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Rencontre Éthiopie-Somalie : Apaiser les Tensions Frontalières

Après un incident meurtrier à la frontière, les ministres des Affaires étrangères éthiopien et somalien se rencontrent en urgence à Addis Abeba. Parviendront-ils à apaiser les tensions et sauver leur fragile rapprochement ? La stabilité de la Corne de l'Afrique en dépend...

C’est dans un contexte de vives tensions que les ministres des Affaires étrangères éthiopien et somalien se sont retrouvés mardi à Addis Abeba. La rencontre, organisée en urgence, avait pour but d’apaiser les relations entre les deux pays après un incident meurtrier survenu la veille dans la localité frontalière de Doolow.

Selon des sources proches du dossier, des heurts auraient éclaté lundi à Doolow, faisant plusieurs victimes. Le ministre somalien Ali Mohamed Omar a vivement dénoncé « l’attitude des forces éthiopiennes », tandis que son homologue éthiopien Mesganu Arega a rejeté toute responsabilité, pointant du doigt « des tiers ayant l’intention de déstabiliser la Corne de l’Afrique ».

Cet incident intervient quelques jours à peine après la signature d’un accord bilatéral entre l’Éthiopie et la Somalie, sous l’égide de la Turquie. Un timing qui rend la situation d’autant plus délicate, alors que les deux pays s’efforçaient justement de normaliser leurs relations.

Des versions contradictoires de l’incident

Si les autorités somaliennes accusent directement l’armée éthiopienne d’avoir attaqué leurs troupes à Doolow, des responsables de l’État semi-autonome du Jubaland livrent une tout autre version des faits. Selon eux, les forces éthiopiennes, déployées dans le cadre d’une mission de maintien de la paix contre les groupes islamistes, seraient intervenues pour protéger des hommes politiques locaux menacés par l’armée somalienne.

Des sources au Jubaland affirment que les troupes fédérales somaliennes auraient tenté d’abattre un avion transportant ces responsables politiques, poussant les soldats éthiopiens à réagir. Des allégations qui n’ont pour l’heure pas été confirmées par des sources indépendantes.

L’ombre de la « Déclaration d’Ankara »

Malgré ces différends, l’Éthiopie et la Somalie semblent déterminées à préserver le fragile rapprochement amorcé il y a quelques jours à peine. Dans leurs communiqués respectifs, les deux pays ont réaffirmé leur attachement à la « Déclaration d’Ankara », cet accord conclu sous la houlette de la Turquie dans le but de normaliser leurs relations.

L’Éthiopie apprécie et maintient son engagement en faveur de la relance et de l’approfondissement des relations fraternelles entre les deux pays, dans l’esprit de la Déclaration d’Ankara.

Communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères

De son côté, le chef de la diplomatie somalienne a exprimé son souhait d' »harmoniser les efforts pour une application pleine et entière » de cet accord. Des déclarations qui laissent entrevoir une volonté commune de calmer le jeu, malgré les vives tensions suscitées par l’incident de Doolow.

Une frontière sous haute tension

La zone frontalière entre l’Éthiopie et la Somalie est depuis longtemps le théâtre de vives tensions. Outre les différends territoriaux, la région est confrontée à la menace persistante des groupes islamistes, à l’instar des shebabs, qui profitent de la porosité des frontières pour mener des attaques de part et d’autre.

Dans ce contexte, la présence des troupes éthiopiennes en territoire somalien, officiellement déployées dans le cadre de la lutte antiterroriste, est régulièrement décriée par Mogadiscio. Les autorités somaliennes y voient une atteinte à leur souveraineté et accusent Addis Abeba d’ingérence dans leurs affaires intérieures.

Un test pour la diplomatie régionale

Au-delà du sort des relations bilatérales entre l’Éthiopie et la Somalie, c’est la stabilité de toute la Corne de l’Afrique qui est en jeu. Cette région, l’une des plus pauvres et des plus instables du continent, est régulièrement secouée par des conflits inter-étatiques et des rébellions armées.

Dans ce contexte, la capacité des deux pays à surmonter leurs différends et à œuvrer ensemble pour la paix sera un test majeur pour la diplomatie régionale. Le rôle des puissances extérieures, à l’instar de la Turquie qui s’est posée en médiateur, sera également déterminant.

Une rencontre sous haute surveillance

C’est donc dans un climat de haute tension que s’est tenue la rencontre entre les ministres éthiopien et somalien à Addis Abeba. Si peu de détails ont filtré sur le contenu des discussions, les deux parties ont affiché leur volonté de privilégier le dialogue et la retenue.

Reste à savoir si ces bonnes intentions suffiront à apaiser durablement les tensions et à jeter les bases d’une coopération pérenne. Car au-delà de l’incident de Doolow, ce sont des décennies de défiance et de rivalités qu’il faudra surmonter pour normaliser véritablement les relations entre ces deux poids lourds de la Corne de l’Afrique.

Une chose est sûre : la communauté internationale, et notamment les partenaires régionaux comme la Turquie, l’Union africaine ou l’ONU, suivront de très près l’évolution de la situation dans les prochains jours et les prochaines semaines. Car de la capacité de l’Éthiopie et de la Somalie à s’entendre et à coopérer dépendra en grande partie l’avenir de toute une région, déjà durement éprouvée par des décennies de conflits et d’instabilité.

Dans ce contexte, la présence des troupes éthiopiennes en territoire somalien, officiellement déployées dans le cadre de la lutte antiterroriste, est régulièrement décriée par Mogadiscio. Les autorités somaliennes y voient une atteinte à leur souveraineté et accusent Addis Abeba d’ingérence dans leurs affaires intérieures.

Un test pour la diplomatie régionale

Au-delà du sort des relations bilatérales entre l’Éthiopie et la Somalie, c’est la stabilité de toute la Corne de l’Afrique qui est en jeu. Cette région, l’une des plus pauvres et des plus instables du continent, est régulièrement secouée par des conflits inter-étatiques et des rébellions armées.

Dans ce contexte, la capacité des deux pays à surmonter leurs différends et à œuvrer ensemble pour la paix sera un test majeur pour la diplomatie régionale. Le rôle des puissances extérieures, à l’instar de la Turquie qui s’est posée en médiateur, sera également déterminant.

Une rencontre sous haute surveillance

C’est donc dans un climat de haute tension que s’est tenue la rencontre entre les ministres éthiopien et somalien à Addis Abeba. Si peu de détails ont filtré sur le contenu des discussions, les deux parties ont affiché leur volonté de privilégier le dialogue et la retenue.

Reste à savoir si ces bonnes intentions suffiront à apaiser durablement les tensions et à jeter les bases d’une coopération pérenne. Car au-delà de l’incident de Doolow, ce sont des décennies de défiance et de rivalités qu’il faudra surmonter pour normaliser véritablement les relations entre ces deux poids lourds de la Corne de l’Afrique.

Une chose est sûre : la communauté internationale, et notamment les partenaires régionaux comme la Turquie, l’Union africaine ou l’ONU, suivront de très près l’évolution de la situation dans les prochains jours et les prochaines semaines. Car de la capacité de l’Éthiopie et de la Somalie à s’entendre et à coopérer dépendra en grande partie l’avenir de toute une région, déjà durement éprouvée par des décennies de conflits et d’instabilité.

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