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Rentrée universitaire : l’UNI alerte sur la montée de l’islamisme

Lors d'une table ronde sur la rentrée universitaire à l'Assemblée nationale, l'UNI a tiré la sonnette d'alarme sur la montée de l'islamisme au sein de l'enseignement supérieur français, un phénomène soutenu par...

En cette rentrée universitaire 2024, l’Union Nationale Inter-universitaire (UNI) sonne l’alerte. Lors d’une table ronde organisée à l’Assemblée nationale sur les défis de l’enseignement supérieur, Yvenn Le Coz, délégué national de l’organisation étudiante, a mis en lumière un phénomène préoccupant : la montée de l’islamisme au sein des universités françaises, un mouvement soutenu et encouragé par les groupes d’extrême-gauche.

L’entrisme de l’islamisme, une réalité dénoncée

Devant un parterre de parlementaires, Yvenn Le Coz n’a pas mâché ses mots. Pour lui, l’entrisme de l’idéologie islamiste dans les établissements d’enseignement supérieur est une réalité qu’on ne peut plus nier. Il pointe du doigt les groupes estudiantins proches de l’islam politique qui multiplient les actions pour imposer leur vision rigoriste au sein des campus.

Nous assistons à une offensive idéologique sans précédent. Des étudiants se réclamant ouvertement de l’islamisme tentent de faire pression sur les directions universitaires pour obtenir des aménagements contraires aux principes de laïcité.

– Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI

Parmi les revendications portées par ces groupes : des salles de prière au sein des universités, des menus halal dans les restaurants universitaires, voire des créneaux horaires non-mixtes dans certaines infrastructures sportives. Autant de demandes qui remettent en cause le principe de neutralité des établissements publics et ouvre la voie à un communautarisme rampant.

La complicité de l’extrême-gauche pointée du doigt

Plus grave encore aux yeux d’Yvenn Le Coz, ces revendications trouvent un écho favorable auprès des organisations étudiantes d’extrême-gauche. Ces dernières, au nom d’une vision déformée de l’anti-racisme et de la lutte contre l’islamophobie, apportent leur soutien aux demandes des islamistes, quand elles ne s’en font pas directement le relais.

Il est consternant de voir des groupes se réclamant de la gauche la plus radicale servir de caisse de résonance aux prétentions communautaristes et religieuses les plus rétrogrades. C’est une trahison des valeurs progressistes et universalistes.

– Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI

Pour illustrer son propos, le délégué de l’UNI évoque plusieurs cas concrets d’universités où des groupes d’extrême-gauche ont activement milité aux côtés d’associations étudiantes islamistes pour faire pression sur les présidences d’université. Une alliance contre-nature qui contribue à la propagation d’une idéologie fondamentaliste au sein de l’enseignement supérieur.

Un appel à la fermeté des pouvoirs publics

Face à cette dérive préoccupante, Yvenn Le Coz appelle les pouvoirs publics et les directions universitaires à la plus grande fermeté. Pour lui, il est urgent de réaffirmer les principes intangibles de laïcité et de mixité qui fondent l’enseignement supérieur public.

Nous ne pouvons pas laisser une minorité imposer sa loi dans des lieux qui doivent rester des espaces de liberté, d’émancipation et de recherche. Les universités doivent demeurer imperméables à toute pression idéologique ou religieuse.

– Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI

Le délégué national de l’UNI demande notamment aux présidents d’université de faire preuve de pédagogie mais aussi d’intransigeance vis-à-vis des revendications communautaristes. Il plaide également pour un renforcement des moyens dédiés à la prévention de la radicalisation au sein des établissements.

L’UNI, un acteur engagé pour une université ouverte et apaisée

À travers cette intervention remarquée, l’UNI réaffirme son engagement en faveur d’une université ouverte, tolérante mais ferme sur ses valeurs. L’organisation étudiante entend poursuivre son combat contre toutes les formes d’extrémismes et de communautarismes qui menacent le modèle universitaire français.

Nous continuerons à être des vigies, à alerter chaque fois que nécessaire. L’université doit rester un lieu de brassage, de dialogue et d’élévation, pas un terrain de jeu pour les activistes de tous bords.

– Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI

Un message fort, à l’aube d’une année universitaire qui s’annonce d’ores et déjà riche en débats et en défis pour l’enseignement supérieur français. L’UNI compte bien prendre toute sa part dans les discussions à venir, pour faire en sorte que les campus demeurent des lieux d’émancipation et de progrès, loin de l’obscurantisme religieux et des passions identitaires.

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