Cela fait maintenant onze longues années que les habitants de la vallée de la Roya, côté français, et du Piémont, côté italien, attendent de pouvoir à nouveau emprunter le tunnel de Tende pour traverser la frontière. Onze ans que ce passage stratégique de trois kilomètres, jadis incontournable, est en travaux. Le chantier, débuté en 2013, avait pour objectif de réhabiliter l’ancien tunnel datant du 19e siècle et d’en percer un second afin de permettre une circulation à double sens. Mais les retards s’accumulent inexorablement et les promesses d’une ouverture prochaine s’envolent les unes après les autres, au grand dam des populations locales.
Un chantier synonyme de bourbier
Depuis des mois, Alexandra Masson, députée RN de la 4e circonscription des Alpes-Maritimes, réclame de pouvoir visiter le chantier pour constater de ses propres yeux l’avancement réel des travaux. Fin mars, le sénateur LR Philippe Tabarot avait quant à lui déposé une demande pour la création d’une commission d’enquête parlementaire. Son objectif : vérifier si l’utilisation des fonds français alloués est conforme au résultat attendu et communiqué par la partie italienne. Car en 2024, le nouveau tube n’est toujours pas finalisé et l’ancien attend encore sa réhabilitation, alors que les coûts ont largement dépassé les prévisions initiales.
Une explosion des coûts
À l’origine, l’investissement global était estimé à 176 millions d’euros, dont 42% pris en charge par l’État français. Mais la facture finale a littéralement explosé, atteignant la somme faramineuse de 255 millions d’euros pour un seul des deux tubes. Et pour cause, la réhabilitation de l’ancien tunnel nécessiterait à elle seule 100 millions supplémentaires, un projet qui n’est plus d’actualité. Comment justifier une telle dérive budgétaire pour une opération amputée de moitié ? C’est ce que les parlementaires et élus locaux des deux pays espèrent découvrir lors de leur visite du chantier prévue le 11 juin prochain.
Des élus partagés entre espoir et résignation
Si la députée Alexandra Masson se réjouit de cette inspection tant attendue, quitte à déserter l’hémicycle ce mardi-là, le maire de Tende Jean-Pierre Vassallo se montre beaucoup plus amer et résigné. Pour lui, cette visite ne fera que constater l’échec criant de ce chantier interminable, tandis que les fausses promesses d’ouverture s’enchaînent depuis des mois, sapant la crédibilité des élus auprès de leurs administrés. Un sentiment partagé par Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, pour qui cette opération de transparence arrive bien tard.
Un tunnel stratégique pour dynamiser l’économie locale
Car ce tunnel était initialement perçu comme une véritable opportunité de développement économique pour cette vallée enclavée. À Tende, le maire avait convaincu cinq commerçants de s’installer en leur promettant de profiter de l’afflux de touristes italiens une fois l’ouvrage achevé. Tous attendent désormais son ouverture avec une impatience grandissante. Face à cette situation intenable, Jean-Pierre Vassallo en appelle directement au président Emmanuel Macron pour qu’il reprenne en main ce dossier devenu “une faillite complète, une honte pour les Italiens et un scandale pour l’État français” qui finance près de la moitié de la note.
Alors que ce chantier tentaculaire s’éternise année après année, engloutissant toujours plus d’argent public, la visite prochaine des élus français et italiens s’annonce décisive. Au-delà du simple constat, tous espèrent des réponses concrètes sur les causes de ces retards à répétition et de cette explosion des coûts. Car sans ce tunnel stratégique, c’est tout l’avenir économique et le désenclavement de cette vallée frontalière qui restent en suspens, onze longues années après le début des travaux.
Si la députée Alexandra Masson se réjouit de cette inspection tant attendue, quitte à déserter l’hémicycle ce mardi-là, le maire de Tende Jean-Pierre Vassallo se montre beaucoup plus amer et résigné. Pour lui, cette visite ne fera que constater l’échec criant de ce chantier interminable, tandis que les fausses promesses d’ouverture s’enchaînent depuis des mois, sapant la crédibilité des élus auprès de leurs administrés. Un sentiment partagé par Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, pour qui cette opération de transparence arrive bien tard.
Un tunnel stratégique pour dynamiser l’économie locale
Car ce tunnel était initialement perçu comme une véritable opportunité de développement économique pour cette vallée enclavée. À Tende, le maire avait convaincu cinq commerçants de s’installer en leur promettant de profiter de l’afflux de touristes italiens une fois l’ouvrage achevé. Tous attendent désormais son ouverture avec une impatience grandissante. Face à cette situation intenable, Jean-Pierre Vassallo en appelle directement au président Emmanuel Macron pour qu’il reprenne en main ce dossier devenu “une faillite complète, une honte pour les Italiens et un scandale pour l’État français” qui finance près de la moitié de la note.
Alors que ce chantier tentaculaire s’éternise année après année, engloutissant toujours plus d’argent public, la visite prochaine des élus français et italiens s’annonce décisive. Au-delà du simple constat, tous espèrent des réponses concrètes sur les causes de ces retards à répétition et de cette explosion des coûts. Car sans ce tunnel stratégique, c’est tout l’avenir économique et le désenclavement de cette vallée frontalière qui restent en suspens, onze longues années après le début des travaux.