Les choses bougent rapidement dans l’industrie automobile française. Alors que Stellantis semblait se hisser au firmament ces dernières années, Renault reprend désormais le flambeau en établissant de nouveaux records au premier semestre 2024. Décryptage de ce revirement de situation.
Des résultats contrastés pour les géants tricolores
Le premier semestre 2024 a révélé deux visages bien différents pour Renault et Stellantis. D’un côté, le groupe au losange a réalisé le meilleur semestre de son histoire, avec des ventes en hausse et des marges record. De l’autre, le géant franco-italo-américain a vu son chiffre d’affaires reculer et peine à atteindre ses objectifs.
Les résultats de l’entreprise au premier semestre 2024 ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
Carlos Tavares, directeur général de Stellantis
Renault sur une dynamique positive
Après des années difficiles, Renault semble avoir retrouvé son élan sous l’impulsion de son directeur général Luca de Meo. Le constructeur a enregistré des ventes en hausse de X% et un bénéfice net record de X milliards d’euros au premier semestre. Cette performance s’explique par :
- Une montée en gamme réussie avec les nouvelles Mégane et Austral
- Des lancements porteurs comme la Renault 5 électrique
- Une stratégie de réduction des coûts qui porte ses fruits
Stellantis face à des vents contraires
À l’inverse, Stellantis traverse une passe plus difficile. Le groupe a vu ses ventes de véhicules chuter de X%, pénalisé par :
- Un contexte industriel tendu (pénurie de semi-conducteurs…)
- Des difficultés opérationnelles internes
- Une exposition à des marchés en berne (Chine, Amérique latine)
Conséquence : le bénéfice opérationnel du groupe n’a atteint “que” X milliards d’euros, loin des attentes initiales. Des plans d’action sont en cours pour redresser la barre.
Compétition et coopération
Si Renault et Stellantis s’affrontent sur les marchés, ils avancent aussi main dans la main sur certains projets. Les deux groupes ont ainsi finalisé la création de Horse, une co-entreprise dédiée aux motorisations thermiques. Cette alliance illustre les enjeux du secteur, entre rivalité commerciale et nécessaire collaboration industrielle.
Les défis de la transition écologique
Au-delà de leurs performances immédiates, Renault et Stellantis doivent surtout réussir leur mue face à la transition écologique. Les objectifs européens de réduction des émissions imposent un virage rapide vers l’électrique. Avec des risques de lourdes pénalités en cas de retard. Un défi colossal, industriel et financier, qui redéfinira le paysage automobile des prochaines années.