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Relais Français Hommes : La Finale du 4x50m 4 Nages en Vue !

Ce matin à Lublin, le relais français masculin a décroché sa place en finale du 4x50m 4 nages en 1’32’’85. Ambiance électrique, polyvalence impressionnante… Et si ce soir ils allaient chercher une médaille qui manque encore à la délégation ?

Imaginez la scène : une piscine de 25 mètres à Lublin, en Pologne, un dimanche matin frisquet de décembre, et quatre Français qui claquent un relais propre, rapide, presque joyeux. C’est exactement ce qui s’est passé lors des séries du 4x50m 4 nages des Championnats d’Europe petit bassin. Le quatuor composé de Lucien Vergnes, Jérémie Delbois, Clément Secchi et Yohann Ndoye-Brouard a décroché le 6e temps des séries en 1’32’’85 et, surtout, une précieuse qualification pour la finale du soir. Dans une compétition où chaque centième compte, cette performance collective fait du bien au moral bleu.

Une qualification qui tombe à pic pour la France

Après cinq jours de compétition, la délégation française court toujours après une médaille d’or en individuel ou en relais. Les garçons du 4x50m 4 nages offrent enfin une vraie éclaircie. Sixième temps des séries, certes, mais avec 1’32’’85, mais surtout une course maîtrisée de bout en bout, sans faute technique majeure et avec une marge de progression évidente pour la finale.

Le contraste est saisissant avec le relais féminin, éliminé dès les séries en 1’48’’43 (12e place). L’écart entre les deux collectifs illustre parfaitement la situation actuelle de la natation française : les garçons affichent une densité et une polyvalence impressionnantes, quand les filles souffrent encore de trous générationnels et de blessures.

Un relais bricolé… et pourtant ultra-efficace

Ce qui rend cette qualification encore plus belle, c’est qu’elle a été obtenue avec un relais largement remanié. Pour préserver Maxime Grousset et Théo Tomac, déjà qualifiés pour plusieurs finales individuelles ce dimanche soir, le staff a choisi de faire tourner. Résultat : Yohann Ndoye-Brouard, habituel spécialiste du dos, s’est retrouvé en dernier relayeur en crawl !

Le passage de témoin a été parfait :

  • Dos – Lucien Vergnes : 23’’27 (très solide pour un jeune en finale du 50 dos ce soir)
  • Brasse – Jérémie Delbois : 26’’22 (temps honorable)
  • Papillon – Clément Secchi : 22’’26 (excellent, lui le médaillé olympique 2024)
  • Crawl – Yohann Ndoye-Brouard : environ 21’’10 (estimation, ultra-rapide pour un « dossiste »)

Ndoye-Brouard, hilare au bord du bassin, avouait après coup : « J’avais surtout peur de rater le plongeon de relais en crawl, c’est pas mon truc habituel ! Mais on s’est super bien marrés avant la course, il y avait une ambiance de dingue. » Cette bonne humeur s’est ressentie dans l’eau.

« Je me régale, je suis content. Le job est fait. »

Clément Secchi, médaillé olympique du relais 4x100m 4 nages

Pourquoi ce relais peut créer la surprise ce soir

En finale, la France pourra aligner sa véritable équipe de choc. Maxime Grousset, déjà triple médaillé cette semaine (or sur 100 pap, argent sur 50 pap et 100 libre), devrait logiquement prendre le dernier relais crawl. Son 20’’80 en textile sur 50 libre en petit bassin laisse rêveur.

Antoine Viquerat ou Antoine Herlem, spécialistes brasse, pourraient remplacer Delbois. Et si Clément Secchi reste en papillon et Vergnes ou Tomac en dos, le potentiel est énorme. Sur le papier, un chrono sous 1’31’’ est tout à fait envisageable, ce qui placerait les Bleus directement dans la lutte pour le podium face aux Italiens, aux Néerlandais et aux Britanniques.

Le petit bassin favorise souvent les surprises : les virages comptent énormément, les prises de relais aussi, et l’équipe la plus soudée l’emporte souvent. Or la cohésion française semble au beau fixe cette semaine.

Le contraste avec le relais féminin

Le relais féminin, lui, a vécu une matinée compliquée. Pauline Mahieu, Marina Jehl, Eloïse Riley et Anastasia Urbaniak (repêchée en brasse pour dépanner) n’ont jamais été que 12es en 1’48’’43. Un chrono très loin des meilleures nations.

Ce résultat met en lumière les difficultés actuelles du secteur féminin : manque de densité en brasse et en papillon, blessures à répétition, et une génération dorée (Manaudou, Bonnet, Gastaldello en fin de cycle) qui laisse un vide. Béryl Gastaldello reste une locomotive, mais elle ne peut pas tout porter seule.

Le staff espère que les jeunes comme Analia Pigrée, Mary-Ambre Moluh ou Lilou Ressencourt vont rapidement exploser pour combler ce retard structurel.

Un dernier jour sous haute tension

Ce dimanche soir s’annonce bouillant pour les Bleus. Outre le relais masculin, on suivra :

  1. Finale du 50 dos avec Yohann Ndoye-Brouard et Lucien Vergnes
  2. Finale du50 pap avec Maxime Grousset
  3. Finale du200 4 nages avec éventuellement un Français
  4. Et bien sûr le 4x50m 4 nages hommes

Quatre chances de médaille dans la même session, ça n’arrive pas tous les jours. Après les frustrations des jours précédents (trois médailles d’argent en deux jours mais zéro or), l’équipe de France a faim. Très faim.

Alors, ce soir, le bassin de Lublin deviendra-t-il enfin bleu ? Une chose est sûre : les garçons du relais 4x50m 4 nages ont déjà prouvé qu’ils savaient nager vite… et ensemble. C’est souvent la clé dans cette épreuve.

Allez les Bleus !

(Article mis à jour après les séries matinales du 7 décembre 2025 – finale prévue à 18h47 heure française)

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