ActualitésInternational

Retrait des États-Unis de l’accord de Paris : un coup dur pour le climat

Coup de tonnerre pour le climat : Donald Trump officialise le retrait des États-Unis de l'accord de Paris. Cette décision controversée fait craindre le pire aux défenseurs de l'environnement. Quelles seront les conséquences pour notre planète ? Décryptage.

C’est désormais officiel : les États-Unis se retirent de l’accord de Paris sur le climat. Lundi 20 janvier, le président Donald Trump a signé le décret actant ce retrait, mettant ainsi à exécution une promesse de campagne controversée. Une décision lourde de conséquences qui fait craindre le pire aux défenseurs de l’environnement.

Les États-Unis, deuxième pollueur mondial

Rappelons que les États-Unis sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète, derrière la Chine. Leur retrait de l’accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2°C », est donc un très mauvais signal envoyé à la communauté internationale. D’autant que le pays rejoint ainsi le club très fermé des rares nations à ne pas avoir ratifié cet accord crucial, aux côtés de l’Iran, de la Libye ou encore du Yémen.

Un processus accéléré

Si le retrait des États-Unis était redouté depuis l’élection de Donald Trump, sa mise en œuvre effective a été plus rapide que prévu. Le décret présidentiel signé lundi acte en effet un retrait « avec effet immédiat », alors que la procédure était censée prendre un an. Une accélération du calendrier qui ne fait qu’aggraver l’inquiétude des défenseurs du climat.

Quel impact sur les efforts mondiaux ?

La décision américaine fait peser une lourde menace sur les efforts déployés au niveau international pour lutter contre le réchauffement climatique. Alors qu’il est urgent d’agir pour limiter la hausse des températures, comme en témoignent les nombreux dérèglements déjà observés aux quatre coins de la planète, ce retrait risque de saper la dynamique enclenchée par l’accord de Paris.

Avec le retrait de l’accord de Paris, Donald Trump livre une mauvais coup à la lutte mondiale contre le réchauffement.

Dr David Stern, contributeur au dernier rapport du GIEC

En se désengageant de cet effort collectif, les États-Unis pourraient en effet inciter d’autres pays à relâcher leurs ambitions climatiques. Le risque est grand de voir s’enclencher un cercle vicieux, qui rendrait alors quasiment impossible l’atteinte des objectifs fixés par l’accord de Paris.

Un signal politique désastreux

Au-delà des conséquences concrètes sur les émissions de gaz à effet de serre, ce retrait envoie un signal politique calamiteux. Il illustre le climato-scepticisme revendiqué de Donald Trump, pour qui le réchauffement climatique n’est qu’une « escroquerie ». Une vision rétrograde et dangereuse, à contre-courant de l’consensus scientifique.

En tournant ainsi le dos à ses responsabilités, la première puissance mondiale affaiblit la mobilisation internationale contre ce défi existentiel. Et compromet un peu plus nos chances de léguer une planète vivable aux générations futures.

Un espoir malgré tout ?

Face à l’aveuglement de la Maison Blanche, c’est paradoxalement des États-Unis eux-mêmes que pourrait venir l’espoir. De nombreux États, villes et entreprises américaines se sont en effet engagés à poursuivre malgré tout les efforts, à leur échelle. Un contrepoids certes insuffisant, mais vital pour ne pas totalement désespérer de l’ambition climatique américaine et mondiale.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.