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Regain de confiance des investisseurs allemands avant les élections anticipées

Le moral des investisseurs allemands bondit en février, avant les élections de dimanche. Les sondages sont favorables aux conservateurs qui promettent des baisses d'impôts pour les entreprises. La BCE soutient aussi l'économie en réduisant les taux. Mais les menaces de guerre commerciale avec les USA pèsent sur les perspectives...

À quelques jours des élections législatives anticipées en Allemagne, un vent d’optimisme souffle sur les marchés financiers du pays. Selon le dernier baromètre ZEW publié mardi, le moral des investisseurs allemands a fortement rebondi en février, enregistrant sa plus forte hausse depuis deux ans. Cet indice, qui reflète le climat des affaires, a bondi de 15,7 points pour s’établir à 26 points, dépassant les attentes des analystes.

Un espoir de changement politique

Cette embellie est probablement liée aux perspectives d’un nouveau gouvernement capable d’agir après les élections, selon Achim Wambach, président du ZEW. Les sondages donnent en effet en tête le candidat conservateur de la CDU, qui défend notamment une baisse des impôts pour les entreprises. Un programme qui séduit visiblement les milieux économiques, alors que le pays fait face à une vague de faillites et de plans sociaux ces derniers mois.

Cet optimisme croissant est probablement dû à l’espoir d’un nouveau gouvernement allemand capable d’agir.

– Achim Wambach, président du ZEW

Reprise attendue de la consommation

Outre ce facteur politique, les experts du ZEW anticipent une reprise de la consommation privée dans les six prochains mois. Un sursaut qui pourrait redonner de l’oxygène à l’économie allemande, après deux années de récession en 2023 et 2024. La croissance de la première puissance européenne ne devrait toutefois pas dépasser 0,3% en 2025 selon les prévisions du gouvernement, un niveau très faible.

Le soutien de la BCE

La récente décision de la Banque centrale européenne de réduire à nouveau ses taux directeurs est également saluée par les investisseurs. Engagée depuis juin dernier dans un cycle d’assouplissement monétaire, après un resserrement sans précédent, la BCE tente en effet de relancer l’activité économique en zone euro. Fin janvier, elle a abaissé ses taux de 0,25 point pour la 4ème fois consécutive, ouvrant la porte à d’autres baisses si nécessaire.

Des risques extérieurs

Malgré ces signaux encourageants, des nuages persistent à l’horizon pour l’économie allemande. Les menaces de guerre commerciale brandies par l’administration Trump font notamment planer un risque sur les exportations, pilier de la croissance outre-Rhin. Un renchérissement des droits de douane américains frapperait de plein fouet l’industrie allemande.

De plus, si les conservateurs sont donnés gagnants dans les sondages, l’issue du scrutin de dimanche reste incertaine. Une victoire moins nette que prévu ou des difficultés à former une coalition pourraient doucher l’optimisme actuel des investisseurs.

Le chemin de la reprise s’annonce donc encore long et semé d’embûches pour la première économie européenne. Mais le regain de confiance observé en ce début d’année électorale montre que les acteurs économiques veulent croire en des jours meilleurs. Rendez-vous dimanche soir pour voir si leur espoir se concrétise dans les urnes.

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