec des responsables américains pour clarifier la situation. « Nous faisons appel à nos avocats à Washington », a-t-il déclaré, laissant entendre que des négociations sont en cours.
Le pays avait misé gros sur ses accords avec le Venezuela. Outre le champ Dragon, d’autres projets, comme l’exploitation des champs Cocuina-Manakin sur la Plateforme Deltana, étaient en préparation. Ces gisements, estimés à **un milliard de pieds cubes de gaz naturel**, représentaient une opportunité majeure.
Un Bras de Fer Géopolitique
Ce conflit dépasse largement les frontières des deux nations caribéennes. Il s’inscrit dans une lutte plus large entre les États-Unis et le Venezuela, où l’énergie est devenue une arme stratégique. En durcissant les sanctions, Washington espère précipiter un changement politique à Caracas, mais à quel prix pour les populations locales ?
Élément | Venezuela | Trinité-et-Tobago |
Projets gaziers | Dragon, Cocuina-Manakin | Dragon, Plateforme Deltana |
Impact | Perte de revenus | Projets suspendus |
Stratégie | Résistance | Négociation |
Ce tableau résume les enjeux pour chaque pays. Mais une question demeure : jusqu’où ira cette escalade ?
Et Ensuite ?
L’avenir reste incertain. Pour Trinité-et-Tobago, l’objectif est de préserver ses intérêts économiques tout en maintenant des relations diplomatiques avec les États-Unis. Pour le Venezuela, la priorité est de trouver de nouveaux partenaires ou de contourner les sanctions, une tâche de plus en plus ardue.
Une chose est sûre : cette révocation n’est pas qu’une simple formalité administrative. Elle redessine les équilibres énergétiques et politiques dans la région, avec des répercussions qui pourraient se faire sentir pendant des années.
Un tournant décisif dans la géopolitique énergétique.