Dans un monde où la démence touche un adulte sur dix après 65 ans, prendre soin de son cerveau est devenu un enjeu majeur de santé publique. Si vous avez été confronté de près ou de loin à cette maladie silencieuse, vous savez à quel point ses répercussions peuvent être douloureuses. Mais saviez-vous qu’un simple choix de consommation pourrait influencer votre risque ? Selon les diététiciens, il y a une boisson en particulier qu’il faudrait limiter pour préserver son capital cérébral.
L’alcool, l’ennemi numéro un du cerveau
Pour réduire le risque de démence, les experts sont unanimes : la consommation d’alcool est à limiter au maximum. Au-delà de ses effets immédiats sur les capacités cognitives, des études récentes montrent que l’abus d’alcool accélère le vieillissement cérébral et contribue aux troubles de la cognition.
Maggie Moon, diététicienne et auteure de The MIND Diet : 2nd Edition, explique : “Une consommation excessive d’alcool, surtout si elle devient une habitude, crée un stress oxydatif et des lésions neuronales qui peuvent conduire au déclin cognitif et à la démence”. Un constat qui s’applique à tous les âges, et pas seulement aux seniors.
Un cocktail explosif pour le cerveau
Comment expliquer l’impact néfaste de l’alcool sur le cerveau ? Dustin Moore, professeur de nutrition, détaille : “Une fois dans l’organisme, l’alcool perturbe les neurotransmetteurs nécessaires au fonctionnement cérébral normal. Il en résulte une sédation de certaines zones du cerveau et une suppression de son activité habituelle.” À long terme, l’exposition répétée à l’alcool pourrait même altérer de façon permanente la chimie de signalisation cérébrale, un phénomène suspecté de favoriser le développement de la démence.
Inflammation et déséquilibre du microbiome intestinal
Autre mécanisme en jeu : la consommation excessive d’alcool peut conduire à une inflammation du cerveau, ou neuro-inflammation. De plus en plus de travaux montrent aussi que l’abus d’alcool perturberait l’équilibre du microbiome intestinal, avec des répercussions sur l’inflammation de l’organisme. “Trop d’alcool peut modifier le microbiome intestinal d’une manière qui génère de la neuro-inflammation et altère la barrière hémato-encéphalique qui protège normalement le cerveau, conduisant à des dysfonctionnements”, précise Maggie Moon.
La modération, maître-mot des experts
Comme souvent en nutrition, c’est la dose qui fait le poison. Si des études suggèrent de potentiels bénéfices pour une consommation légère à modérée, les experts appellent à la prudence. “Personne ne devrait se mettre à boire de l’alcool en pensant que cela améliorera sa santé”, tranche le Dr Moore. Pour ceux qui apprécient un verre de temps en temps, il conseille de diluer les boissons avec des glaçons, d’alterner avec de l’eau ou des mocktails, et de toujours consommer l’alcool au cours d’un repas.
Miser sur les bonnes boissons
Plutôt que de se focaliser sur l’alcool, les diététiciens recommandent de privilégier les boissons riches en antioxydants protecteurs pour le cerveau, comme le thé vert, le thé noir ou les jus de fruits 100% pur jus (grenade, orange…). Sans oublier l’eau, essentielle pour maintenir une bonne hydratation cérébrale et assurer un transport optimal des nutriments jusqu’au cerveau.
Une approche globale pour préserver son cerveau
Au-delà des choix de boissons, prendre soin de son cerveau passe par une hygiène de vie d’ensemble :
- Adopter une alimentation équilibrée
- Pratiquer une activité physique régulière
- Bien dormir et gérer son stress
- Entretenir une vie sociale riche
- Stimuler son cerveau au quotidien
Réduire les risques de démence est à la portée de tous, en adoptant de bonnes habitudes. Et cela commence par un geste simple : lever le pied sur l’alcool. De quoi trinquer à la santé de son cerveau, avec un jus de fruits ou une eau pétillante !